Tales of Perdition

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe Tales Of Perdition
Nom de l'album Tales of Perdition
Type EP
Date de parution 17 Juillet 2020
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Behind the Lights (Where the Dream Will Die Tonight)
Ecouter04:48
2.
 Fall to Chaos
Ecouter06:16
3.
 Diary of the Paranoid
Ecouter08:00
4.
 Cure for This
Ecouter07:05

Durée totale : 26:09

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Tales Of Perdition



Chronique @ ericb4

25 Juin 2022

Un premier essai aussi engageant que troublant mais encore taillé dans la roche...

Encore un ixième groupe de metal symphonique à chant féminin, sans doute voué comme tant de ses pairs à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous auriez sans doute raison. Ce serait sans compter l'indéfectible détermination à en découdre de la part de ce jeune quintet britannique fondé à Londres en 2017. Conscient des risques encourus à se lancer tête baissée dans la bataille, le combo s'est précisément laissé le temps nécessaire à la maturité architecturale et technique de ses compositions.

Déjà auteur de quatre singles (« Innocence » (2017) ; « Behind the Lights (Where the Dream Will Die Tonight) » (2018) ;« Cure for This » 2019) ; « Fall to Chaos » (2020)). ce n'est pas avant 2020 que le groupe nous octroiera son premier et présent EP, « Tales of Perdition », reprenant alors les trois derniers des quatre titres sus-mentionnés auxquels se rajoutera une piste inédite intitulée « « Fall to Chaos ». A l'aune des 26 minutes que compte cette auto-production, le collectif d'outre-Manche serait-il en mesure de venir jouer les sérieux espoirs d'un registre metal encore et toujours en proie à une féroce concurrence ?

Mais avant toute chose, faisons les présentations. A bord de la petite goélette nous accueillent : Maria Walker, en remplacement de Francesca Sgrò, au chant principal ; Matt Simpson et Andy Payne aux guitares et aux choeurs ; Jamie Green à la basse ; Hugo White à la batterie. De cette collaboration émane un set de compositions estampé rock'n'metal heavy mélodico-symphonique gothique, dans le sillage de Delain, Xandria, Diabulus In Musica et Lacuna Coil. Jouissant d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, l'opus accuse cependant un manque de relief de champ acoustique. Mais embarquons plutôt et laissons-nous guider par les maîtres de ces lieux...

C'est sur une cadence effrénée que s'effectue volontiers la traversée, la troupe trouvant alors et sans mal les clés pour aspirer le tympan. Ce qu'atteste, d'une part, « Behind the Lights (Where the Dream Will Die Tonight) », ''delainien'' up tempo aux riffs épais adossés à une frondeuse rythmique. Générant une énergie aisément communicative, pourvu d'ondulants gimmicks guitaristiques et se parant également d'un refrain certes convenu mais des plus immersifs et mis en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène, le fringant méfait n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense. Dans cette dynamique, non sans rappeler Diabulus In Musica, le souriant « Fall to Chaos », pour sa part, retiendra l'attention tant pour la soudaineté de ses accélérations qu'au regard de ses enchaînements intra pistes des plus sécurisants. Mais là ne sont pas les seuls arguments de nos acolytes...

Le collectif nous plonge, par ailleurs, dans une atmosphère plus éthérée. Ainsi, au fil de ses quelque 8 minutes, la fresque « Diary of the Paranoid » se pose telle un grisant mais complexe mid tempo heavy mélodique aux relents dark gothique. Disséminant ses riffs lipidiques et sa basse vrombissante, recelant également un pont techniciste finement esquissé et bien amené ainsi que de saisissantes montées en régime du corps orchestral, et s'il nous adresse un refrain que l'on entonnerait à tue-tête, le ''lacunacoilesque'' effort ne se domptera qu'au fil d'écoutes circonstanciées. Et ce, à condition de faire fi tant de l'inutile longueur de l'entame instrumentale que de l'incompressible répétibilité de certains arpèges d'accords dispensés.

En guise de clôture de son message musical, la troupe nous mène en d'intimistes espaces. Ce qu'illustre « Cure for This », power ballade romantique jusqu'au bout des ongles dans la lignée de Lacuna Coil. Calée sur une sente mélodique toute de fines nuances cousue, et mise en habits de soie par les cristallines volutes de la maîtresse de cérémonie, la tendre aubade pourrait bien à son tour nous assigner à résidence.

En définitive, le combo britannique nous convie à un propos à la fois énergisant, énigmatique, romantique, variant ses exercices de style et se parcourant de bout en bout sans encombres. Ce faisant, cet introductif effort accuse une ingénierie du son encore lacunaire tout en ne consentant que d'infimes prises de risques. Encore trop proches de ceux de ses maîtres inspirateurs au point d'emprunter quelques voies toutes tracées, les arguments développés par la troupe manquent encore singulièrement d'épaisseur artistique. Carences partiellement compensées par un réel potentiel technique et des lignes mélodiques certes convenues mais des plus avenantes ; des qualités qui, pour l'heure, semblent insuffisantes pour placer la troupe parmi les sérieux espoirs de cet exigeant registre metal. Bref, un premier essai aussi engageant que troublant mais encore taillé dans la roche...

Note : 12,5/20

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Tales Of Perdition