Liste des groupes Death Metal Iron Flesh Summoning the Putrid

Les années 2010 auront été riches en albums de qualité pour la scène Death Metal Française, avec l’émergence d’excellents groupes comme Necrowretch (Typé Black Death), Skelethal (Swedeath) pour ne citer qu’eux, mais aussi Iron Flesh, petit groupe de Swedish Death Metal dont les morceaux sont quasiment tous intégralement composés par la même personne, Julien Helwin aka Thyr. Ainsi, si les années 2020 permettront l’installation définitive de ces très bons groupes, on ne peut pas forcément dire qu’il en aille de même pour Iron Flesh.

En effet Iron Flesh est un plus jeune groupe et n’est pas aussi connu que ses confrères, et l’écoute de ce Summoning the Putrid sorti en 2020 donne vraiment de quoi réfléchir car non seulement il s’agit d’un excellent d’album au sein d’une scène qui donne souvent l’impression d’avoir déjà tout dit (Je peux dire la même chose de Skelethal d’ailleurs) mais en plus il se permet de mettre une pétée à des groupes pourtant plus anciens.

Summoning the Putrid c’est vraiment du Swedeath pur jus, on n’échappe pas aux habituelles HM2 pour notre plus grand plaisir et tous les clichés que l’on connaît bien, mais cette fois-ci ça marche et ça ne ressemble pas à un énième Entrails (Je suis désolé mais sur certains albums, ce groupe c’est juste le summum du chiant), pour être franc, on n’a pas cette sensation de déjà entendu à chaque piste et le groupe sait y faire pour mettre une touche d’originalité de part et d’autre.

Ainsi le son rappelle pas mal Grave, notamment en ce qui concerne les passages bien lourds et crasseux, mais il se démarque en incluant aussi pas mal de passages mélodiques que ne renieraient pas les anciens In Flames et Dark Tranquillity dans leur première période.
Cependant ne vous y trompez pas, il s’agit bien d’un pur album de Death Metal à la Suédoise, le son est gras, lourd, et pour une fois très bien mixé et équilibré sans donner dans la pure copie du son de Stockholm comme on l’entend trop souvent, ce qui appuie le côté rampant des mélodies puisque comme je le disais, Iron Flesh semble plus s’inspirer de Grave (le groupe le plus crade du big 4 Suédois) il ne s’agit donc clairement pas d’un pur album de Death’n Roll bien groovy mais bien d’un Death Metal Old School un peu sale.

Et c’est grâce à tous ces éléments qu’Iron Flesh s’en sort aussi bien sur cet album, il fait bien son travail sans tomber paresseusement dans certains patterns de composition dont on a tous marre depuis longtemps. Cela confère une personnalité à l’album, et donne la sensation malheureusement trop rare d’avoir affaire à un groupe qui a su digérer ses influences plutôt que de les recracher tel qu’il les a ingurgitées et faire tourner la photocopieuse albums après albums.

C’est donc un plaisir de découvrir des titres tels que Relinquished Flesh ou Servants of Oblivion qui synthétisent très bien le son du groupe d’entrée de jeu, rien de particulièrement surprenant mais la recette est impeccablement dosée et donne envie d’y retourner sans problème et ça fait bien plaisir, notamment grâce à certains breaks bien sentis qui assurent une bonne durée de vie à l’album ainsi que des prestations live potentiellement géniales. Faites-moi donc plaisir, mais surtout faites-vous plaisir et jetez une oreille à ce Summoning the Putrid qui n’a clairement pas à se cacher face à certaines des meilleures réalisations du genre !

Pour conclure, si vous appréciez le Swedeath vous passerez sûrement un excellent moment avec cette réalisation, c’est fait avec envie, et la sincérité de la démarche rappelle furieusement Skelethal dans la même catégorie, les compos sont toutes très efficaces et varient les tempos pour des envies de headbang à chaque piste.