Star Vampire

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10/20
Nom du groupe Rublood
Nom de l'album Star Vampire
Type Album
Date de parution 28 Octobre 2013
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Star Vampire
 04:24
2.
 Heart
 03:47
3.
 Through the Looking Glass
 03:31
4.
 Electro Starfuckers
 04:03
5.
 Rainfall
 04:28
6.
 True Blood
 04:24
7.
 Policy of Truth
 04:04
8.
 Negative Bride
 03:23
9.
 Goth Love
 03:41
10.
 Ignition
 03:51
11.
 In Love we Trust
 04:07

Durée totale : 43:43

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Rublood


Chronique @ Eternalis

27 Octobre 2013

Il n’y aura guère que les acharnés du genre qui prendront un véritable plaisir à écouter cet album

Vous ne trouvez pas que cela fait un petit moment que nous n’avons pas entendu parler de Deathstars ? De Rammstein ? ou encore de Eisbrecher ?
Ou alors est-ce simplement que le public y fait désormais moins attention ?

Il est vrai que le début des années 2000 a été un peu comme un revival du metal industriel, néanmoins bien différent de celui qu’avait pu instaurer Nine Inch Nails ou Ministry, voir Marilyn Manson du temps de sa grande époque (de Antichrist Superstar à The Golden Age of Grotesque en fait). On parlait plutôt de dark indus, comme The Kovenant, Rammstein ou justement Deathstars qui, loin de peindre une musique aussi noire et malsaine que ses illustres prédécesseurs, utilisaient les machines pour un rendu catchy, entrainant afin de propulser d’énormes refrains taillés pour les stades. On affiliait également à cela une image fortement gothique et esthétique afin de plaire à un très large public et l’on aboutissait à un fort succès commercial, parfois mérité car on ne peut renier la qualité musicale et artistique de ces artistes.

Néanmoins, comme partout, cela ne fit qu’engendrer des vagues de clones qui tentèrent de reproduire le même schéma, encore et encore. Désormais, alors que le phénomène se tarit de plus en plus, c’est Rublood, italien de son état, qui tente le coup.
Premier opus, déjà une signature chez Bakerteam Records (l’antichambre de Scarlet Records) et une image marquante qui a de quoi plaire aux fans du genre. Mais qu’en est-il musicalement ?
En étant généreux compte tenu du fait qu’il s’agisse d’un premier disque (mais que Rublood dispose néanmoins d’un fort passé scénique), "Star Vampire", de son nom, est très loin d’être réellement convainquant. Sans être un chemin de croix, ce premier opus des italiens se reflète à lui-même, ne prenant aucun risques et posant certes des bases pour le futur mais sans ouvrir de pistes pour une prochaine personnalité. Tous les noms déjà évoqués sont dans notre esprit, jusqu’au timbre de Ruben Roll qui, sans ses phases aigües, ressemble à s’y méprendre à Whiplasher mais sans la folie maniaque et sidérante du talentueux suédois. La production est excellente, puissante et carrée mais elle s’inscrit terriblement dans les standards du genre, sans rien sublimer ni améliorer.

On passe allégrement du titre aux relents disco très dansants et catchy ("Negative Bride" et ses claviers se partageant entre ironie et sonorités vaguement spatiales) à d’autres beaucoup plus lourds et imposants, comme l’intéressant "Star Vampire" et son ambiance glaciale ou encore le direct "Electro Starfuckers" qui prend rapidement la forme d’un hit pour le groupe bien qu’il paraisse sensiblement faiblard à une échelle complète du style. Les compositions sont globalement formées autour des samples et non des riffs, la faiblesse de ces derniers ne venant que trop rarement offrir une alternative à des beat électroniques malheureusement trop rapidement répétitifs (des boucles, une boite à rythme remplaçant la batterie quelques instants ou encore des claviers aériens qu’on retrouve sur presque la totalité du disque).
A l’instar de Deathstars par exemple sur l’exceptionnel et déchirant "Via the End" (en hommage au frère d’Emil Nödtveidt, le leader disparu de Dissection), Rublood essaie de faire la différence sur un titre comme "Rainfall" (on ne retiendra pas les textes en revanche), plus lent et s’ouvrant sur une mélodie au piano, mais c’est ici au niveau du chant qu’il sera difficile de faire la différence. Car si les cris aiguës ou les vocalises très graves sont maitrisés par Roll, il en est allègrement moins le cas sur les passages clairs où l’émotion ne passe que trop rarement car manquant cruellement de sincérité et de tripes, de vécu peut-être.

Cependant, "Star Vampire" ne reste qu’un premier disque, avec un véritable label derrière eux et une production des plus convenables, à défaut d’identité propre. Le style des italiens se peaufinera peut-être à l’avenir même si l’exercice est réellement difficile dans le genre présent. Nous ne pourrons en juger que sur un deuxième album, celui-ci se définissant plus comme une compilation des titres collectés depuis les débuts du groupe sous forme d’un premier opus. Il est encore trop faible pour en espérer davantage mais l’avenir se cache peut-être quelque part près d’eux. En attendant, il n’y aura guère que les acharnés du genre qui prendront un véritable plaisir à écouter cet album. Les autres repasseront très rapidement sur les valeurs sures du style, plus personnelles et poignantes en termes d’expérience musicale.

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