TONIO
FRAGMENTS OF UNBECOMING est un jeune groupe allemand formé en 2000 et qui nous propose là sa troisième réalisation, après un EP et un premier album sorti il y a deux ans. La pochette est originale, intriguante, et me donne rapidement envie d’en savoir un peu plus leur musique...
La courte intro est alléchante, composée d’une guitare acoustique et d’une mélodie heavy qu’on dirait sortie d’un album de Maiden. Le premier morceau s’ouvre peu de temps après sur une ligne mélodique très sympa, la je me dits que j’ai touché le gros lot et que je vais m’écouter un très bon album de death mélodique...
Malheureusement pas si bon que ça en fait, car au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent, l’ennui pointe le bout de son nez.
Les titres sont plutôt longs dans l’ensemble, dépassant plusieurs fois les sept minutes, et composés de parties mélodiques à la DARK TRANQUILLITY et d’accélérations brutales proches du black métal. Le chant reste toujours très gutturale et il faut avouer que le chanteur tire assez bien son épingle du jeu, même si on peut regretter un manque de personnalité dans son timbre de voix. Là où ça coince, c’est au niveau de l’originalité, car les titres se suivent et se ressemblent, et même après plusieurs écoutes, pas vraiment moyen d’en retenir un plus qu’un autre. Les lignes mélodiques sont un peu trop convenues, moyennement prenantes et les parties agressives sont parfois lourdingues ou trop longues. Cet album n’est en fait pas assez recherché pour les fans de death mélo et pas assez méchant pour les fans de death traditionnel, le groupe aura du mal à se trouver un public vraiment approprié !
Bien sur de temps en temps un air de guitare un peu plus original vient vous titiller le tympan, mais l’attention se relâche vite et on attend patiemment que l’album passe. « Dear Floating Water » et « Stand The tempest » restent néanmoins des morceaux assez plaisants. C’est plutôt sur des titres d’avantage orientés thrash que le groupe nous réveille un peu, avec par exemple « Breathe In
The Black To See » et son léger arrière goût de SLAYER sur certains riffs.
A noter par ailleurs que la prod’ aurait pu être meilleur, pendant les parties rapides la batterie claquante écrase les guitares et les riffs ne sont plus clairement audibles.
Ni vraiment bon ni vraiment mauvais, Sterling Black
Icon est un album qu’on écoute une fois puis qu’on oublie rapidement. Les musiciens ont une réelle maîtrise de leurs instruments, le groupe est signé sur un gros label, il ne manque plus qu’une bonne dose d’inspiration à la recette pour que la sauce prenne complètement. Allez hop, on enfile les tabliers et on retourne en cuisine les mecs !
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