Streetfighter

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14/20
Nom du groupe Unfaithful
Nom de l'album Streetfighter
Type Album
Date de parution 10 Novembre 2014
Style MusicalMetal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Vegas Baby
2. Streetfighter
3. Trendkiller
4. The Kid
5. Childhood Friend
6. Medicated for Your Protection
7. Busted
8. Flawless Life
9. Unrestained

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Unfaithful


Chronique @ metalstormrider

16 Fevrier 2015

Full Of Hatred

Rien qu’en jetant un œil attentif sur le line up, vous remarquerez vite que les membres de Unfaithfull ne sont pas des enfants de chœur. Le premier opus de notre quartet infernal (et suédois de surcroit), « Streetfighter », est vanté comme un concentré d’agressivité balancé en pleine face avec un sadisme exemplaire.

Actif depuis 14 années déjà, il leur aura fallu jouer des coudes pour se hisser hors de cette scène locale, en effervescence constante. Une prise de risque était donc nécessaire pour sortir de l’anonymat, mal qui ronge aussi les formations de qualité. Et puisqu’aux grands mots il faut les grands remèdes, le combo décide de s’offrir, en 2011, un premier clip pour le titre « psychward » demandant à Thomas Tjader, connu pour son travail avec In Flames et Soilwork entre autres, d’en assurer la réalisation. Cette opération fut un bon investissement pour ce groupe qui jouit alors d’une reconnaissance dépassant les frontières suédoises.

C’est en toute logique que notre combo décide, trois années plus tard, de concrétiser cette rage sur ce premier opus laissant le soin de la promotion à Mighty Music. Gage d’une qualité certaine et preuve que le label croit en lui, le groupe s’est entouré des meilleurs, s’offrant les services de Jakob Herman, tout de même sollicité pour les enregistrements de pointures telles que Europe, Hurts, Mustasch,…. Le mastering, quant à lui, a été laissé entre les mains de maître afin d’obtenir la qualité la plus professionnelle et le mixage plus monstrueuse possible.

Les moines nous ont cependant appris une chose : ne pas se fier aux habits, et, pauvres masochistes que nous sommes, attendons un peu avant d’espérer une raclée qui n’arrivera peut être jamais...

Musicalement « Streetfighter » mêle adroitement plusieurs styles … et la puissance d’exécution est au rendez vous, il faut l’avouer !!! Vous serez tour à tour assénés par un hardcore massif dont vous mesurerez toute l’envergure sur les cinglants « Medicated For Your Protection » ou « Flowless ». Mais vous serez aussi tabassés par des arrangements directement inspirés par l’alternatif américain. L’apport de ce style confère une bonne dose de groove et un charme fou à cette expédition punitive. Des éléments Thrash et des sonorités death (swedish of course !!!) se sont aussi invités mais de manière très ponctuelles afin de créer l’effet de surprise.

Dès «Vegas Baby », le ton est donné : rythmiques massives, une alternance growls et chants clairs avec une mention spéciale aux refrains, véritablement bien amenés… l’école suédoise actuelle et Soilwork ne semblent pas être étrangers à cette source inspiration. Même si le but de la manœuvre est bel et bien de vous rentrer dans le lard, on admet volontiers que ce côté alternatif groovy et la richesse des lignes vocales sauvent l’album d’une monotonie qui aurait pu s’installer.

L’excellent « Trendkiller » montre cette capacité à combiner les différents styles sus-cités. J’utilise le terme de combinaison car il n’existe pas réellement de « symbiose » des styles pratiqués, les membres semblent plutôt avoir misés sur l’efficacité de phases bien définies. Le très américain « Streetfighter » est d’ailleurs assez déroutant, compact, dynamique possédant un solo ressemblant étrangement à ce que l’homme à la barbichette rose pouvait proposer sur l’album « Cowboy From Hell ». Le bouquet final nous entraine directement sur une ambiance plus sombre… petit clin d’œil à la scène Death Metal old school.

Préparez vous donc à ce qu’une rythmique d’acier vienne s’abattre sur vos petites esgourdes sans la moindre petite once de pitié. Comme dit plus haut, l’influence qu’a eu le regretté Dimebag Darrell sur le guitariste et fondateur du groupe Sammy Kela est indéniable, le son de ce « Streetfighter » est à la fois très creusé donnant des riffs tranchants à souhait. Pas « d’empilement » de guitares : le but n’est pas de faire du remplissage mais du brut de décoffrage, laissant le champ libre à la section rythmique. Et cette section rythmique, parlons en justement : elle martèle chacun des neuf titres sans concession avec une précision quasi chirurgicale tout en s’offrant des petites subtilités techniques …

Le pari semblerait donc réussit si on se penche sur le lourd « Unrestrained », sympathique bien qu’il ne soit pas le titre le plus représentatif de l’album. Il existe cependant des titres un peu en deçà tel que « Busted », trop standard, voire même un peu loupé, malgré une bonne assise rythmique et le talent du batteur.

L’alternatif sera aussi de mise au travers l’excellent « Childhood Friend », peu être plus convenu mais si rondement mené, lorgnant vers un côté américain très catchy et vivant, grâce au dynamisme des lignes vocales de cet homme d’expérience qu’est Markus Karregard. L’efficacité passe aussi par les textes qui reflètent bien souvent une réalité bien crue …
Vous pouvez tendre l’autre joue et préparer à vous faire botter les fesses par le premier méfait de cette formation très prometteuse et au caractère bien trempé.
Un album assez intéressant et original.

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