Temporality

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14/20
Nom du groupe Diamond Drive
Nom de l'album Temporality
Type Album
Date de parution 2013
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Nineteen Eighty-Fear
2. Hopeful Cynic
3. Soaking Wet Sun
4. Deceiving
5. Five Stages
6. The Process
7. Clarity
8. Down the Drain
9. Age of Reason
10. Human
11. Shadow of a Ghost
12. Breached

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Diamond Drive


Chronique @ BlackDieRose

21 Octobre 2013

Un album temporelle conçu avec les sonorités de son temps et qui va certainement très mal vieillir...

Vous aimez le Metalcore mélodique accompagné d’une touche Néo ? Si oui, vous allez être servis avec le dernier opus de Diamond Drive. En effet Diamond Drive nous vient tout droit du Danemark et officie dans une sorte de Metal moderne, c’est-à-dire un Metalcore mélodique tout ce qu’il y a de plus banal associé à un Néo Metal entraînant. Le groupe est composé de cinq membres dont Troels Pederson au chant, Patrick McCaffrey et Anders Berg à la guitare, Kalle Herborg à la basse et Nikolaj Jensen derrière les fûts. Après un EP en 2008 intitulé The Infidel’s, le groupe décide de sortir son tout premier album (Temporality) cette année. Cet opus est labélisé par les Autrichiens de Noisehead Records.

En tout cas côté prod’ c’est nickel. Effectivement, la production au caractère très « Américain » se révèle incisive et très puissante, rendant tous les instruments parfaitement audibles. On commence alors l’écoute avec Nineteen Eighty-Fear, chanson dans laquelle on trouve toute la bonne recette pour faire du Metalcore bien générique. Le titre se décompose donc simplement entre des couplets agressifs où le scream est roi, parfois peuplés de breakdowns pour se la jouer Hardcore, et des refrains en chant clair lisses et accrocheurs. Vous l’aurez certainement compris il n’y a absolument rien d’original dans tout cela, le groupe se contente juste d’appliquer un schéma très scolaire démontrant une fois de plus le phénomène terrible de redondance existant dans le style.

Par contre c’est au niveau de l’efficacité que l’on ne peut rien leur reprocher, les compositions du groupe sont à la fois agressives et entraînantes. Tout est bien dosé : les breakdowns sont utilisés et placés avec parcimonie, les riffs mélodiques font à chaque fois mouches et le chant clair ainsi que les soli sont toujours employés dans un contexte précis. Rien ne dépasse et c’est justement peut-être ça le problème. Il manque au groupe cette magie (cette folie artistique) qui vous propulse loin dans les cieux. L’autre gros point négatif de l’opus est sa linéarité. Sincèrement, il aurait été préférable de virer trois ou quatre titres histoire de ralentir le terrible sentiment de monotonie qui commence à apparaître au bout de la troisième piste ! La faute à des chansons, des enchaînements, des refrains, des riffs qui se ressemblent (beaucoup) trop. On a parfois le sentiment que plusieurs titres servent uniquement de remplissage et Dieu sait combien il est dur de finir ce genre d’album à la structure monolithique. Très peu de morceaux ressortent ainsi de l’écoute à l’exception du premier (Nineteen Eighty-Fear) qui pose les bases de la musique, du plus mélodique Down The Drain ainsi que des deux derniers (Shadow Of A Ghost et Breached) qui réussissent l’exploit à proposer quelque chose d’encore plus accrocheur (refrain quand tu nous tiens).

Techniquement, tous les musiciens livrent une belle prestation. Les guitaristes font du bon boulot en livrant un jeu rythmique typé Néo Metal rappelant sur pas mal de points Drowning Pool et accompagnent le tout par quelques touches mélodiques contrastantes et assez bien exploitées. Au niveau vocal, Troels assure très bien ses parties et nous offre une prestation juste et sympathique. Son chant oscille entre des cris écorchés, un peu banals et manquant de profondeur, et un chant clair naturel assez intéressant mais qui a le défaut de devenir monotone à la longue. La basse, quant à elle, est parfaitement audible et évolue souvent dans le percutant. La batterie à travers un jeu calibré pose les bases rythmique de la musique. C’est d’ailleurs grâce à cette rythmique dont je ne renierais jamais l’efficacité que le groupe réussira le plus souvent à embarquer l’auditeur à bord de son navire.

Le navire prend malheureusement la flotte au fur et à mesure de l’écoute et c’est bien dommage car il y avait quand même matière à créer quelque chose de plus mémorable. Heureusement que les deux dernières pistes relancent la machine en fin de course, lui empêchant ainsi de sombrer tel le Titanic. Sur ce Temporality, le groupe fait preuve d’un pragmatisme sans failles et va uniquement à l’essentiel. Est-ce forcément une bonne chose ? Je ne sais pas mais ce dont je suis certains c’est qu’il manque de l’émotion à la musique. Enfin Temporality, comme son nom l’indique, est un album temporelle c’est-à-dire conçu avec les sonorités de son temps et qui va certainement très mal vieillir.

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