Spiritual Independence

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15/20
Nom du groupe Mortuary Drape
Nom de l'album Spiritual Independence
Type Album
Date de parution 14 Novembre 2014
Labels Iron Tyrant
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 The Hiss
Ecouter02:08
2.
 Lithany
Ecouter05:19
3.
 Once I Read (Marble Tomb)
Ecouter05:05
4.
 Natural Death (1930-2011)
Ecouter06:21
5.
 Mortal Remains (Your Bones)
Ecouter06:11
6.
 Immutable Witness
Ecouter04:24
7.
 Black Candle
Ecouter01:06
8.
 Ignis Fatuus (Deaf Space)
Ecouter04:40
9.
 1600 Gnostic Year
Ecouter04:47
10.
 Spiritual Independence (The Farewell)
Ecouter06:16

Durée totale : 46:17

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Mortuary Drape



Chronique @ Icare

05 Décembre 2014
De nos jours, Mortuary Drape est un combo un peu oublié, mais il s’agit pourtant de l’un des groupes fondateurs de la prolifique scène extrême italienne aux côtés de Bulldozer et Necrodeath.
Cela faisait 10 ans que les Piémontais n‘avaient pas sorti de nouveau full length, et les voilà bien décidés à rattraper le temps perdu avec ce Spiritual Independence dont le titre annonce clairement la couleur : en effet, force est de constater que, près de 30 ans après sa formation, Mortuary Drape continue à jouer la musique qu’il aime, loin des modes et autres tendances actuelles, accouchant d’un mélange toujours aussi unique et savoureux de heavy et de thrash occultes teinté de black old school. A ce propos, l’artwork sans équivoque nous renseigne bien quant à l’orientation idéologique de la galette.

Dès The Hiss, le quintette dégage une ambiance épaisse et prenante aux relents mortifères presque gothiques avec ces violons menaçants qui enchaînent sur les choeurs féminins evanescents de Lithany et ses arpèges torturés. Ce début esquisse un univers typique de la scène italienne, très axé sur les mélodies et le côté lancinant et noir de la musique. La suite du titre s’incarne en un mid tempo particulièrement lourd et sombre, faisant la part belle à la basse, et à la voix particulièrement grave et évocatrice de Wildness Perversion. Les gratteux nous gratifient d’un bon solo bien heavy pour un morceau accrocheur et sinueux à l’occultisme omniprésent.


Pas de doute, on reconnait bien les Italiens et leur style macabre si identifiable, notamment par ces arpèges vénéneux à l’aura maléfique (l’interlude Black Candle, la fin du titre éponyme, qui clôt l’album en beauté, avec cette décélération poisseuse, ces notes lugubres et décharnées de guitares et ces chuchotements inquiétants, flottant sur une longue plainte d’orgue, et émanant d’un au-delà qui semble soudain effroyablement proche) et ce côté presque ambiant et théâtral (Natural Death, superbe morceau lent et rampant, avec ces riffs lourds, ces arpèges sinistres et ce chant d’opéra baroque en début de titre, un glas funèbre sonnant, inéluctable, en fin de piste, et les cris d’agonie se fondant sur les notes irréelles d’un synthé brumeux).
Néanmoins, Mortuary Drape n’en oublie pas pour autant l’efficacité, enchaînant des morceaux bien rythmés (Once I Read, nous régalant de ses cavalcades groovy très thrash old school et de soli virtuoses qui viennent déchirer le voile sombre formé par les guitares et cette basse délectable, 1600 Gnostic Years, terriblement entraînant mais jamais réellement violent, avec les secousses de la basse et ces vocaux démoniaques, qui rajoutent une touche noire et sulfureuse à l’ensemble).
Le côté heavy est bien présent également, faisant parfois penser à King Diamond dans cet enchaînement d’arpèges sombres, de cavalcades rythmiques et de soli déchirants (Immutable Witness) s’incarnant dans des morceaux à la théâtralité occulte, tandis que la voix de Wildness Perversion, véritable maître de cérémonie, nous guide vers des terres plus extrêmes via ses éructations profondes et malsaines ou ses hurlements déchirés qui font froid dans le dos.


Après un Buried in Time un peu plus moderne et death dans l’approche, privilégiant l’efficacité des compos et la complexité des rythmiques, Spiritual Independance remet donc les pendules à l‘heure, nous offrant 46 minutes d’un metal typé 80’s à la fois puissant et imagé et à la production compacte et actuelle qui ne nuit pas pour autant à l‘ambiance noire si chère au groupe. Certes ce nouvel opus n’innove pas pour un sou, mais il semble proposer une sorte de bon compromis entre les premières œuvres, mélangeant habilement ambiant et musique crue et directe, et l’orientation plus technique et moderne prise par le groupe sur l’album précédent.
Sans être un chef d‘œuvre, Spiritual Independence s’impose donc comme une œuvre sincère proposant une musique intemporelle qui devrait combler tous les amateurs de son heavy old school à l’aura blasphématoire. A (re)découvrir, ne serait-ce que pour rendre hommage à ces vétérans de la scène italienne sans qui les Evol, Graveworm et autres Cadaveria n’auraient peut-être jamais existé.



2 Commentaires

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Neve - 03 Fevrier 2017: Sans vouloir jouer au Grammar Nazi c'est Independence pas Independance ;)
Icare - 03 Fevrier 2017: Ah non mais quand c´est le titre de l´album, la remarque s´impose, honte à moi! Merci pour ta vigilance, je corrige de suite!
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