La scène indonésienne est malheureusement trop méconnue… Les Deathsters les plus curieux ont peut être déjà jeté une oreille sur la musique de
Jasad ou de
Siksakubur mais sans vraiment avoir pris conscience du véritable essor que connaît le plus grand archipel du monde. Il est temps de réparer cette injustice car de nombreux combos méritent toute notre attention, et c'est notamment le cas du fulgurant
Antithesis!
Originaires de Tangerang, grande ville industrielle proche de Jakarta, Ikmal (chant/basse), Satrio (guitare), Randi (guitare/chœurs) et Andi (batterie) associent leurs talents de musiciens et forment
Antithesis en 2010. Après une démo en
2012, et l'obtention d'un contrat avec le label indonésien Breeding Records, le premier album "Subjugator of
Machine" voit le jour en mars 2013.
Leur patronyme n'est pas usurpé tant la musique d'
Antithesis possède la même approche musicale de l'intense album d'
Origin. Les guitaristes Randi & Satrio sont bluffants de dextérité et de vélocité et nous font grâce de redoutables sweepings avec une vitesse stupéfiante, notamment sur Cyberthronic Throne of
Victory,
End Human Tears & Different Rassial Wars. Andi, ayant également officié parmi le brutal Drop, assomme littéralement l'auditeur avec des blasts meurtriers, soutenu par les lignes de basse ronflantes d'Ikmal, qui se charge aussi de scander hargneusement des vocaux belliqueux, avec comme thématique l'extinction de la race humaine par une invasion extra-terrestre, magnifiquement mise en image sur la pochette par ailleurs.
Antithesis sait intelligemment ralentir le rythme à plusieurs moments pour repartir de plus belle afin d'enfoncer littéralement le clou avec des accélérations supersoniques. Toute cette débauche de brutalité et de technique aurait pu ressembler à un gros bloc compact et indigeste, mais nos bioniques Indonésiens ont trouvé le moyen d'aérer considérablement leur musique grâce à des riffs et des mélodies rapidement mémorisables, ainsi qu'en s'efforçant de développer une ambiance SF à l'aide d'utilisation mesurée de samples, comme sur Cyberthronic Throne of
Victory, Grow and
Kill et sur le très ambitieux morceau final, l'excellent
Human Prostate to
Machine, certainement la pièce maîtresse de l'album.
Fort d'une production de qualité, d'une durée idéale (40 minutes) et d'une distribution chez
Comatose Music, "Subjugator of
Machine" est paré à venir annihiler l'espèce humaine aux quatre coins de la planète!
Dom
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire