Still Dreaming

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14/20
Nom du groupe Eterne
Nom de l'album Still Dreaming
Type Album
Date de parution 1995
Style MusicalDoom Atmosphérique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1-Flesh Made Word 4:02
2-Divine 8:02
3-The Crawling Chaos 5:32
4-Scarlet Field 5:00
5-Marionette 5:16
6-The Endless 5:50
7-Forever 1:46
8-A Certain Kind Of Bitterness 4:25
9-Epilogue 4:37
10-Thanatos 4:11
11-Still Dreaming 6:20
12-In Retrospect 3:40

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Eterne


Chronique @ grogwy

03 Octobre 2019

British Dark/Gothic

En Grande-Bretagne, au début des années 90, quelques irréductibles groupes tels que Nosferatu, The Marionettes, et Vendemmian s'évertuent à jouer du Gothic Rock, et cela en dépit du désintérêt d'une grande partie du public pour ce style (hormis en Allemagne où subsiste une importante scène).
Si l'influence principale de ces jeunes pousses demeure la mythique formation The Sisters Of Mercy (qui, tenue d'une main de fer par son caractériel chanteur Andrew Eldritch, continue de donner de nombreux concerts, mais refuse d'enregistrer un quatrième album !), pour d'autres comme Eterne c'est aussi la nouvelle vague Germanique dont les divers groupes (Dreadful Shadows, Love Like Blood, The Garden Of Delight) délivrent un Gothic Rock imprégné de Dark Wave (Das Ich, Deine Lakaien).

Formé en 1991 sous le nom d'Eldritch ce groupe, constitué de David Dando (chant, guitare, basse, programmation) et Martyn Lear (claviers), enregistre en 1992 la démo trois titres "Quietus Eterne"
L'année suivante le duo se rebaptise Eterne, ressort sous ce nouveau patronyme la démo "Quietus Eterne", et en enregistre une seconde ("The Endless").
Toujours en 1993 le groupe sort le EP "As the silence fades..." sur le minuscule label finlandais Demonosound.
Signé sur Candlelight Records (label fondé en 1993 par l'ancien bassiste d'Extreme Noise Terror Lee Barrett) Eterne enregistre en 1995 son premier album "Still Dreaming", qui sort la même année.

Bien que figurant dans le catalogue Candlelight Records aux cotés de "In The Nightside Eclipse" (1994) d'Emperor et de "Orchid" (1995) d'Opeth, aucune trace de Metal n'est à signaler sur "Still Dreaming".
En effet, dès "Flesh Made Word" Eterne lâche un somptueux Gothic Rock saupoudré de Dark Wave emmené par la voix de David Dando (qui n'est pas sans rappeler celle de Rozz Williams, le regretté chanteur de Christian Death et Shadow Project).
Moins énergique, mais beaucoup beaucoup plus austère, "Divine" voit Eterne se rapprocher davantage du groupe emblématique de la Dark Wave, c'est à dire Lacrimosa.
Si les premières notes de "The Crawling Chaos", avec cette guitare abrasive, laissent à penser qu'Eterne se metallise, cette option est vite étouffée par les sinistres nappes de claviers de Martyn Lear.
Comme (quasiment) la plupart des formations de Rock Gothic et de Dark Wave Eterne utilise une boîte à rythmes ce qui accentue le coté martial de ses compositions, notamment sur les plus lugubres comme "Scarlet Field" et "Still Dreaming".
Bien que moins marqué par The Sisters Of Mercy que certains de ses compatriotes cités au début de la chronique, Eterne n'en demeure pas moins un rejeton du groupe d'Andrew Eldritch (n'oublions pas qu'à ses débuts Eterne se nommait...Eldritch !) comme l'attestent les langoureux morceaux "Marionette" (qui, comme on peut le lire plus haut, est également le nom d'un autre groupe anglais très influencé par The Sisters Of Mercy) et "Thanatos".
Avec "The Endless" Eterne propose un superbe titre sur lequel on retrouve certes encore l'empreinte de The Sisters Of Mercy, mais aussi, et c'est ce qui fait sa singularité, celle de Sopor Aeturnus And The Ensemble Of Shadows avec ces funèbres orchestrations qui renvoient à son exceptionnel album "...Ich Töte Mich Jedesmal Aufs Neue, Doch Ich Bin Unsterblich, Und Ich Erstehe Wieder Auf, In Einer Vision Des Untergangs..." (1994).
Passé le court "Forever" l'influence de Christian Death est à nouveau palpable sur "A Certain Kind Of Bitterness", un morceau ponctué de cris et de rires stridents ainsi que de vocaux caverneux.
Même si Eterne n'a rien, mais rien à voir avec la nouvelle vague anglaise de Doom Metal et de Death/Doom Metal (le quatuor Anathema, Cathedral, My Dying Bride, et Paradise Lost) difficile, à l'écoute du très bon "Epilogue", de nier l'influence des premiers enregistrements de Candlemass sur ce titre.
C'est sur les sombres nappes de claviers de "In Retrospect", un morceau aussi joyeux qu'une inhumation un jour de pluie, que se clôture "Still Dreaming".

En 1996, à nouveau sur Candlelight Records, Eterne sort dans l'indifférence générale (et sans aucune promotion de la part de son label) "Deadauthor".
Un peu moins froid que "Still Dreaming", ce second disque sera le chant du cygne du duo anglais qui splitte peu après sa sortie.
Oublié aujourd'hui Eterne a cependant laissé son emprunte au sein de la scène Gothique, en particulier sur le groupe français Liturgy Of Decay qui, en 1999, a sorti un appréciable EP auto-produit nommé "Suffering The Ideal" dans une veine proche de "Still Dreaming".



1 Commentaire

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holocaust_in_my_head - 05 Octobre 2019:

Un album que j'avais acheté à sa sortie, ça fait un bail que je ne l'ai pas écouté. Faudra que je refasse tourner, j'en ai de tres bons souvenirs, dans un style, comme dit dans la chronqiue, qui n'a rien de metal.

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