Striborg, un nom qui sonne bien Scandinave. Eh bien non, c’est australien. Ca paraît étonnant, car l’image limitée que j’ai de ce grand pays, ne reflète pas vraiment la musique archi dépressive de
Sin-Nanna.
Striborg, pour la faire simple, c’est comment faire plus maladif que tous les autres formations. C’est une musique qui ne fait pas rire, ça non.
Sin-Nanna doit à peu prêt tout haïr, même lui-même, pour pondre se genre de son. Une véritable descente aux enfers, maladif, dépressif, froid, glauque et malsain. L’ambiance qui se dégage de cet album est innommable tellement c’est malsain.
Striborg n’a d’égal que
Xasthur,
Leviathan, Paysage d’hiver et
Darkspace pour la descente vers l’ignoble qu’il nous inflige. Je vous assure que se ne sont pas des paroles en l’air. Cette satanée musique ferait fuir les morts et les charognes qui vont avec. Donc déconseillé aux âmes sensibles.
Bien, pour ce qui est de l’influence, il est indéniable que la référence c’est
Burzum, surtout période Filosofem. Certain passage y font vraiment penser du moins. Sans Vikernes, cette scène ambiant n’existerai sûrement pas.
Spiritual Catharsis est donc le premier véritable album de
Sin-Nanna (c’est un one man band), sans compter les démos et splits. Le son est véritablement mauvais, très mauvais même. Le rythme des morceaux est en grande majorité lent. La guitare (si on peut appeler ça comme ça) est comme un mur de son grésillant qui se dresse devant l’auditeur. Au début, le son des guitares dérange, mais plus tard, il prend tout son sens maladif. A noter que le son est meilleur sur certaine piste. On a donc un enregistrement des plus primaire. Inutile de vous dire qu’il n’y a pas de basse.
Sin-Nanna utilise fréquemment le clavier, à la façon Filosofem de
Burzum, ce qui permet de noircir encore l’ambiance déjà noir mat au départ. La batterie, enfin j’ai plutôt l’impression que les percus sont assez artisanales, résonnent façon je tambourine dans ma cave humide, donc archi malsain. Les vocaux, et quels vocaux, absolument odieux. Il sont non pas mis en avant, mais en fond. Les vociférées de notre australien résonne comme un bruit de fond absolument terrifiant. C’est vraiment les cris qu’un pauvre gars hurlerait s’il devait mettre trois ans à mourir en souffrant en laissant plein de regrets derrière lui. Absolument oppressant. Le hic, vous pouvez en déduire c’est que le son est tellement bizarre qu’on a un certain mal à accrocher.
Vous l’aurez compris, l’ambiance morbide à son apogée, c’est l’objectif premier du créateur de cet album, qui est par la même occasion très long, 72 minutes pour 11 titres. Difficile à écouter d’une traite. Il serait bête que vous vous procureriez cet album pour la musique, si vous n’appréciez pas l’ambiance nauséabonde qui s’en dégage. Les instrument, mis ensemble forment un tout qui permet de remplir l’objectif de
Sin-Nanna, à savoir foutre l’auditeur mal à l’aise.
PS : l’album était quasiment introuvable à l’époque, dû à un label très peu connu, a été repris par displeased records, un label de chez nous. Tout ça pour dire qu’il est plus facile, à cette date de se procurer
Spiritual Catharsis. Vous aimez
Xasthur,
Burzum…, ce disque est pour vous.
Paganwinter
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