Si on vous dit « Death Mélodique », certains noms vous viendront tout de suite à l’esprit (comme par exemple
Arch Enemy,
Dark Tranquility ou encore
Insomnium pour ne citer qu’eux).
Et il en est d’autres fondus dans la masse, et qui possèdent pourtant un réel potentiel ; et c’est justement le cas de
Zero Degree.
Le groupe nous offre certes du Death Melodique très basique, mais efficace, surtout qu’il s’agit là de leur premier album, sorti il y a tout juste 2 an. Si on s’intéresse à la prod, celle-ci est de qualité, et ce qui surprend le plus, c’est le fait qu’il s’agisse d’une auto-production ! Tout les instruments sont bien équilibrés, preuve que l’on a pas forcément besoin d’aller enregistrer à Pétaouchnock, quand notre home studio suffit amplement (bon, faut-il encore l’avoir ce home studio).
Les titres s’enchainent assez bien, avec peut être un (très) léger sentiment de répétition à la fin, mais qui n’altère en rien la qualité des compositions. Les mélodies à la guitare s’enchainent frénétiquement, les rythmiques les mettant grandement en avant.
L’album s’ouvre sur une intro atmosphérique sur laquelle on passera très rapidement (n’étant à mes yeux guère utile) et là on attaque dans le dur : « Tomorrow Dies Today ». Ce titre nous balance le style que pratique les allemands de
Zero Degree, sans préavis. Comme dit précédemment, les mélodies sont omniprésentes, appuyées par de solides rythmiques à la guitare. Au niveau du chant (ou plutôt du grunt), rien à dire, on a même le droit à quelques notes de chant clair dans cette compo, qui lui donne un léger petit plus par rapport aux autres.
Les autres titres s’enchainent dans la même veine que ce premier, comme par exemple «
Frozen Alive » ou «
Disease », ce qui pourrait entraîner une légère lassitude sur cet album, mais rien de bien grave, au vu de la qualité de celui-ci.
Notons tout de même «
Surreal World », titre éponyme de l’album, qui sort du lot, et qui le mérite. Vous vous surprendrez après l’avoir écouté de l’avoir toute une journée dans la tête, sans que celle-ci ne daigne sortir !
On peut aussi faire sortir du lot « Whispering Age », avec son intro dévastatrice et qui restera également plantée dans votre tête.
Niveau paroles, c’est travaillé, le groupe nous emmène tantôt dans des descriptions de paysages désolés, tantôt dans un monde perdu et dévasté, comme dans « Tomorrow Dies Today », ou « Where Angels
Die » (ainsi que pas mal d’autres), ou alors dans des « sentiments » plus « personnels », à l’instar de «
Frozen Alive »
En conclusion, on pourrait dire que certes, «
Zero Degree » n’inaugure absolument rien, et que l’on ne réfléchira pas 30 ans pour se décider sur le style du groupe, mais il est nécessaire de noter que les allemands nous offre ici un grand travail de qualité, qui vaut le coup qu’on y prête un oreille attentive.
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