Temple ov Perversion

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15/20
Nom du groupe Temple Ov Perversion
Nom de l'album Temple ov Perversion
Type EP
Date de parution 18 Octobre 2019
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Intro
 03:37
2.
 Arrival ov the Horns
 04:12
3.
 Forever Night
 04:53
4.
 Temple ov Perversion
 07:20

Durée totale : 20:02

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Temple Ov Perversion


Chronique @ Icare

17 Octobre 2019

Un groupe de black que l’on croirait sorti de la fin des années 80 alors qu’il a à peine quelques années d'existence

Temple ov Perversion, c’est suisse, c’est basique, c’est sale et ça fait pas dans la dentelle, un peu à l’image de cette pochette ragoûtante qui nous montre la tendresse et l’harmonie d’un amour tendre entre adultes bien équilibrés et consentants. Le groupe est parfaitement inconnu, avec une simple démo deux titres sortie l’année dernière, et les musiciens sont anonymes. Voilà pour les présentations d’usage, au moins pas besoin de se prendre la tête.

Tu veux vraiment que je développe ? Ok, tu l’auras voulu. Au début, tu as un larsen lancinant étouffé, qui vient te caresser gentiment les oreilles puis le monsieur tape très vite sur sa batterie, comme pour balancer la salve qui marque la fin d’un morceau énervé sauf que là, tu l’auras compris, c’est bien le début. Puis le morceau démarre vraiment, avec ce riff bateau mais parfaitement irrésistible, de bonnes grosses saccades de gratte des familles qui font bouger la tête de bas en haut et de haut en bas, et un batteur qui cogne fort et juste pour rythmer le tout, hell yeah, qu’est-ce que c’est bon ! Ce n’est certes ni très fin ni très original mais bon dieu, ça fait plaisir, et cette intro purement instrumentale fait drôlement bien le taf.
Après les choses se gâtent, car le rythme s’accélère et le propos se fait plus méchant et evil même si l’ensemble reste toujours foutrement efficace et headbangant : Arrival ov the Horns est plus intense et sombre, avec des blasts lourds et rapides, une basse qui claque comme mille fouets de l’enfer, ces riffs toujours aussi binaires et entraînants et un chant glaireux, éructé et haineux vraiment pas content. C’est indubitablement black, mais le feeling punk est bien là, et tout ça pue la sueur, le rock n’ roll, le foutre, le vomi et le whisky frelaté, un peu comme si les vieux Venom, Hellhamer et Motorhead (ah, ce putain de solo sur Arrival of the Horns !) avaient copulé avec le death gras, blasphématoire et groovy en diable - ah ah! - du début des années 90 des Mortem et autres Imperator. T’ajoutes du Tormentor, du Triumphant et un peu de toute cette vague de thrash speed evil de la fin des année 80 (si, je te jure, sur le refrain d’Arrival ov the Horns et sur le morceau éponyme, il y a même ces petits cris suraigus qui me foutent une demi-molle !), et ça te donne une belle partouze dont le fier rejeton n’est autre que Temple ov Perversion, un groupe de black old school as fuck que l’on croirait tout droit sorti de la fin des années 80 alors qu’il a à peine quelques années d’existence au compteur.

Je continue ? Bon, d’accord. Pour un album du style, le son est moderne, à la fois gras, net et puissant, avec un mixage impec’ mettant parfaitement en avant tous les instruments, dont une basse que l’on entend bien dans ce chaos d’enfer. Et puis, s’il y a ce côté groovy et n’ roll qui donne un petit goût de reviens-y, c’est quand même bien sombre et badass (y a qu’à écouter les paroles et voir l'artwork !) et les lascars, qui sont loin d’être des manches, n’hésitent pas à balancer quelques notes démoniaques aux doux relents de souffre qui viennent bien obscurcir l’ambiance histoire de te rappeler qu’ils ne sont pas vraiment bouddhistes. A ce titre, le dernier morceau, avec son blast lourd et son riffing des plus sombres, ne fait pas rire du tout, et on ne voit pas passer ces 7,20 minutes de blasphème, portées par un chant toujours plus grave et possédé.
Qu’ajouter de plus ? Ces modestes lignes vous auront sûrement déjà aidé à comprendre si cet EP est fait pour vous ou pas, et si vous êtes un amateur des groupes suscités, précipitez-vous sur cette offrande les yeux fermés, car à l’image de sa subtile pochette, Temple ov Perversion encule, un point c’est tout. Ugh !

2 Commentaires

3 J'aime

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JeanEdernDesecrator - 17 Octobre 2019:

La chronique m'a bien fait rigoler, mais j'ai peur que la musiqueme pète les dents, hum hum...

Je vais aller jeter une oreille quand même !

SIOUX - 21 Mars 2022:

Excellente chronique 

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