Réputé pour ses groupes atmosphériques / mélodiques / symphoniques voire expérimentaux, Cacophonous Records a été très actif au niveau des sorties d’albums entre
1994 et 1996, ayant lancé la carrière de
Bal Sagoth,
Sigh,
Gehenna,
Primordial,
Deinonychus et surtout de
Cradle Of Filth. Il est donc assez surprenant dans ce contexte de voir Frater
Nihil signer un combo de Pennsylvanie ne correspondant absolument pas aux critères du label anglais.
Mis à part la couleur, la peinture de Joe Petagno qui orne la pochette ressemble beaucoup à celle qu’il a dessinée pour Starfire
Burning… de
Bal Sagoth, rajoutez à cela un titre d’album épique comme
The Atlantean Wardragon (1997), et on s’attend clairement aux mêmes chevauchées et aux batailles à grands coups de claviers Poledourisiens du groupe de Byron Roberts.
Fatal error….
Bloodstorm évolue en effet dans un Black / Thrash bourrin, sans clavier ni fioritures, et directement influencé de Sodom,
Hellhammer,
Possessed et tous les précurseurs du
Metal extrême en général.
A l’image d’
Absu, tête de proue du Black
Metal US et un des seuls groupes à ne pas rester confiné à l’UG, Bloodstorm se distingue des formations de la scène scandinave de par l’absence de trémolos caractéristiques et d’une influence Thrash encore bien présente.
Spell of the
Burning Wind propose d’entrée un Black
Metal furieux au chant écorché, aux blast-beat incessants et aux rythmiques que ne renierait pas un trio suisse culte du genre. La production du
Vortex Studio est très épurée, en fait
The Atlantean Wardragon sonne comme un enregistrement
Live un peu plus cadré. Les influences
Hellhammer /
Bathory sont encore plus présentes sur un All One of
Doom pesant et abyssal, et a fortiori sur le titre
Destroyer qui a de quoi rendre jaloux les rois du plagiat
Warhammer.
Le point d’orgue de l’album est sans doute l’intense
Iron Flames of Battle, représentatif du Black
Metal thrashy, belliqueux et sombre de
Blood Storm.
L’homme responsable de toute la composition et l’exécution des instruments (hormis la batterie assurée par Teloc
Coraxo) n’est autre que Chris Gamble dit Mezzadurus, ex
Goreaphobia et qui fera plus tard une pige chez
Absu. A défaut d’apporter vraiment de la nouveauté,
Blood Storm impose un Black
Metal complètement à contre-courant de la scène nordique européenne, fuyant les symphonies, les mélodies et les chants clairs pour au contraire reprendre les bases crasseuses et sans compromis du style.
BG
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