Sweetness & Blasphemy

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16/20
Nom du groupe Cruenta Lacrymis
Nom de l'album Sweetness & Blasphemy
Type Album
Date de parution 19 Fevrier 2015
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Intro - The Era of Cruenta Lacrymis
 02:11
2.
 The Steersman's Course
 05:35
3.
 Mother of Sigh
 05:32
4.
 Burning Spirit
 06:10
5.
 Sicarius
 06:27
6.
 The Ghost of the Jew
 04:30
7.
 Downward
 06:11
8.
 Circle of Damnation
 05:56
9.
 Bloody Revenge
 04:11
10.
 Luxury
 04:06
11.
 False History
 04:16
12.
 Sound of Soul
 04:38

Durée totale : 59:43

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Cruenta Lacrymis


Chronique @ Eternalis

01 Mars 2015

Une très belle surprise qu’il faudra confirmer au plus vite.

Horreur. Démoniaque. Hanté. Peur.

Tant de mots, de sensations et d’émotions qui traversent notre tête et nos tripes lorsque l’on évoque la peur, les fantômes, les esprits hantés et les âmes damnées.
Il est dès lors évident que l’art, qu’il soit musical, cinématographique, littéraire ou visuel, a fortement utilisé les codes de l’horreur pour exprimer des messages, terrifier autrui et créer une vision personnelle de la terreur.
Naturellement, le black metal se veut un formidable vecteur de noirceur et de violence et un nouveau groupe présente aujourd’hui sa propre vision de l’horreur sur Terre.

Cruenta Lacrymis (« Larmes de sang » en latin), jeune groupe italien, propose un premier album s’inspirant fortement des travaux de la seconde vague norvégienne de black metal, Dimmu Borgir ou Emperor en tête, de groupes comme Cradle of Filth pour l’aspect narratif, Graveworm dont on pense à la filiation nationale ou Carach Angren pour la vision horrifique. L’exercice est souvent périlleux puisqu’il ne suffit pas de composer une musique déjà entendue mais aussi et surtout d’aborder un difficile travail d’interprétation dans le genre, souvent tiraillé entre kitsch assumé, ridicule involontaire ou croyance profonde en son art.
Le quatuor italien, composé de deux hommes (Daniele à la guitare et aux programmations ainsi que Teo à la batterie) et deux femmes (Elena au chant et Erika à la basse) – chose suffisamment rare pour le souligner, encore plus dans le style – conserve un équilibre rare, surtout pour un premier essai, et bénéficie surtout d’une excellente production, très puissante et noire sans masquer la lisibilité musicale de l’ensemble.

Composé de deux parties distinctes, à savoir "Blasphemy" pour la première partie et "Sweetness" pour la seconde, l’opus suit le parcours d’une âme hantée cherchant le salut. "Burning Spirit" représente clairement un point d’orgue de la première partie, par son riff hypnotique et implacable, par ses accélérations de blast beat furieux et par la noirceur purulente que véhicule Elena à travers ses vociférations dont jamais une once de chant clair ne sortira. Le morceau sait accélérer et ralentir aux bons moments pour poser une ambiance, pour laisser respirer les chœurs fantomatiques en arrière-plan et faire respirer les ambiances gothiques parsemant la composition.
De l’introduction narrative sort également un "The Steersman’s Curse" débutant sur un hurlement damné et guttural, la demoiselle chantant dans un registre plutôt grave et rarement criard. Les riffs sont lourds, puissants et incisifs tout en restant ancrés dans le black metal, rejetant les tendances trop souvent death metal dans le genre. "Mother of Sigh", mis en images dans un clip relativement cinématographique, continu sur un riff sensiblement plus inspiré par la scène suédoise et propre à tout écraser sur son passage en live. Encore une fois, les orchestrations et les claviers renforcent l’ambiance et l’atmosphère horrifique de l’ensemble, tout comme le break narratif n’étant pas sans rappeler les performances de Dani Filth. Ces arrangements restent à leur place et ne sont pas la colonne vertébrale des compositions, à l’inverse d’un Hymir ou de Carach Angren qui, eux, forment leur créations autours des atmosphères pour ensuite créer les riffs. Cela renforce avant tout la puissance et l’impact des titres ainsi qu’une relative accessibilité dans le genre.

On ressent, tout au long de ce "Blasphemy & Sweetness", un gout de la précision et du travail bien fait, tant les ambiances, les riffs et les breaks ont été travaillés. Il n’en est que plus surprenant pour un premier groupe de posséder une telle maturité, laissant imaginatif sur les futures créations si Cruenta Lacrymis poursuit une logique d’évolution naturelle. "Circle of Damnation", après une introduction sous forme de comptine déjà entendue mais toujours efficace, développe un côté plus heavy (Cradle toujours) qui pourrait être une voie à suivre, tandis que "Luxury" dévoile un visage bien plus épique et symphonique.
Quoiqu’il en soit, ce premier essai est une totale réussite comme beaucoup de groupes aimeraient en avoir lors de leur sortie inaugurale. Si, logiquement, les italiens n’inventent pas la poudre ni révolutionnent la scène, ils se montrent efficaces, cohérents et font preuve d’une réelle maturité d’écriture et d’interprétation dans un genre difficile à exécuter car battu en brèche par tous depuis plusieurs années. Une très belle surprise qu’il faudra confirmer au plus vite.

1 Commentaire

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Icare - 01 Mars 2015: Tiens tiens, merci, c'est intéressant ça, et a priori, pile dans mes goûts!
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