Temple of Serpent Whores

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15/20
Nom du groupe Goatlord Corp.
Nom de l'album Temple of Serpent Whores
Type Album
Date de parution 19 Janvier 2025
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

Limited to 100 copies.
1.
 Slave Disciplin
 03:50
2.
 Temple of Serpent Whores
 04:38
3.
 Iron Fire Cum
 03:41
4.
 Strangulation Squad
 03:54
5.
 AR-15 Romance
 04:23
6.
 Glockdown
 03:59
7.
 Worldwide Civil War
 05:03
8.
 New World Preacher (9mm of Philosophy)
 05:52

Durée totale : 35:20

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Goatlord Corp.


Chronique @ Icare

19 Janvier 2025

Un parfait condensé de black brutal, martial, régressif, destructeur et tout bonnement irrésistible.

A l’heure où certains retardataires sont encore en train d’essayer de boucler leur top annuel – suivez mon regard… - , d’autres semblent être déjà entrés de plein pied en 2025 et profitent de ce début d’année pour balancer une bombe atomique aux oreilles d’une France endormie, encore en train de digérer ses excès de bulles et de foie gras.
C’est le cas de Goatlord Corp. qui nous fracasse la gueule avec ce Temple of Serpent Whores sorti de nulle part. Bon, d’accord, le groupe parisien n’est pas tout à fait un lapin de trois semaines, puisque qu’il existe quand même depuis 1999 et est composé d’anciens membres de Merrimack, Enthroned et Voracious Gangrene ; il faut dire aussi que les quatre ont eu le temps d’affûter leurs armes, puisqu’ils n’avaient rien sorti depuis l’EP de 2006, Horns of Resurrection, sortant donc d’un hiatus de 19 ans. Ceci dit, honnêtement, qui pouvait s’attendre à un tel retour de la part d’un groupe presque anonyme ?

C’est bien simple, la corporation du bouc infernal nous balance une grosse branlée de black brutal rapide et destructeur, totalement imparable et qui risque de faire des dégâts irréversibles. Le riffing de la paire Seremoth/ Thavsael fait mouche, d’une efficacité à toutes épreuves et mis en avant par un son froid, sec et clinique, s’inspirant largement de l’école scandinave (on lorgne du côté d’Immortal sur l’attaque de Glockwork ou le superbe chorus de New World Preacher (9mm of Philosophy), mais c’est surtout l’influence des vieux Marduk qui se fait sentir sur les titres les plus brutaux comme Slave Disciplin ou Iron Fire Cum); la batterie d’Alsvid (qui tient également les baguettes chez Seth et a martyrisé les futs chez Enthroned) est souvent dans le rouge et se fend de roulements cataclysmiques, catapultant les morceaux et les radicalisant avec ce côté martial qui va bien, tandis que les vocaux éraillés et haineux de Saint Vincent, à la fois très agressifs et comme couvant une folie carnassière prête à exploser à chaque hurlement, ajoutent ce sentiment de danger et d’urgence qui réhaussent encore l’intensité d’un cran. Ajoutez à cela une petite touche death et headbangante pour achever les derniers survivants, comme sur le début de Slave Disciplin et vous aurez un aperçu complet de la bête hideuse, n’en jetez plus, la coupe est pleine (de foutre et de sang, bien sûr, what else ?).

On pense parfois aux débuts d’Arkhon Infaustus dans les moments les plus débridés et bestiaux ou à la violence déshumanisée et mécanique d’un Ad Hominem, même si les vieux briscards n’oublient pas de travailler les ambiances, avec des ralentissements de tempo judicieux souillés par ces notes de guitare vicieuses à l’éclat démoniaque et ces parties de double pédale qui nous violent l’âme plus insidieusement (la fin de l’excellent morceau éponyme, le refrain et le pont central à la Watain de Strangulation Squad, avec ses petites harmoniques et ses arpèges vénéneux, le long passage mélodique à 2,20 minutes de Glockdown). On retrouve même un côté fédérateur et hymnique sur certains refrains qu’on pourrait s’imaginer scander complètement bourrés dans un stade archicomble ou entre deux bières sous la douche, c’est selon (A-R 15 Romance ou la grenade dégoupillée qu’est Worldwide Civil War, condensé de violence jouissive et explosive), faisant de chacun de ces huit titre un missile meurtrier très facilement différenciable et mémorisable.

Bon, on ne va pas se mentir, la musique de Goatlord Corp. ne transpire pas l’originalité, mais ce n’est pas vraiment ce qu’on demande à ce type de groupe, et devant un tel savoir-faire et une telle efficacité, on ferme sa gueule, on encaisse et on ramasse ses dents. Les blasts à outrance pourront peut-être décourager les plus faibles d’entre vous malgré une modeste durée de 35 minutes, mais ces défauts n’en sont pas vraiment, simples limites inhérentes au genre dont ce Temple of Serpent Whores est un parfait condensé, brutal, martial, régressif, destructeur et tout bonnement irrésistible. En attendant, si la fameuse guerre civile mondiale que semble nous promettre les Parisiens devait éclater, vous seriez bien contents d’avoir les gros bras de Goatlord Corp de votre côté.

« Worldwide Civil War ! »

11 Commentaires

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abysmael - 22 Janvier 2025:

Les FdP dépendent de la volonté du label de vendre ou non du physique du Bandcamp... et du pays.

Pour ce CD, 7€ de mémoire (France)

nemesisirae - 22 Janvier 2025:

C'est fait! FP 8 euros pour la belgique...

fufupue - 22 Janvier 2025:

Merci pour toutes vos infos, mais putain, 8€ de frais de port pour 1 cd!!! Déso mais impossible pour moi ... je viens de commander 28 cd à 8.50€ de moyenne pour des frais de port à 19€, ca c'est raisonnable ... mais 8 pour 1 ... j'en choperais de l'urticaire tiens!!! 

 
SRTH - 31 Janvier 2025:

CD / LP / Tapes disponiblent sur le Bandcamp du groupe ! Frais de port pour 1 CD : 2,60€ : 

https://goatlordcorp.bandcamp.com/album/temple-of-serpent-whores

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