Syklus Av Helheim

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Symuran
Nom de l'album Syklus Av Helheim
Type Album
Date de parution 19 Août 2012
Style MusicalBlack Epique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Pessimizm
2. The Firegod
3. Rise of Helheim's Bonehands
4. Dead
5. The Night Will Fall Down Again
6. Under the Runes of the Sun

Acheter cet album

 $13.68  45,36 €  12,50 €  £17.98  $25.72  8,00 €  9,13 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Symuran


Chronique @ Eternalis

25 Octobre 2012

On aurait préférer que "Syklus Av Helheim" s’étire un peu plus ...

Il y a des œuvres que l’on peut parfois mal juger, trop hâtivement et sans recul, en suivant des préjugés et des aprioris qui ne font malheureusement que desservir la création.
Car lorsque l’on arbore un logo avec des symboles semblant douteux, que l’on vient d’un pays de l’est (l’Ukraine) reconnue également pour ses penchants idéologiques dérangeants et que le style pratiqué se veut être un black metal épique et vindicatif, les raccourcis peuvent affluer pour l’artiste en question.

Dans le cas de Symuran, dont l’artwork est également aussi mystérieux qu’il ne possède de multiples interprétations, cela peut installer des freins qui seraient bien dommage à l’écoute de l’album. Car sous couvert d’une imagerie assez radicale, et de photos artistiquement très réussies mais aussi radicales, le black metal des ukrainiens est d’autant plus réussi qu’il parvient à sortir des sentiers battus en brèche depuis des années.
Rapide, cru et agressif sans pour autant être complètement dénué de mélodies, le black metal du groupe se veut assez proche de la scène pagan extrême de l’Europe de l’Est, mais s’extirpe de la masse par une violence constante, et par l’utilisation unique d’instruments metalliques, sans jamais recourir à des sonorités folkloriques. Non, l’aspect pagan provient directement de l’essence des compositions et du chant de Vlad, évoquant parfois les vertes années d’Amon Amarth. Il suffit de se pencher sur "Rise of the Helheim’s Bonehands" pour s’en convaincre. La violence des vocaux et des blasts se confronte à des guitares tranchantes au possible mais gardant toujours une clarté, un aspect clean et une luminosité apportant énormément de contraste à la musique.

Il est également bon de préciser que le line up officiel ne se compose que de Vlad et du bassiste Khort, les autres n’étant que des musiciens de sessions appelés à changer avec le temps, lors des concerts ou des futurs enregistrements du duo. L’entité Symuran n’appartient donc à personne d’autre qu’à ces deux personnalités fortes, se partageant la partie conceptuelle et musicale. Pour faire taire les doutes, l’opus évoque les différents cycles de l’Helheim, l’un des neuf mondes de la mythologie nordique, parallèle à l’Enfer greco-romain, les morts y vivant et personne ne pouvant en revenir, y compris les Dieux qui y restent enfermés à jamais, errant comme des âmes en peine.
C’est le thème justement de "Dead", la composition la plus violente de l’album, au demeurant très court puisqu’il ne comporte que six compositions pour vingt-huit petites minutes. Les accélérations y sont plus radicales, le son plus brute et glacé, l’atmosphère plus étouffante et brumeuse. Il faut souligner l’excellent travail de production qui a été réalisé pour cet album, rendant chaque instrument très audible et conférant au disque un spectre sonore relativement large et dense, à défaut d’une véritable authenticité (le rendu sonnant parfois étrangement synthétique).

Le titre d’ouverture, "Pessimizm", se différenciera par son caractère bien plus lourd et sentencieux, provoqué par un riff simple et répétitif, basé autour d’accélérations ponctuelles et assassines résonnant comme l’estocade d’une créature violente rodant et repérant sa proie avant d’attaquer. Vocalement, une fois de plus, Vlad parvient à moduler son propos et à vociférer des vocaux vomitifs et profonds ainsi que des cris bien plus criards et black. Le titre répète son cycle plusieurs fois, en faisant un maximum le tour pour monter en puissance et s’avérer plus impitoyable que jamais dans la dernière minute.

On aurait en revanche préférer que "Syklus Av Helheim" s’étire un peu plus temporellement car il en ressort une forte sensation d’inachevé, comme un opus incomplet, auquel on aurait arraché un membre et dont il ressortirait une impression de manque. L’ultime chapitre, "Under the Runes of the Sun", s’achève dans un grand chaos, violent et cru au possible, rapide et incisif, mais le décalage semble finalement trop grand avec les autres compositions. Un côté martial et définitif ressort de l’atmosphère du titre, et l’on aurait aimé que la progression vers cet achèvement soit plus progressif et naturel grâce à l’incorporation de quelques titres supplémentaires. Objectivement, l’album est bon mais il s’apparente plus à un ep longue durée qu’à un véritable album. Peut-être ouvre-t-il la voie à un futur opus plus abouti et à la durée plus raisonnable…wait & see.

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Symuran