Suenos en la Atalaya

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16/20
Nom du groupe DreamFall
Nom de l'album Suenos en la Atalaya
Type Album
Date de parution Juillet 2013
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1. Tu Mundo Desolado
2. La ultima lagrima
3. X-Plosion
4. Ven
5. El Sueño del Preso
6. Profecía Meiga
7. Desterrado
8. Recuerdo Eterno
9. La Taberna de los Sueños Caídos
10. Bandue Naviae
11. Bullying

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DreamFall


Chronique @ AlonewithL

03 Novembre 2013

L’arbre est connu par ses fruits, non par ses racines.

En Espagne, « Mägo De Oz » vit sur un petit nuage, consacré en véritable icône du metal ibérique, au même titre qu’« Avalanch » ou « Baron Rojo ». Il n’est donc pas étonnant que de petites et jeunes formations suivent de près leur musique, en rêvant de connaître un succès aussi idéal. « Dreamfall », groupe fondé en 2009 par le guitariste Pablo Barroso et Abraham Romero, doit beaucoup à « Mägo De Oz », pour ainsi dire presque tout. Abraham prendra ses distances avec ce projet aux accents celtiques. D’autres membres, fort heureusement, viendront renforcer le combo. Ensemble, ils créeront une démo éponyme en 2012, puis un premier album intitulé « Sueños en la Atalaya », que l’on peut traduire « Rêves dans la tour de guet ». Voici le premier fortin d’un petit vassal qui songe à devenir un jour un grand seigneur.

Pour ceux qui ont le chant castillan en grippe, passez votre chemin ou essayez de lui donner une seconde chance. Peut-être plus qu’aucun autre pays, l’Espagne ne cède que très peu de terrain à la langue anglaise. C’est aussi vrai en metal, où le parler d’outre-manche est pourtant plus que recommandé. Alex Romero chante donc en castillan, et assez remarquablement d’ailleurs, en plus de tenir la flûte qui agrémentera certains morceaux et leur accordera une magnifique touche celtique. « Tu Mundo Desolado » offre l’une des versions les plus flatteuses de la formation ; un folk metal à tendance heavy, jouissant d’une composition équilibrée et motivante. L’influence de groupes comme « Mägo De Oz » et « Cruachan » y est résolument décelable, tout comme sur « Profecia Meiga » et sa mélodie enchanteresse de flûte. Seulement, des éléments viendront perturber cet adoubement par des géants: on observe une rythmique un brin ska, mais aussi un chant qui prend alors étrangement une démarche nonchalante, que l’on pourrait rapprocher à peu de choses d’un Ian Astbury. Etrange! Les espagnols de « Dreamfall » ne sont pas aussi prévisibles que l’on aurait cru.

Le redoutable « El Sueño del Preso », si heavy metal, si maidenien, se retrouvera en plein milieu de piste à mêler rythmique ska et flûte. Ne soyez pas effarouchés pour autant, le heavy metal reviendra plus fort que jamais, effréné, transi, sur la suite. Le groupe est donc capable de délivrer une musique adoptant plusieurs formes, parfois même au sein d’un morceau. Il démontre aussi sa capacité à composer des titres solides, malgré une qualité sonore assez moyenne, il faut bien le reconnaître. Ainsi, « X-Plosion » est une démonstration de l’énergie, de la motivation de « Dreamfall », bien que l’on y ressente une maladresse palpable. Cela dit, ça reste amplement suffisant pour nous satisfaire. En revanche, il est possible que l’auditeur soit beaucoup plus critique à l’égard de « Bullying ». Celui-là s’illustre dans sa violence et dans l’utilisation d’un growl complétement raté, mis en alternance avec le chant clair. Ce n’est pas la seule piste mal agencée, malgré ses riffs à la « Iron Maiden » fort plaisants. On mettra dans un seul panier « La Ultima Lagrima » et « Ven » pour leur rythmique poussive. La platitude de la batterie et le ton un peu trop neutre sont à dénoncer pour ces deux-là. Heureusement, il ne s’agit aucunement d’une généralité dans l’album.

A l’inverse, « Desterrado » montrera de l’intensité, une pesanteur dans le rythme. Néanmoins, ce caractère pesant devra communier avec un heavy speed bien racé, qui frisera le power sur le dernier tiers piste. Il n’y aurait que le chant à prendre à défaut ; rompu semble-t-il sous l’effort des guitares. Une défaillance d’Alex, assez rare, et il faut le souligner. Il se montrera très attachant sur le chatoyant « Fiesta », un folk très joyeux dans la pure tradition d’un « Mägo De Oz ». L’image champêtre et bon enfant que renvoie « Fiesta » est contrastée par la ballade qui la précède. « Recuerdo Eterno » est une illustration de douleur, mais également de confusion, si on en croit les chants d’Alex et d’une invitée, pas très assurés. Comme pour effacer cette performance en demi-teinte, ils renchérissent avec une autre ballade, qui elle, vous fera lâcher une petite larme. On aurait pu croire d’ailleurs que « Bandue Naviae » était issu d’une formation slave, tellement sa forme musicale se rapproche de celle de ces pays, notamment en raison d’un usage plus actif de la flûte. Sans être proprement surpris, nous saluerons l’efficacité de « Dreamfall » à savoir piocher et réciter de bonnes mélodies.


Inutile de faire de la spéculation sur le dos de cette modeste formation de la Mancha. « Dreamfall » n’assurera visiblement pas la relève de « Mägo De Oz ». Toutefois, il fait bien partie de sa descendance. Le folk metal proposé pas ce groupe offre des parties intéressantes, mais parfois aussi dispensables. Nous ne pourrons nous contenter de tout. Il faudra aussi tenir compte des conditions d’autoproduction qui ne facilitent pas le groupe dans l’élaboration d’un beau son. Souhaitons-leur un minimum de succès afin de nous présenter un effort plus solide, et peut-être aussi moins marqué par sa soumission à « Mägo De Oz ». « L’arbre est connu par ses fruits, non par ses racines. » (proverbe espagnol)

13/20

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