Les américains de Midnight Idöls, après deux essais,
We Rule the Night (2005) et
Nightrulers (2008) nous proposent, à l'aube de cette année 2009, de découvrir le troisième volet de leur péripéties débutées durant l'année 2004 alors que le chanteur Chris "Diamond C." Tretton, le bassiste Scotty "Wrench" Jak, les guitaristes Todd "Thermo" Ferkingstad et Fred Speakman, mais aussi le batteur Scott Smiley décidaient d'unir leurs efforts. Et ce afin de nous proposer une musique directement inspirée des années 80 dans laquelle le lourd parfums de l'héritage de cette nouvelle vague Heavy
Metal britannique (NWOBHM) se ressentait fortement.
Ce qu'il convient, tout d'abord de dire, concernant ce nouvel effort, intitulé
Sworn of the
Night, est qu'il ne dérogera pas à l'univers artistique de ce groupe puisqu'une fois encore ces natifs de Seattle se complaisent à composer une œuvre, fortement connotée NWOBHM et habitée, de ce fait, par les esprit de
Saxon,
Judas Priest, mais aussi, par exemple, par celui de
Tank. Ces influences incontestables, bien qu'intégrées et restituées en un propos au caractère relativement personnel, ne parviendront cependant pas à en dissimuler une bien plus évidentes encore, celle d'Iron Maiden. En effet, Chris et ses acolytes seront impuissants, malgré tous leurs efforts, à atténuer ce sentiment qui, indiscutablement, nous rappelle ceux éprouvés à l'écoute de ce que faisait
Steve Harris et les siens alors que Paul Di'anno était encore le chanteur du groupe. Et ce d'autant plus, que la voix éraillé de Chris, mais aussi certaines intonations qu'il emploies parfois, ne sont pas sans nous rappeler le grand Paul. Celui qui jamais ne se remit d'avoir dû quitter le plus illustre des groupes anglais. Dès lors la sentence sera sans appel, certains verront dans ces similitudes comme une tare insupportable qu'ils ne sauront pas surmonter rédigeant textes et critiques dans lesquelles des adjectifs telles que "plagiaire" et "conformiste" viendront jeter l'opprobre sur ces américains.
D'autres, fort heureusement, ceux qui ne se laissent pas envaheir par leurs premières impressions souvent trompeuses, sauront passées cet obstacle et découvrir tout les délicieux instants que cachent cet opus.
Car soyons franc, cet album ne manque pas de ressource. Il contient, en effet, quelques moment éminemment sympathiques pour qui ne se laissera pas rebuter par ces inspirations très, voire trop, familières. Citons, à titre d'exemple suffisamment éloquent pour appuyer cette affirmation, des morceaux tels que les excellents
Hatred Is
Born,
Satan's Lullabye et sa course effrénés,
Curse Of The
Crimson Moon, mais aussi Necropolis et son final aux guitares et à la basse omniprésente construites en un plan digne de la vierge de fer.
Les autres chansons composant cette œuvre, bien que moins marquantes, demeurent, pour certaines, très appréciables (
Sworn to the
Night,
Beyond the
Darkness).
Sworn to the
Night est donc un très bon album défendant un Heavy
Metal délicieusement passéiste et délicieusement inscrit dans le legs de la mouvance NWOBHM en général, et dans celui de la musique autrefois composé par le Iron Maiden de ces années là. Une époque révolus où Clive Burr mais surtout Paul Di'anno faisaient encore partis de la redoutable formation.
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