S'agissant de cet univers artistique fait de Heavy
Metal aux éléments empruntés, et notamment cette musicalité, assez largement au
Hard Rock dont les Italiens s'étaient fait les ardents défenseurs sur un premier disque sorti en 2014, une musique, soit dit en passant, en adéquation avec certains des travaux des Impilleterri,
Gloryful, Soulhealer et autres
Strana Officina, on ne pourra pas vraiment déplorer son absence ici.
On ne pourra pas davantage regretter le remplacement de l'un des membres de ce collectif dont, exception faites du guitariste Luciano "Ciano" Toscani tous sont de la même famille, puisque aucun changement n'aura eu lieu durant la période qui sépare cet opus de son prédécesseur.
Quels seront, en ce cas, les raisons susceptibles de nous décevoir et qui, ça ne vous aura pas échappé si, en fin limiers que vous êtes, vous aurez comparé les notes que j'ai attribué aux deux productions de ce groupes, m'auront poussé à revoir mon jugement à la baisse quant au labeur de cette formation toscane?
Parlons déjà du mixage de ce disque. Moins clair et mettant davantage les sonorités graves en avant, et notamment cette basse, on ne pourra pas dire qu'il soit insupportable, bien au contraire, mais il sera tellement plus feutré et, surtout, tellement éloigné de l'ambiance offerte par
The Chain Goes On qu'on sera décontenancé et pas forcément à même de saisir un tel changement. De fait cette mise en exergue d'un instrument aura tendance à en mettre en retrait un autre, ici, les guitares. C'est particulièrement flagrant sur une piste tels que
Burn, Witch,
Burn qui devrait avec sa vélocité et sa férocité tout emporter sur son passage mais qui n'y parvient pas vraiment tant l'instrument au six cordes, exception faites du joli solo dont s'alourdi ce titre, est étrangement "absent" de la chanson.
Parlons ensuite de la voix plutôt médium et rauque de Daniele "Bud"
Ancillotti pour en dire que même si elle sera ici irréprochable sur la technicité, elle ne le sera pas vraiment sur l'interprétation. On sent clairement le vocaliste moins en verve, moins en voix. Et parfois même un peu à la peine (To
Hell with you par exemple).
Parlons, pour finir, de cette habitude, désormais récurrente, qu'
Ancillotti a de lever le pied sur ses aspirations les plus Heavy et de céder plus largement encore aux sirènes de celles
Hard Rock en une seconde moitié de disque et qui, cette fois-ci, n'est pas vraiment une réussite. Au-delà du pathétique When
Night Calls, hormis donc ce
Burn, Witch,
Burn qui manquera singulièrement de mordant et ce The
Hunter du même acabit, l'album s'enlise, en effet, dans un propos sans grand génie. L'ennui nous guette. Et ce ne sont certainement pas des chansons telles que cette ballade mièvre,
Lonely Road, ou telles que ces fades
Life Is For Livin' et
Never Too Late qui parviendront à nous extraire de cette dangereuse torpeur dans laquelle, petit à petit, inexorablement, ce disque nous plonge.
Une déception, vous dis-je.
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