A première vue rien ne distingue
Defacing des autres formations de
Brutal Death
Metal qui pullulent sur le continent américain, si ce n'est que ce groupe ne vient pas de Californie ni même des Etats-Unis, mais du Chili.
Suite aux bons retours que reçoit la démo "
The Beginning of Human Cruelty" (2003),
Defacing (qui s'est formé en 2001) est remarqué par Dave
Rotten (
Avulsed) qui le signe sur son label Xtreem Music (
Human Mincer,
Paganizer).
Defacing enregistre "
Spitting Savagery" à la fin de l'année 2004 et Xtreem Music sort le disque en janvier 2005, en même temps que "
Catastrophic Scenes" de
Kataplexia et "Devoured
Flesh" d'
Human Mincer.
Cependant, et c'est ce qui le différencie de ses deux collègues,
Defacing ne s'inspire pas uniquement du
Brutal Death
Metal Américain (
Disgorge,
Gorgasm,
Suffocation).
En effet passé la macabre intro "Into The
Vile"
Defacing délivre sur l'explicite "Mutating
Inside The Degeneracy" un Death/Grind que l'on peut définir comme un croisement entre
Mortician (mais un
Mortician qui aurait embauché un vrai batteur après avoir déposé sa boîte à rythmes aux encombrants) et un
Prostitute Disfigurement qui, de son coté, aurait remplacé son vocaliste Niels Adams (lorsque celui-ci délivrait ses fameux borborygmes) par un parfait inconnu qui aurait pris des cours de chant avec Frank Mullen (
Suffocation) et Matti Way (
Disgorge).
Bref
Defacing c'est du brutal, du très brutal même, et ce n'est pas "Masochist Extermination Of
Subhuman Innocence" (doté, lui aussi, d'une intro qui rappelle celles présentes sur les albums de
Mortician) et "Endorsement To The
Eternity" qui succèdent au tourbillonnant "
Spitting Savagery" (sur cet excellent titre les guitaristes se sont surpassés en délivrant des riffs de fou !) qui vont démontrer le contraire.
La pression ne faiblit absolument pas sur "Captive In
Agony" et "Enjoy The Suffering", deux morceaux extrêmement rapides sur lesquels le vocaliste Edvile beugle ses textes gores sans discontinuer pendant que la section rythmique, José Torres/Jose Fekalizator (basse) et Claudio Urrutia/Claudio Popeye Sea
Wolf (batterie), continue son bourrinage intensif poursuivie par les guitares-tronçonneuses de Juan Rojas/Juan Corp et Claudio Acuna/
Splattered Diego.
Si le dernier titre du disque, le vindicatif "Phobophile", possède une structure plus technique que les huit autres morceaux de "
Spitting Savagery" ce n'est pas le fait du hasard puisqu'il s'agit d'une reprise des talentueux québécois de
Cryptopsy tirée du formidable "None So
Vile" (1996).
Bien que très bien distribué par Xtreem Music "
Spitting Savagery" reste confiné dans les nombreux catalogues de vente par correspondance (
Bones Brigade Records,
Osmose Productions,
Warpath Records, etc...).
Déçu du manque de soutien d'Xtreem Music
Defacing stoppe sa collaboration avec Dave
Rotten et signe sur Charred
Remains Records, un minuscule label basé à Santiago.
En 2010 les chiliens sortent "
Homicidal Satisfaction", un album encore plus brutal que "
Spitting Savagery" qui, lui aussi, passe complètement inaperçu.
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