Black metal vicieux (ou brutal) + death metal brutal (ou vicieux) =
Vorkreist. Plutôt cool, l'addition hein?
Et voilà le genre de galette que les amateurs d'
Antaeus,
Arkhon Infaustus,
Temple Of Baal, voire à mon avis
Belphegor pourraient sans problème apprécier. Imagerie sataniste un peu moins basse du front que la moyenne, musique bestiale, savant mélange je trouve entre un black metal tordu que l'on peut qualifier de "récent", et d'un death metal plutôt vieux jeu. Simple avis que peut-être personne ne partagera.
De leur précédent effort, "
Sabbathical Flesh Possession",
Vorkreist a conservé l'alternance de chant black et death, des riffs catchy mais pas originaux pour deux sous, et une batterie tapant soit à une allure éfrénée, soit un bon gros mid-tempo des familles. Et n'a absolument pas récupéré le point faible, le son. Cette fois-ci, il est dense, plus puissant... sauf pour la batterie. Petit hic. Là où le son se fait très gras en ralentissant, il perd toute sa caractéristique dès qu'un blast arrive. Sans être un partisan du trigger, le batteur devrait en utiliser un, il n'a pas assez de patate dès que ça accélère. Ça se fait particulièrement sentir sur "Mystical hierarchy of perdition". Juste un petit détail, mais ça m'enlève en rien le fait que d’est brutal. Très même.
Au niveau de la composition, on sent tout de même que les bonhommes ont dû écouter beaucoup plus de death metal quelques temps avant la composition, puisque les musiques me font penser aux parties les plus speedées de
Malevolent Creation, avec des touches plus Ivol, et dans l'ensemble, bien moins thrashy. Voire l'influence des excellents
Immolation et
Incantation qui se fait ressentir par certains moments. Et tout ça, agrémenté d'influences black très décelables et toutes fraîches et typiquement frenchy dans le beu-meu, comme leurs frangins parisiens d'
Eternal Majesty ou les
Bloody Sign. Donc en gros, du bon gros old-school qui n'hésitent pas à culbuter du tout récent.
L'album, bien que blastant quand même pas mal, blackened death metal oblige, est tout de même bien moins rapide que le précédent opus. Les mid-tempos tiennent effectivement une belle part de l'album, sans pour autant que ça soit mou du zboub, linéaire et ultra-répétitif. Le groupe n'hésite pas à casser ses plans, et varier le plus souvent ses tempos. La violence se fait plus subjective : comme tout groupe qui mûrit, la violence passe par le propos.
L'album possède évidemment des tueries, je nomme "VTK Konklave " ou la fameuse "Mystical hierarchy of perdition". Un album qui ne révolutionne absolument pas le genre mais fait vraiment du bien par là où ça passe...
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