En 2007, une bande de potes influencés par le brutal death de
Cannibal Corpse et
Deeds of
Flesh et la technique de
Spawn of
Possession et de
The Faceless décide de se former afin de mettre en pratique ses inspirations et sa créativité. En Ukraine, il est clair que le death metal n'est pas le style le plus dominant mais il existe certaines formations désireuses d'apporter un petit peu de nouveauté et de fraîcheur sur une scène dégoulinante de combos plus ou moins atypiques.
Slaughter Brute fait partie d'une scène brutal death que l'on peut qualifier de moderne, mélangeant la brutalité et la technicité des groupes sus-cités avec des éléments plus ancrés dans l'air du temps.
Ainsi, même si le quintette se dote d'une imagerie gore et d'un death metal féroce proche de ses aînés, le tout se retrouve avec une sorte d'emballage synthétique. Le personnage de la pochette se fait avaler par une machine sophistiquée tandis que la musique des Ukrainiens s'octroie certains métissages souvent proches de l'électronique comme sur l'introduction «
Lethargy.
Awakening », sur l'interlude industrialo-horror « Symbiotic
Reflections », sur « Steps to Technocalypse » ou sur « Hypoxemia Neural Phenom » et son growl robotique en plein milieu, sans oublier le « Activate » cybernétique de « Not Learned Integrants ».
Hormis cela, certains morceaux sont plutôt traditionnels comme «
Victims of
Incest » ou «
Phantom Limb Pain » avec son ensemble brute de décoffrage et ses riffs techniques, et d'autres possèdent un certains groove et un côté jazzy comme le maîtrisé «
Torn Crosswise » et une partie de « Hypoxemia Neural Phenom », ce qui renforce le côté mélodique, malgré une brutalité sans faille. Le reste offre assez de tranchant et d'agressivité pour qu'on tienne jusqu'au bout, mené par cette alternance de growls et de chants plus criards.
Ce « Systematic Transmutations » a beau être court, chaque morceau est expéditif et possède sa propre identité. Les amateurs de brutal death en général pourront y trouver leur compte mais les deathsters puristes risquent d'avoir un peu de mal avec l’attirail moderne et les touches électroniques...rares toutefois, on n'est pas non plus dans le dernier navet de
Morbid Angel. A réserver, principalement, à ceux appréciant le death métissé.
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