Au vu de l'historique tourmenté de cette formation (deux changements de noms en l'espace de six ans), je vais dès à présent vous détailler, du mieux que je le peux, cette galette qu'ils ont nommé sommairement "
Stridsmenn" (sans m'étaler sur le livret car peu garni, simple double page)... Que nous apporte t-il de plus fort que n'importe quel autre disque, avec cet aspect visuel plutôt intriguant et ce côté rustique / solennel ?
Enregistré entre 2006 et 2009 au sein du studio Skoddeheim et placé sous l'écurie de Northern
Silence, Arnjeir nous offre donc avec cet opus sept pistes d'une durée peu exhaustive (à peine 39 minutes) pour des compositions flirtant entre
Pagan BM mid-tempo et quelques passages en acoustique bien marquants… Mais mon avis aurait été qu'il approfondisse davantage cet album et lui donne une vraie carapace tant la sensation de creux est hélas omniprésente. Il atteint à peine le tiers de ce que
Alverg nous a offert avec "Elde" (exemple), la faute surtout aux 2 chanteurs qui officient et nous donnent une alternance qui a du mal à me convaincre (Trond F.
Helland s'étant occupé des pistes 2 - 4 et 7). Le rendu aurait pu promettre, les passages en acoustique et susurrés n'étant pas dénués de charme, mais cela ne décolle jamais par manque réel de verve / tonus… ; même fugace.
Donc, il est normal qu'à ce titre, aucune composition ne soit (à vrai dire) réellement marquante. Nous sommes assaillis par des riffs peu constructifs et se répétant très souvent jusqu'à extinction de la piste en cours… et bis repetita pour les 5 suivantes (excepté "Dod"). La platitude de ce CD est un immense défaut qui l'exclut de bien des façons de mon coeur d'amateur.
Seul la toute dernière ("Dod" en l'occurence) parvient à ranimer notre attention avec des passages beaucoup plus calmes et épiques et nous préparant à de multiples spasmes de bonheur (ce que
Quorthon savait si bien manier durant son époque
Viking), mais qui n'arrivent hélas que trop tard (encore une fois, c'est à la fin qu'un regain s'opère comme sur d'innombrables albums d'artistes divers avant celui-ci). 10 minutes 20 secondes de réellement tangibles sur 39 minutes, c'est bien trop peu pour parvenir à nous le faire réécouter avec délice, même après que ce CD soit resté des lustres ''inactif''.
Comme le cas
Valhom qui nous a légué un "
Despair" immensément plus jouissif que "
Desolation" (son précédent opus), espérons que cette formule soit appliquée pour le prochain album de
Stridsmenn et que Arnjeir nous gratifie d'un univers plus personnel et plus poussé sur chaque note à son prochain méfait (si aucun nouveau changement ne s'opère à nouveau d'ici là)...
Apophis2036 / Summmonight
Merci pour ces explications claires, qui m'auront fait éconimiser 12€....
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