Swing of Death

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17/20
Nom du groupe Dracula (NOR)
Nom de l'album Swing of Death
Type Album
Date de parution 23 Janvier 2015
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album43

Tracklist

1. Hands of Your God
2. Walking on Water
3. Swing of Death
4. Masquerade Ball
5. Save Me
6. River of Tears
7. Queen of the Dead
8. Into the Dark
9. True Love Through Blood
10. Under the Gun
Bonustrack (Japanese Release)
11. Hands of Your God (Alternative Version)

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Dracula (NOR)


Chronique @ Eternalis

31 Janvier 2015

Ils ont été capables de pondre un album proprement addictif. Un petit bijou dans le style !

« Tiens, un nouveau Jorn » dixit un auditeur lamba.

« Oh, génial, le nouvel album de Jorn Lande ! » dixit le fan du norvégien.

« Encore un Jorn ? » dixit l’ancien fan devenu lassé par la qualité de plus en plus dégradante des œuvres du chanteurs (oui, tout le monde aime à un moment un album de Jorn).

Bref.
Tout ceci est sensiblement caricatural mais reflète, soyons-en sur, l’état d’esprit d’un grand nombre de personnes. Jorn Lande, chanteur prodigieux, surdoué et au melon aussi imposant que la puissance de son timbre, a multiplié les collaborations depuis quinze ans pour réaliser certains albums de génie (avec Beyond Twilight ou Ark), des opus devenus classiques (Masterplan, ses premiers albums solo, sa mythique interprétation du Diable dans le triptyque d’Avantasia) mais aussi des disques bien plus dispensables venant ternir le bilan et malheureusement ayant tendance à faire s’allonger la liste noire ces dernières années. Effectivement, on ne peut pas dire que ses albums solos ou avec Russell Allen furent de grandes réussites sur lesquels on se retourne en les écoutant.
A cela s’ajoute un personnage à part entière qui, que l’on aime ou déteste à la base, fini par lasser, voir irriter, pour ses frasques et son égocentrisme qu’il n’a d’ailleurs jamais cherché à dissimuler.
Dans ces conditions, à peine quelques semaines après un "The Great Divide" peu emballant, difficile de s’enthousiasmer lorsque l’on apprend un nouveau « super-projet » du ‘sieur, avec son propre guitariste, proposant un opera rock (c’est à la mode) centré autour du personnage de Dracula (pas original pour un sous donc). Autant dire que l’optimisme n’était guère de rigueur et que l’odeur d’un énième album de plus sans envergure mais toujours bien chanté et interprété se laissait sentir. Et vous savez tout comme moi, qu’il est toujours plus agréable de se tromper quand la tromperie est positive.

Opera rock est déjà un terme bien galvaudé de nos jours et encore plus concernant "Swing of Death". Concept album serait plus juste, puisque Jorn y incarne le célèbre vampire et Lena Floitmoen ses différentes femmes, centrant donc les textes autour des relations sulfureuses du conte plutôt que sa soif de sang ou de pouvoir. Un point de vue original et rafraichissant qui va parfaitement aller avec l’ambiance 70s régnant sur les dix compositions d’un album bien écrit mais possédant surtout un feeling, une atmosphère et une vibe que les norvégiens peinaient à retrouver depuis plusieurs années.
"Walking on Water", premier extrait, sonne comme un retour au gros rock inspiré, puissant et tranchant qui fait tant de bien à entendre. Le riff de Trond tranche dans le tas, les claviers apportent une densité atmosphérique très bienvenue et surtout, surtout…Jorn retrouve toute sa grandeur, sa prestance, son assurance et l’énormité de sa voix. Capable de faire vivre les mots, de les transcender, de faire frissonner par son seul souffle, on retrouve avec surprise le même charisme qui avait fait de la trilogie "The Scarecrow" de Avantasia un concept si intriguant. Le refrain de ce premier titre est une merveille de hard rock traditionnel qui ne nous lâche pas, enchainant de plus sur une longue plage soliste extrêmement réussie, mélodique et belle se terminant sur un tapping vif et agile empli de dextérité.

Là où Jorn était dernièrement habitué aux disques ne tenant pas la cadence, c’est surtout à ce niveau-là que "Swing of Death" se pose. Terriblement cohérent et fort sur sa globalité, il enchaine les petites perles sans jamais s’arrêter. Le titre éponyme, tout d’abord, évoquant les souvenirs de Meat Loaf dans son lyrisme, le piano et ces envolées vocales entre le norvégien et Lena. Il y aura aussi "Save Me" au riff d’ouverture radical mais aux lignes de chant d’une douceur et d’une pureté exceptionnelle, misent en orbite par une production dantesque de puissance (et ces « Yeaaahhh » qui, cette fois, procurent une puissance folle). Lena est parfaite et propose un timbre plus rauque sur les couplets mais d’une grande beauté sur un refrain féérique. Impossible de ne pas citer non plus la pièce maitresse "Queen of the Dead", plus ambitieuse et progressive, permettant à Jorn de sortir toute sa palette vocale, allant même jusqu’à parfois retrouver le grand frisson de "The Devil’s Hall of Fame". Oui oui ! C’est dire si l’homme s’est surpassé sur cet album pour retrouver son immense talent et transcender des compositions déjà inspirées et fortes. "Masquerade Balls" est un autre de ces morceaux qui reposent sur la voix colossale du bonhomme, sorte de ballade mélancolique montant en puissance et se parant de multiples arrangements au fur et à mesure, dont un sensible côté western à la Ennio Morricone.
Les norvégiens se fendent même d’un instrumental succulent avec "True love Through Blood" et son riff destructeur, exercice plutôt rare sur ce genre d’album où les chanteurs ont souvent la vedette (surtout quand Lande est sur la pochette), preuve de l’intelligence des créateurs qui n’ont reculé devant rien pour faire avant tout un bon disque.

Jorn et son compère Trond Holter signe l’album hard rock du début d’année et clairement le meilleur de la carrière du norvégien depuis un petit paquet de temps. Si on est surpris, c’est avant tout dans l’intention, la qualité musicale et d’interprétation qui émane d’un projet qui sentait les billets avant la bonne idée. Ils ont été capables de nous faire mentir et de nous pondre un album proprement addictif dont on ne parvient pas à se séparer une fois qu’il est adopté. Un petit bijou dans le style !

11 Commentaires

14 J'aime

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King_Triton - 02 Fevrier 2015: Une belle claque pour moi aussi, je ne m'attendais pas du tout à ça. Merci pour la chro ;)
Molick - 02 Fevrier 2015: Je me suis surpris à beaucoup apprécier, moi qui ne suis pas fan des albums solo de Jorn.

Par contre je le trouve un peu long sur la fin. Les 3 derniers morceaux ont tendance à ne plus rien apporter de neuf (jusqu'à Queen of the dead chaque morceau renouvelle le plaisir).

Mais très bon album à part ça.
Chab - 09 Fevrier 2015: J'en attendais le pire et j'ai eu le meilleur : addictif au possible, magnifique en tout point, envoutant. Bref, j'ai adoré !
Sonadenn - 01 Mars 2015: Excellent album, riche et varié où piano, guitare, choeurs et chant féminin s'associent à la voix puissante de Jorn. Le tout pour une plongée dans les tourments du prince de la nuit!
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