Tales of the Night

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15/20
Nom du groupe Altiom
Nom de l'album Tales of the Night
Type EP
Date de parution Décembre 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Full Moon Overture
Ecouter05:07
2.
 The Promise Part 1 Voices and Dreams
Ecouter04:30
3.
 The Promise Part 2 Hope and Courage
Ecouter09:55
4.
 The Enchanted Forest
Ecouter06:13

Durée totale : 25:45

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Altiom



Chronique @ ericb4

13 Octobre 2017

Un jeune loup aux dents longues signant son premier et luxuriant effort...

Quand Dream Theater n'a de cesse de faire des émules aux quatre coins de la planète... En atteste ce jeune quartet de rock'n'metal mélodico-symphonique progressif américain originaire de Cambridge. Et ce, même si l'ombre de Nightwish et consorts plane également sur ses compositions et surtout ses arrangements. A une époque où les cadors du genre inondent la scène internationale de leur présence, à l'image d'Epica, Delain, Nightwish ou Xandria, bien peu de place est laissée aux jeunes loups, ce dont est conscient le collectif ricain, disposant déjà de quelques armes techniques et mélodiques pour tenir la concurrence en respect.

Créé en 2016 par Jennifer Kim (frontwoman), Chanodom Nakalagshana (guitare), Ken Aihara (claviers) et Fernando Puerta (batterie), le combo étasunien a prestement enclenché le processus de production de son introductif album, sortant « Tales of the Night » quelques mois à peine suite à sa fondation ; EP de 4 titres égrainés sur un ruban auditif de 26 minutes. Ce qui n'exclue nullement un soin particulier apporté à leur premier bébé, celui-ci jouissant d'une ingénierie du son propre mais non aseptisée, d'une belle profondeur de champ acoustique et témoignant d'un mixage bien équilibré entre instrumentation et lignes de chant.

Lorsque les effets de contrastes rythmiques et/ou atmosphériques se font présents, le groupe convainc par sa faculté à encenser le tympan. Ainsi, de fins arpèges au piano instillent l'introductif mid tempo « Full Moon Overture », contrastant alors avec les riffs gras et les sinueuses rampes synthétiques qui s'ensuivent. A mi-chemin entre Dream Theater quant à ses harmoniques, ses enchaînements et ses fuligineux soli de guitare et Nightwish (première période) eu égard à ses arrangements instrumentaux, l'offrande se fait enchanteresse lorsque les célestes ondulations oratoires de la sirène s'inscrivent dans la trame. Peu à peu, le corps orchestral s'épaissit, combinant alors habilement l'énergie metal et ses variations empruntées au classique, et l'acte se clôt en apothéose. Dans cette mouvance, « The Enchanted Forest » feint de nous embarquer dans une sirupeuse ballade pour échafauder une solide architecture instrumentale ayant pour corollaire une insoupçonnée montée en puissance, jouant alors savamment des contrastes rythmiques. Et là encore, la sauce prend.

Dans ses moments intimistes, le combo séduit par la finesse de ses mots bleus, qu'on ne quitte qu'à regrets. Classique mais gracieuse ballade dans la lignée mélodique de Beverly Craven avec une touche prog de Dream Theater en substance, « The Promise Part 1 Voices and Dreams » ne mettra pas longtemps pour gagner le cœur des amateurs du genre. D'abord calée sur un troublant guitare acoustique/piano/voix, cette émouvante aubade se fait plus pénétrante à chaque modulation de la déesse, gagnant en progressivité instrumentale pour nous toucher en plein vol. On regrettera, cependant, une brève mais inopportune clôture, à l'image d'un ultime cri d'effroi de la belle.

Mais quand il touche aux amples tirades, l'inspiré quartet retient plus encore l'attention, nous livrant dès lors la quintessence de son art. Ainsi, tant par son énergisant riffing que par ses incessantes oscillations rythmiques, la fresque symphonico-progressive « The Promise Part 2 Hope and Courage » ne nous laisse que peu le loisir de reprendre notre souffle, si ce n'est lors d'un break précédant une stupéfiante reprise sur la crête d'un grisant refrain. A l'instar d'un Dream Theater des premiers émois, ce méfait réserve son lot de surprises, de vibrants soli de guitare et de claviers et moult saisissantes séries d'accords. Dans ce bouillonnant bain orchestral se meut la maîtresse de cérémonie, plus enjouée que jamais, qui, par la volupté de ses chatoyantes inflexions nous retient sans avoir à forcer le trait. Ce faisant, par sa magnétique et exigeante mélodicité, le brûlot nous happe le long de ses 10 minutes d'un spectacle aussi épique que féerique. Au maître instrument à touches de refermer l'acte comme il l'a commencé, pianissimo...

A l'aune de cette initiale offrande, on comprend que nos quatre mousquetaires ont mis les petits plats dans les grands, octroyant une proposition aussi charismatique que techniquement rigoureuse, apte à nous retenir plus que de raison. Certes, l'oeuvre témoigne de peu de prises de risques et s'avère parfois très classique, conformément à un rock'n'metal symphonico-progressif standardisé. Mais pour un premier jet, même s'il doit encore digérer ses sources d'influence pour pouvoir exister par lui-même, le combo place déjà la barre haute, annonçant la couleur de ses intentions à la concurrence. Ainsi, cette laconique mais goûteuse galette pourra trouver un débouché auprès d'un auditorat élargi, sensibilisé par ses maîtres inspirateurs, mais pas seulement. Bref, un jeune loup aux dents longues signant son premier et luxuriant effort et avec lequel il faudra compter...

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