Vous l'aurez compris, nous ne sommes pas là pour vanter les nouveaux desserts de Nova, mais pour parler musique.
Aldo Nova de son véritable nom Aldo Caporuscio est un auteur, compositeur et guitariste multi-instrumentiste canadien de renom.
Après un album éponyme paru en 1982, très bien accueilli par la presse spécialisée, Aldo récidive avec "
Subject", qui lui, se veut plus audacieux et moderne, où les claviers seront aussi très présents. S'ensuivra une tournée mondiale en première partie de Blue Oyster Cult qui passera par la France, entre autres ! Malheureusement, le public ne suivra pas l'artiste dans sa démarche. Pour ma part, cet album est une réussite totale et restera une référence en matière de
Hard Rock calibré FM.
Avant de commencer notre immersion dans les hautes sphères du
Hard FM, je voudrais vous parler du line up accompagnant le guitariste sur cet album. Nous avons droit à du personnel de choix déjà en la personne de Billy Carmassi, batteur du groupe
Jet Red, et ex-
Steelheart. Nous n'oublierons pas non plus les bassistes Neal
Jason, Davis Sikes et Steve Bushlowe, tous trois musiciens de studio. Et, bien sûr,
Aldo Nova au chant, guitares et claviers.
L'album commence par une longue intro en trois volets : "
Subject Theme", "
Armageddon (Race Cars)", très futuriste aux claviers (synthétiseur) enchaînant sur la troisième piste, "
Armageddon", avec des voix elles-mêmes synthétisées nous annonçant : "On the border of your mind lies a place where dreams and reality are one I
Will take you there For i am the suber a
Subject of your imagination...", en français, vous invitant aux frontières de vos rêves. Le tout accompagné de guitares hurlantes afin de mieux annoncer la couleur de l'album. Trois autres Intro dont "Africa (
Primal Love)", "
War Suite" et "Prelude to
Paradise" sont disséminées tout au long de l'album, redonnant du souffle à l'ensemble.
Nous continuons notre voyage imaginaire avec "Monkey on My Back", un mid tempo dans le pur style
Hard FM, avec ses harmonies de guitares et chœurs entraînants. Ajoutez à cela des effets électroniques accentuant le côté futuriste de l'opus. Vous trouverez, dans le même registre, le titre "Hold Back the
Night" qui, à mon humble avis, est la pièce maîtresse de l'album. Celle-ci commence avec des percussions lointaines, accompagnées de guitares et évoluant en crescendo sur un mid tempo. Ainsi, tous les instruments sont à l'honneur, avec toujours la présence de chœurs accompagnant le chant d'
Aldo Nova. Je n'oublierai pas le break central avec ses percussions et effets synthétiques sur les voix, le titre se finissant par un solo de guitare endiablé du maître de cérémonie.
Quant au titre "Hey Operator", il s'avère être une reprise du groupe canadien
Coney Hatch, ayant sorti trois albums corrects entre 1982 et 1985. Ici, le titre est revisité à la sauce Nova et reste tout à fait convaincant.
La piste six, "Always Be Mine", elle, se veut inscrite dans un registre plus
AOR, avec des refrains répétitifs. Elle commence par des nappes de claviers aériens suivis d'une intervention dynamique du guitariste canadien. Ce dernier nous sort un solo fluide et plein de feeling, la patte de spécialiste du genre comme
Jeff Paris par exemple, sans le groupe américain
Balance.
Poursuivons avec les ballades, au nombre de deux, que je qualifierais de moyennes car, n'apportant pas grand-chose à l'album, mis a part peut-être "
Victims of Broken
Heart" qui, elle, s'inscrit facilement dans un registre plus typé radio ? L'album finit par "Prelude to
Paradise", autre petite introduction annonçant la seconde et mièvre ballade : "
Paradise", titre sans réel intérêt.
Passées les ballades, nous avons aussi des titres rapides et bien ficelés tels que "All
Night Long", démarrant sur les chapeaux de roue avec des guitares hurlantes et suivies de subtils arrangements aux claviers, eux-mêmes précédant des chœurs somptueux. Autre titre rapide : le téléphoné "
Cry Baby
Cry", loin d'être mauvais, mais manquant de punch et de variété. A mon sens, l'un des deux titres les moins convaincants de l'album.
Aldo Nova, avec "
Subject", redéfinira les codes du genre
Hard FM en ajoutant ici et là des sonorités et bidouillages synthétiques, donnant ainsi un petit côté Science Fiction à sa musique.
Je conseillerai donc cet album aux passionnés de titres
Hard Rock calibré FM, aux guitares tranchantes et saupoudrées de claviers et de chœurs, nous donnant irrésistiblement envie de fredonner sous la douche. Les fans de
Bon Jovi,
Balance, voire même
Heart et
Journey s'y retrouveront également.
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