From The Vastland, le projet de l’Iranien Sina, a bien évolué depuis sa création en 2010. Le premier album «
Darkness Vs Light, the
Perpetual Battle » signé chez les Ukrainiens de Arx Productions mettait en valeur un black oriental intéressant où les moments épiques et mythologiques primaient. Il faut croire que le style du multi instrumentiste a charmé une bonne partie des metalheads européens à en voir l’intérêt qu’on lui porte, surtout du côté des pays du nord, notamment la Norvège, pays qu’il a adopté après avoir enregistré «
Kamarikan » chez le géant Indie Recordings. Cette année, c’est chez les bataves de
Non Serviam Records (
Pantheon I,
Bliss Of Flesh,
Temple) que Sina sort son nouvel album «
Temple of Daevas ».
Fidèle à ses origines, ce blackeux continue sur sa lancée en nous faisant découvrir la mythologie perse. Il se penche sur le thème des « daevas » (ou div), des esprits maléfiques aimant causer la douleur et la destruction. Il ne fallait pas s’attendre à moins de la part de Sina, qui accélère le tempo de son black/death et accentue les influences norvégiennes de son metal extrême. On pense facilement à
Mayhem,
Marduk,
Immortal ou encore
Gorgoroth. Rien de vraiment original pour le coup, si ce n’est la longueur des morceaux qui permet de mieux mettre en avant le côté progressif lié à la thématique, et le côté arabisant de certains passages que l’on ressent dans les riffs ou les mélodies.
«
Ancient Glory » ouvre le bal sous les traits d’une intro symphonique sombre, mystérieuse et impériale à l’image du dernier
Narjahanam. Il s’agit du seul titre composé de claviers et la suite des événements se tourne du côté du black metal des 90s des groupes cités précédemment, notamment « Wrath of Aesthma » ou « Kamak. C’est froid, parfois un peu cru, les guitares alternent tremolos, déflagration et enchaînements maîtrisés de riffs, sans oublier quelques passages plus doux. Mais l’ensemble s’essouffle assez vite d’autant plus qu’il n’y a pas vraiment de du surprise. Il faut tout de même saluer le travail de Sina, qui a tout composé tout seul malgré l’aide ponctuelle de certaines figures connues comme Vyl (ex batteur de
Gorgoroth) ou encore Destructhor (guitariste de
Morbid Angel).
Même si
From The Vastland a amélioré le son de ses compositions, son identité est en plein mutation. Le black oriental épique disparaît de plus en plus au profit d’un black/death scandinave old school réchauffé. Sina peut désormais pleinement assouvir sa passion, mais on se serait attendu à mieux de sa part même si, ne le renions pas, l’album est le fruit de longs mois de travail…
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire