Formé en 1990 autour de Ken Englund & Fredrik Norrman, connus respectivement pour leur investissement ultérieur au sein de
Centinex &
Katatonia,
Uncanny s'inscrit dans la seconde vague death metal scandinave, ayant directement emboité le pas de leurs prestigieux aînés, tels
Carnage ou
Nihilist. Trois démos plus tard, le groupe décroche un contrat avec l'écurie grecque Unisound Recordings, enregistrant dans la foulée son premier album durant quatre journées d'octobre 1993, avec l'ingénieur du son Dan
Swanö (Edge of Sanity), dont le studio porte coïncidement le même nom que le label de la formation.
Possédant l'accroche et le côté mélodique propres aux groupes death suédois de ces années 93/94,
Uncanny subit plus particulièrement l'influence d'Edge of Sanity, possédant de surcroît un growler (Jens Törnhoos) au timbre vocal très proche de Dan
Swanö, mais bénéficiant en plus d'une production bateau du leader, calquée sur le modèle de son propre groupe.
Malgré un certain manque de personnalité,
Splenium for Nyktophobia s'affirme toutefois rapidement au fil de son écoute, possédant un mélange d'agressivité et d'harmonies judicieusement dosé. Si Elohim s'annonce comme un titre phare de l'album, grâce à son équilibre étonnant, d'autres morceaux comme
Tales from the Tomb & Brain Access, ou encore le bon instrumental Timeless lui succèdent brillamment, mêlant une puissance rythmique à des riffs & soli aériens mémorables. En revanche, au lieu de livrer un ensemble homogène,
Uncanny place quelques titres maladroits, à l'image de la reprise Enkelbiljetten de G-Anx, de l'interlude
Lepra, ou de l'outro éponyme, sans grand intérêt, nuisant plus la qualité générale qu'autre chose.
Cumulant de nombreux stéréotypes death scandinaves de l'époque,
Uncanny passe dès lors assez inaperçu à la sortie de son album, affrontant en plus le recul progressif du death metal au profit des scènes black & dark grandissantes, qui auront rapidement & fatalement raison de lui. Toutefois, malgré deux ou trois morceaux dispensables,
Splenium for Nyktophobia reste un album fluide et très plaisant à l'écoute, demeurant encore aujourd'hui un témoignage authentique de la scène death suédoise des nineties, à recommander à tous les nostalgiques de l'invincible Edge of Sanity.
Fabien.
Si tu apprécies la coloration du death des nineties, je ne peux que recommander le Chalice of Ages de Deathevokation. L'album est paru en 2007 chez le label Xtreem Music, de l'incontournable David Sanchez. Bien qu'ayant piètrement jugé cet album lors des premières écoutes, il m'accompagne désormais sans que je ne puisse m'en passer. Son dernier titre est culte à en pleurer.
Enfin, puisque je parle de David Sanchez (Dave Rotten), je ne peux m'empêcher de me remémorer ses débuts avec Drowned Productions, avec son redoutable trio Rottrevore - Pyrexia - Demigod (Iniquitous, Sermon, Slumber), qui ne quitte toujours pas ma platine depuis ces années 92/93.
Fabien.
Demigod a ensuite beaucoup perdu avec le départ d'Esa Linden, compositeur & growler hors pair sur le terrible Slumber. J'ai lâché le groupe depuis ces années là.
Fabien.
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