Bien que depuis la sortie, en 1987, de l'album "
Scream Bloody Gore" (de Death) le Death
Metal ait beaucoup muté (donnant naissance à de nouveaux genres et sous genres), on trouve encore des formations qui persistent à pratiquer un Death
Metal originel que certains ont malicieusement nommé
Old Skull.
Parmi ces groupes, hostiles au moindre compromis, on peut citer les américains
Cardiac Arrest,
Crypticus, et
Mausoleum ainsi que le canadien
Kaotik.
Formé dans la ville de Québec en 2007 par Fred Tremblay (guitare) et Samuel Paré (guitare),
Kaotik prend réellement forme avec les arrivées successives de Jeff Tremblay (batterie), Alexis Goulet-Bouchard (basse), et Pierre-Luc Simard (chant).
Fort d'un line-up stable le groupe enregistre en 2009 "
New Born Khaos", un EP sur lequel les musiciens se cherchent encore en délivrant un Thrash/Death
Metal assez commun.
En 2011, alors que
Kaotik s'apprête à enregistrer et produire son premier album "
Starving Death", les membres du groupe convient Luc Lemay, guitariste-chanteur de
Gorguts, à jouer sur le disque dont le mixage va être confié à Dan
Swanö, l'ancien chanteur d'
Edge Of Sanity.
Suite aux très bonnes critiques que reçoit "
Starving Death" (qui est sorti en autoproduction),
Kaotik signe avec l'important label allemand
Massacre Records (
Atrocity,
Crematory) qui réédite et commercialise l'album durant l'année
2012.
Avec "
War At The Door", qui débute progressivement avant que les choses s'accélèrent,
Kaotik lâche un virulent Death
Metal qui sonne comme du
Obituary sous amphétamines, aidé en cela par la voix, extrêmement rugueuse, de Pierre-Luc Simard que l'on peut définir comme un croisement entre celle de John Tardy (
Obituary) et celle de Marc Grewe (
Morgoth).
Celui-ci est suivi de "Carnivorous Madness" et "
Creature", deux titres plus lourds, mais toujours très brutaux où on retrouve ce mélange détonnant entre
Obituary période "Cause Of Death" (1990) et
Morgoth période "
Cursed" (1991).
Avec "
Lobotomy"
Kaotik propose un morceau qui se singularise par des passages groovy, se rapprochant de la sorte un peu du Death 'N' Roll.
Sur "The Screeching Sound" et "Bad
Awakening", sur lequel Luc Lemay intervient en interprétant un excellent solo, le groupe prend ses distances avec
Obituary et
Morgoth pour nous offrir un Death
Metal dans la lignée de Death période "
Spiritual Healing" (1990).
Il faut dire que les parties de guitares que Fred Tremblay et Samuel Paré exécutent sur ces titres (ainsi que sur "
Starving Death") rappellent beaucoup celles, très fluides, de Chuck Schuldiner et
James Murphy sur le troisième, et superbe, album de ce groupe devenu culte.
Plus basiques et rentre-dedans "Pesticide Shower" et "Terror" voient
Kaotik se tourner, à nouveau, vers
Obituary et
Morgoth.
Il en est de même sur "Inbreeding" qui, avec son atmosphère macabre, clôture magistralement ce délectable "
Starving Death".
Malgré sa qualité le disque passe complètement inaperçu, ce qui entraîne l'arrêt de la collaboration entre
Massacre Records et
Kaotik.
Quatre ans plus tard le groupe sort, sur le minuscule label
Unleashed The Underground Records, l'album "
Torment" avec une pochette signée Dan Seagrave.
Sur ce deuxième disque le Death
Metal de
Kaotik (qui s'est séparé en 2018) ressemble tellement à celui d'
Obituary (vocaux inclus), qu'on est davantage en présence d'un tribute band que d'un groupe influencé par la formation de John Tardy.
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