The 13th Hour...

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15/20
Nom du groupe Onirik Illusion
Nom de l'album The 13th Hour...
Type Album
Date de parution 13 Mai 2017
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Prelude
Ecouter02:04
2.
 Without Wings
Ecouter03:32
3.
 My Autism
Ecouter04:01
4.
 Agoraphobia
Ecouter06:33
5.
 Sad World
Ecouter04:45
6.
 Lost Souls
Ecouter04:38
7.
 Psychotic Vampire
Ecouter03:15
8.
 Bathory
Ecouter05:41
9.
 No comment
Ecouter03:48
10.
 London 1887
Ecouter04:37
11.
 Ghost Soulmate
Ecouter06:26
12.
 Druidess
Ecouter05:56
13.
 Triskaidekaphobia
Ecouter05:24

Durée totale : 01:00:40

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Onirik Illusion



Chronique @ ericb4

26 Fevrier 2018

Prudence est mère de sûreté, dit-on...

S'il est un groupe qui a su prudemment échafauder son projet pour mieux le sculpter, Onirik Illusion serait assurément de ceux-là. En effet, créé en 2006 sous l'impulsion du batteur Jérôme Dauthuille, ce sextet francilien réalise ce premier album full length pas moins de 11 ans plus tard, et ce, suite à un discret EP en édition limitée sorti en 2008. Le temps pour le combo de peaufiner ses arrangements, de fluidifier ses compositions, d'affiner sa plume mais aussi de gagner en expérience scénique, s'étant alors souvent produit en région parisienne, et ce, dès 2012. Peu à peu, il enrichit ses harmoniques, rassérène ses enchaînements et gagne en épaisseur artistique. La troupe nous livre alors un message musical fort en contrastes, dans lequel cohabitent le Yin et le Yang, où un enchanteur monde onirique côtoie un univers cauchemardesque, où l'homme reste livré à ses doutes et en proie à ses sarcasmes les plus mortifères.

Dans ce dessein, il y a deux ans, le line-up s'est solidifié autour d'un noyau dur, en réponse aux actuelles orientations du projet. Pour mémoire, dès 2006, Jérôme avait sollicité les compétences d'Yves, aux claviers, rejoint en 2008 par Virginie, au chant. Deux ans plus tard, la violoniste et vocaliste Laëtitia vient grossir les rangs, suivie de la bassiste Solenne en 2012 (remplacée en 2015 par Gary Desbois) et de la guitariste Stéphanie Laval en 2014. De cette collaboration naît une rondelle généreuse de ses 13 pistes, toutes écrites et composées par le collectif français et proprement enregistrées par Andrew G (Hybreed Studio), exceptées les lignes de batterie dispensées au Manoir Studio. Ainsi, une ingénierie plutôt soignée transpire par tous les pores de l'heure que dure cet opus ; goûteuse offrande d'obédience rock'n'metal mélodico-symphonique gothique et progressif, à la touche folk, inspirée par Theatre Of Tragedy, Leaves' Eyes, Midnattsol, Lyriel et Delain, calée en partie sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête. Tout un programme...

Là où nos six compères se sont montrés particulièrement à leur affaire concerne les morceaux metal symphonique gothique enfiévrés, illuminant l'espace sonore de leur présence. Passée la brève et cinématique entame instrumentale « Prelude », exercice classique dans ce registre, le spectacle peut commencer. On pénètre tout de go dans les entrailles du tubesque « Without Wings », vibrant up tempo dans le sillage de Theatre Of Tragedy, où des riffs plombants dansent avec un violon en liesse, sur fond d'un tapping martelant. En outre, tout comme sur le cinglant « London 1887 », un duo féminin en voix de contrastes explose le plafond de verre, les saisissantes envolées lyriques de la soprano répondant point pour point aux serpes oratoires de son acolytes de growleuse. Dans la première tourmente, l'efficace refrain ne rencontrera que bien peu de résistance à sa rapide assimilation. La seconde offrande, quant à elle, et non sans renvoyer à Within Temptation (première période), se démarque aussi bien par ses rayonnants couplets que par son subtil solo au violon, un modèle du genre. On retiendra encore « Triskaidekaphobia » pour son fin legato à la guitare acoustique, ses soudains changements de tonalité et sa dévorante impulsivité.

Mais la troupe a encore quelques tours dans son sac, et non des moindres, qu'il faut aller chercher du côté du pop-metal mélodico-symphonique. Et les exemples ne manquent pas à l'appel. D'une part, un sensible piano/violon nous installe à bord de « My Autism » ; gracieuse proposition, tout en légèreté, témoignant d'un jeu d'écriture mélodique aussi exigeant que pénétrant, que pourraient leur envier Delain ou Beyond The Black. On sera happé par les cristallines patines oratoires de Virginie, faisant mouche où qu'elles se meuvent, notamment lors de la gradation de l'intensité percussive du corps orchestral. Un gemme à ne pas éluder. D'autre part, l'avenant « No Comment », eu égard à ses orientalisants arpèges au violon, ses grisantes suites d'accords et sa radicale montée en puissance en bout de course, ne ratera pas moins sa cible.

Lorsqu'il varie à l'envi le rythme de ses frappes, le combo nous livre d'insoupçonnés instants privilégiés, mais peu propices à une écoute empressée. Dans cette mouvance, on ne passera pas outre le plantureux « Agoraphobia », mid/up tempo à mi-chemin entre Lyriel et Theatre Of Tragedy. Et ce, à la fois pour ses grisantes variations au violon, parfaitement insérées au beau milieu d'une section rythmique qui lentement s'épaissit, et ses sémillantes accélérations à mi-parcours. Si l'on regrettera un sur-mixage de l'instrumentation doublé de gênantes notes saturées, les qualités mélodiques de nos acolytes aidant, on ira cependant jusqu'au souffle ultime de la pièce. On ne restera pas moins magnétisé par l'orientalisant « Sad World », enivrant le tympan aussi bien par son original cheminement harmonique qu'au regard de son infatigable et virevoltant violon. Et comment résister à l'appel de la sirène sur le mélancolique et progressivement énergisant « Ghost Soulmate » ? Un frisson nous envahit dès les premières mesures, avant que le convoi instrumental ne s'emballe, se plaisant alors à nous secouer, sans pour autant se départir de son engageant tracé mélodique. Et l'adhésion s'opère d'un claquement de doigt.

Dans ses moments tamisés, le combo semble être touché par la grâce, nous octroyant ses mots bleus avec finesse, élégance et puissance. Ainsi, la ballade progressive « Bathory », à la croisée des chemins entre un Leaves' Eyes des premiers émois et Midnattsol à l'époque de « The Metamorphosis Melody », est un instant privilégié propice à l'enivrement de nos sens. Tant l'habile conjugaison d'un piano romantique et d'un violon libertin que les angéliques modulations de la maîtresse de cérémonie sauront faire plier plus d'une âme rétive. On n'éludera pas davantage « Druidess », intrigant low tempo progressif d'obédience dark gothique, aux relents folk. Et ce, à la fois pour ses sereins enchaînements instrumentaux et ses touchants contrastes oratoires.

En dépit de ses qualités, la galette ne pourra esquiver quelques bémols. Ainsi, l'accroche auditive ne s'effectue que difficilement sur « Lost Souls » ; mordant méfait qui, malgré une énergie aisément communicative, ne trouve pas les clés mélodiques pour nous rallier à sa cause. De plus, il est en proie à la répétibilité de son schéma harmonique au point de ne jamais y déroger. On passera donc son chemin. Quant à son voisin de piste, « Psychotic Vampire », il tend à s'embourber dans de complexes et peu probantes phases technicistes, peinant le plus souvent à nous faire sortir de glissants chemins de traverse mélodiques.

On ressort de l'écoute de l'opulente rondelle avec l'étrange sentiment de pénétrer en terrain connu mais sans l'avoir totalement effeuillée. Aussi, se dérobant parfois sous nos pieds aux premiers passages, ce complexe et énigmatique propos s'apprivoise plus qu'il ne se dompte. C'est dire que la richesse de composition et la finesse du jeu d'écriture infiltrant chaque espace de cette galette ont pour corollaire une étonnante diversité atmosphérique, rythmique et vocale, avec quelques prises de risques à la clé. Certes, l'une ou l'autre sonorité parasite atténue la portée de certains couplets et quelques baisses de régime envahissent le message musical de leur présence. Quoi qu'il en soit, un auditorat déjà sensibilisé aux travaux des maîtres inspirateurs de nos six gladiateurs se fera fort d'y jeter une oreille attentive. A condition de ne pas succomber à la tentation de la comparaison, il se pourrait qu'il y trouve là matière à se sustenter...

2 Commentaires

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Etterna - 27 Fevrier 2018:

L'on dit plutôt, prudence est mère de sûreté.

ericb4 - 27 Fevrier 2018:

Merci pour cette observation. Erreur corrigée.

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