Sycroscope

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17/20
Nom du groupe Sycronomica
Nom de l'album Sycroscope
Type Album
Date de parution 23 Octobre 2009
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. Preludium III
2. Kaleidoscope
3. Realm of Dust an Ashes
4. The Call
5. An der Schwelle
6. Nebelgestalt
7. Embers
8. Ground on Fire
9. Geleit ins Moor

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Sycronomica


Chronique @ Matai

19 Janvier 2011

Un mélange harmonieux et original de mélodies mélancoliques, d'agressivité, et de chants black et lyrique

L’Allemagne est surtout réputée pour son power mélodique, Helloween et consort, et même son heavy metal, la hargneuse Doro Pesch etc…mais on connait peu le black metal symphonique allemand qui n’a pourtant rien à envier à ses cousins polonais ou scandinaves…car même si cette scène en particulier est peu connue, voire boudée, certains groupes arrivent tout de même à sortir du lot et à proposer une musique originale et efficace.

Loin des Lyfthrasyr ou autre Obsidian Gate, Sycronomica s’embarque dans une musique pleine de bons sentiments, hivernale qui plus est, mais surtout sombre et mélancolique. Riffs ténébreux et lourds, tranchants et efficaces, mais aussi mélodiques et techniques, basse dominante, renforçant cet aspect froid et obscur, Sycronomica ne laisse rien au hasard et mise sur l’efficacité et le dynamisme, sans pour autant occulter d’autres parties fondamentales.

Car les parties symphoniques et atmosphériques à la Dimmu Borgir période « Enthrone Darkness Triumphant » et « Spiritual Black Dimension », ainsi que d’autres assez folk à la Borknagar proche de « The Archaic Course » sont très dominantes et embarquent l’auditeur dans un univers lointain et envoutant. En effet, les mélodies sont pour la plupart très recherchées et entêtantes, même si elles pourraient faire penser aux artistes cités précédemment. « Kaleidoscope » ou « An Der Schwelle » par exemple, possèdent toutes deux cette agressivité imparable des riffs, soutenu par des claviers presque omniprésents et grandiloquents par moment. « The Call », lui, rappelle les mélodies folk voire pagan empreintes de quelques éléments gothiques, appréhendés au niveau des jeux de claviers, qui font s’envoler les harmonies, transportant l’auditeur dans un univers terrible mais si beau, où se forment des flammes glaciales et des lumières sombres…

Certains pourraient trouver ça totalement banal, mais l’originalité principale du groupe réside dans les vocaux, une alternance de chant black et de chant clair à tendance lyrique, deux voix masculines s’ancrant parfaitement dans les compositions, se plaçant là où il faut, sans pour autant qu’on les attende. L’alternance peut parfois, il est vrai, faire penser à l’alternance entre Shagrath/Vortex de Dimmu Borgir, mais la particularité reste tout de même dans le lyrisme employé dans certaines parties, en majorité les refrains ou même les breaks, comme sur « Kaleidoscope » entre autre.
Autre particularité, la langue employée. Même si l’anglais est la langue dominante, l’allemand est aussi très utilisé par le groupe, surtout quand il s’agit de description ou de passages assez émotifs.

Mais en tout cas le chef d’œuvre ultime de ce « Sycroscope » est bel et bien le titre de fin « Geleit Ins Moor », sorte de balade sombre et mélancolique, reprenant tous les éléments suscités, comme un condensé de tout l’album en un morceau, mais plus lent qu’à l’accoutumée. Ici tout se base sur l’émotion et le jeu de tous les instruments y compris les chanteurs. Les claviers et les chœurs se situent en arrière plan, tandis qu’un violon en fil conducteur amène une mélodie relativement triste mais si envoutante. Les guitares, tantôt électriques, tantôt acoustiques, mettent en valeur cette ambiance si lamentée quand les solos mélodieux sont de la partie. Et le paradoxe s’accomplit lorsqu’apparaissent les vocaux. Dans une langue allemande recherchée, les couplets, exécutés par une voix black rêche, mettent plus en relief une sorte d’agressivité renforcée par le côté guttural de l’allemand. Toutefois, étrangement, lors des refrains, la voix lyrique adoucit majestueusement le tout, rendant la musique beaucoup plus belle et mélancolique…le final est merveilleusement orchestré par le violon, reprenant les notes du chant lyrique, en une complainte des plus douces…
Le paradoxe est peut-être grand, mais la touche finale est d’autant plus sublime que féérique…

Un album grandement réussi et changeant de l’ordinaire, pourvu que vous puissiez supporter les mélodies omniprésentes, les envolées majestueuses aux claviers, le surplus d’émotion, et le chant lyrique. Armé de titres longs pour la plupart, « Sycroscope » marque l’aboutissement d’un groupe pourtant créé en 1996, mais trouvant en cette année 2009 une voie qui lui est propre.

8 Commentaires

10 J'aime

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seppuku - 24 Mars 2013: Ta chronique représente bien l'album et je suis d'accord sur la beauté du morceau final. Merci !

Sinon je dirai que "The Call" est surement le morceau le plus accessible de l'album et l'un de ceux qui se retient le mieux et qui accroche le plus de part les mélodies qui entrainent tout de suite.

Dommage que tu ne parles pas de "Realm of Dust an Ashes" qui est aussi pas mal dans le genre entrainant.

Mais bon si l'on va part là, il faudrait parler de tous les morceaux comme l'intro de 'An Der Schwelle' évoquant l'ouverture d'une porte et le break du milieu avec le clavier plus apaisé.
Matai - 24 Mars 2013: Merci!

Elle commence à dater cette chronique, je n'ai même pas fait de topo sur le Prélude, alors que c'est une habitude de Sycronomica : d'ailleurs on remarque leurs intros possèdent toutes le même esprit, cette petite touche épique avec cette mélodie qui revient souvent.

Tous les morceaux sont bons de toute façon, ce qui fait que cet album est le plus abouti. Il faudra que je songe à chroniquer "Gate", entre le premier "Path" et ce "Kaleidoscope", moins preannt et plutôt ennuyeux sur certains passages.

De manière générale, l'opus est plus accessible (tu parles de "The Call", c'est juste!) avec les alternances de chants , la production meilleure et les mélodies plus dominantes. Mais j'aime bien leur style, ils arrivent à se démarquer malgré tout :)

J'attends de pied ferme leur nouvel opus, là ils sortent un petit EP, on verra ce que ça donnera.
seppuku - 24 Mars 2013: Il faudra que je me penche sur les deux autres albums.

D'ailleurs c'est vrai qu'il est épique et que ce n'est pas que le prélude !

J'attends donc de pieds ferme tes chroniques xD
Matai - 24 Mars 2013: "Paths" a été chroniqué, me reste plus que le "Gate" ;)
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