Formé en 2000 par Servalath et
Lady Angellyca,
Forever Slave et son « Alice’s
Inferno », sombre album conceptuel sorti en 2005, avait été une superbe surprise, et son «
Lunatic Asylum », une véritable gifle. Premier album des sept de Valence (après un opéra noir « Résurrection » en 2003) cet apport initial bien accueilli et prometteur avait une pléiade de qualités suggérant un potentiel énorme, et quelques défauts inhérents à l’apprentissage. Qu’en allait-il être de l’opus suivant ? Une confirmation éclatante, une stagnation décevante, ou le combo allait-il être brûlé sur le bûcher rédhibitoire d’un volcan métallique accouchant d’une souris?
Vous vous en ferez votre idée par l’écoute car, les goûts et les couleurs étant ce qu’ils sont, un avis est toujours personnel et subjectif. Je ne vais que tenter sans prétention d’explorer cet album, car depuis la tempête interstellaire
Nightwish secouant l’univers
Metal Gothic Symphonique, nombrilisme et science infuse ont damné le pion à éclectisme et tolérance. Dans tous les cas, apprécié ou pas, ce «
Tales for Bad Girls » suscitera des débats virulents…
En premier lieu,
Lady Angellyca, modèle à ses heures perdues, n’a plus que 4 comparses, le combo passant de 7 à 5 donc, et exit les violons. Avec pour conséquence des guitares beaucoup plus présentes mais repoussant parallèlement les claviers, éclipsés dans les cordes.
Concomitamment, le style « concept » a été évacué au profit d’une succession d’histoires tendancieuses : les lyrics parlent du Sida « Kristin A.I.D.S. », de cybersexe « GothiX Girls », d’homosexualité « My
Girl », du mauvais traitement des femmes, de la pédérastie et de plein d’autres tabous … Des sujets brûlants et d’actualité, mais malgré tout beaucoup moins sombres que ne l’était l’univers précédent, tragi dantesque de l’Enfer d’Alice.
Au niveau du style musical,
Forever Slave s’oriente dorénavant vers un
Metal Gothic Rock plus « commercial » ou plus « grand public ». La rythmique demeure corsée et les riffs puissants de guitare quasi heavy. Mais, la voix, le nappage sympho, l’électro (et quelques touches de néo) restent du pur
Gothic Rock. Un compromis heavy/goth, donc, au juste dosage mélodies/énergie démontrant le savoir-faire des Espagnols au travers de compositions diversifiées et ciselées. Un petit regret, cependant, concernant les soli d’Oswald, le grateux, superbes et hautement appréciables comme sur Dickheads ou Our Story, mais distillés avec trop de parcimonie. Il en a sous les doigts, et on en redemande…
Le gros point de discorde sera certainement le chant de
Lady Angellyca. Les mauvais coucheurs diront qu’il est trop semblable à celui de Liv Kristin; ou plat, linéaire, répétitif ; ou soprano à deux balles… Les mêmes qui, il y a un an, ont jeté la pierre à
Anette Olzon, alors que chaque timbre de voix est unique et qu’il n’y a donc qu’une
Tarja. Ce qui est certain, néanmoins, c'est que ses vocalises ont été mises en avant et très travaillées. Réverbération, dédoublement, écho, distorsion, tout y passe avec un bonheur certain et beaucoup de relief (sauf sur « Larmes et roses » où le son distordu rend les paroles en français souvent incompréhensibles). Malheureusement, ceci est au détriment de la puissance du chant masculin, des grunts virils, dont l’alternance avec la féminité claire est déjà moindre par rapport à la galette précédente. Là ou on attendrait une réponse explosive à la belle, la bête n’offre parfois que du pétard mouillé, la faute à quelques réglages modérant son impact.
Au final, ressortir un ou deux titres de ce « Tales » est impossible tant toute la tracklist est appréciable. Aux premières écoutes, « Dickheads, GothiX Girls, Kristin A.I.D.S, ou Gasoline » vous accrocheront, ces titres représentant l’évolution musicale de
Forever Slave. Mais aux auditions suivantes, chaque plage vous séduira –superbe
Afterlife-… Et, en définitive, les pseudos chefs de file du genre et dérivés (
Nightwish,
Within Temptation, Lacuna coil, Leave’s
Eyes et consorts) vont devoir se serrer un peu et faire une place de choix au banquet à ce quintet valencien.
Forever Slave confirme de façon magistrale avec cette seconde offrande !!!
17/20 METALPSYCHOKILLER
Je mets 1 point pour la pochette.
Tales for a Bad Girl, l'album de "metal symphonique" le plus mauvais que j'ai écouté. Jamais encore je n'avais entendu tel défilé d'âneries tant au niveau des textes ( à pleurer de désespoir devant si peu de talent ) que dans la musique alliant la fureur des "riffs" ( difficile à sortir ) en carton-pâte aux mélodies toutes plus mauvaises et plates les unes que les autres. Et je n'oublie pas de parler du chant, constamment forcé pour casser un manque évident de justesse, de force et bel et bien de talent ( voir live, elle chante carrément faux )
Un album complètement nul par un groupe sans aucun talent. A oublier aussi vite que cette pochette.
3/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire