Liste des groupes Hard Rock Diamond Lane Terrorizer

Avec Diamond Lane et son troisième album baptisé Terrorizer, on atteint indubitablement les limites de l'exercice consistant à ranger chaque œuvre, chaque artiste ou chaque note dans une case distincte. Etriquées face à la créativité plurielle de certains artistes, la manœuvre ne peut, en effet, être la panacée universelle.

Pourtant les grandes lignes doivent être définies et ce afin de donner quelques indices parlants à d'éventuels auditeurs. Pour ce faire, disons que si la matière première de ce disque est indiscutablement Hard Rock, une évidence mise en exergue par ces refrains mélodiques dont il est parsemé, elle s'enrichit de divers autres éléments, puisés subrepticement, et de manière très personnelles, au coeur d'autres univers (Heavy Metal, Blues, Neo, Rock...), pour un résultat forcément étonnant.

En outre de cette propension à s'inspirer de diverses mouvances, le groupe possède deux guitaristes, Frankie Lindia et Jarret "JRock" Reis, dont le penchant pour les riffs groovy, et les soli lumineux, est indéniablement un atout. Il peut également se targuer d'avoir en son sein un chanteur, Brandon Baumann, au timbre médium aigu, écorchés et habité, remarquable.

S'agissant de la production, là encore, pas moyen de prendre l'œuvre à défaut. Mettant les guitares et les chants aux premiers plans, elle affirme clairement la volonté de ce groupe.

Autant de qualités qui viennent allonger une liste plaidant assurément en faveur de cet opus en somme. Mais des intentions servies par des musiciens capables, aussi excellents fussent elles, ne sont pas nécessairement synonymes d'inspiration et de réussite. Loin s'en faut.

The Ennemy aux prémices Bluesy, aux chants très âpres, aux couplets très Heavy contrastés par des refrains très mélodiques débute les hostilités. Ce morceau aux aspirations multiples est, en quelques sortes, très caractéristiques de la créativité de ces Américains. Favorite Kind of Victims et Cheating Death sont deux pistes aux fragrances plus Groovy et chaloupées. Tout comme Slow Destruction mais dans une moindre mesure.

Hopeless Romantic, malgré son préliminaire acoustique, est, sans doute le morceau le plus sombre et lourd.

New Model sera, quant à lui, pourvu de cette énergie très Rock que ne renieraient certainement pas Axl Roses et les siens du temps de leur splendeur.

Drift, une ballade à l'entame délicieusement intimiste avant que guitares et batteries ne viennent s'en mêler, constitue un excellent exemple des talents déjà évoqués de Brandon Baumann.

Tous ces titres, et d'autres encore, participent au plaisir qu'est le nôtre à l'écoute de cet excellent Terrorizer.

Reste une pochette dont l'illustration serait plus appropriée si elle ornait un quelconque disque de Thrash, voire même de Death. Là encore Diamond Lane joue la carte de la diversité propice à semer le trouble quant à sa vraie nature.

Plurielle et éclectique, l'imagination de ces Californiens n'en demeure pas moins superbe. Terrorizer, son troisième véritable album, en est la démonstration la plus brillante.