Alors que le groupe bourguignon Derb Forgaill existe depuis 2004 et après maints déboires de line-up, c’est seulement en cette année 2011 que vient de sortir leur premier album
Teaching Pain chez le label
Swarm of
Nails. Au vu du résultat, les frenchies ont eu tout le temps nécessaire de fourbir leur armes et le résultat très professionnel les honore.
Sous une étiquette
Death Thrash pas forcément des plus adaptées, les bourguignons nous délivre un album de pur
Death Metal avec en fait très peu de Thrash même si l’influence de ce dernier se fait plus audible sur les derniers titres de l’opus notamment sur Last Heat ou
Brainwash avec leur riffing très proche d’un
Onslaught. Derb Forgaill pratique cependant un
Death Metal old-school d’excellente facture qui a le mérite de décrocher du schéma actuel qui consiste à glorifier les légendes que sont
Autopsy,
Incantation ou encore
Immolation.
Si dans un premier temps, c'est surtout la scène floridienne du début des 90s qui me semblait être l'influence principale du groupe avec des similitudes frappantes avec les premiers
Cannibal Corpse ou encore
Massacre, il y avait cependant un truc sur lequel je n’arrivais pas à mettre les mots. A force d’écoutes et en piochant allègrement dans ma discothèque, le doute est enfin levé et il est à vrai dire presque justifié par cette première vraie-fausse impression. Alors que le son à la Burns faisait fureur en cette période, nombre de groupes s'en inspirèrent et notamment ceux de la Perfide
Albion allant même parfois jusqu'à traverser l’Atlantique pour s’approprier ce son unique.
Donc en plus des références mentionnées ci-dessus, on retrouve aussi ce qui fit le charme de la scène anglaise avec moults riffs que n'auraient pas renié les
Benediction ou les
Napalm Death apportant aussi aux titres de Derb Forgaill un côté introspectif plus prononcé que ce qu’on pouvait trouver sur un
Obituary ou encore un
Cannibal Corpse. Le growl du chanteur de Derb Forgaill est un peu, souvent, limite et pas vraiment varié mais il a en fait un charme typiquement « so British » qui rappellera le timbre particulier de
Barney Greenway de
Napalm Death (et
Benediction aussi).
Seul point assez négatif dans cette nouvelle production « à la française », c’est un anglais que je m'imagine relativement approximatif et si les rouages de la langue de Shakespeare peuvent être noyés dans l'huile avec des growls, les titres des morceaux font un peu trop simplistes voire immatures et surtout semblent en total désaccord avec la profondeur évidente de la musique de Derb Forgaill.
Néanmoins, qu’on ne s’y méprenne pas, le groupe français frappe fort avec ce premier disque et la qualité musicale est réellement au rendez-vous n'ayant strictement rien à envier aux productions internationales. Amis « deathsters », soutenez donc notre scène nationale aujourd’hui en pleine ébullition et foncez acheter cet album de
Death Metal sombre et catchy à la fois.
Et puis nos 1er dates avec ce line up stable nous on bcp aidée. Bref sur les 16 dates qu'il nous reste on va vous faire bouger!
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