Tout commence par un clin d'oeil. Regardez donc la pochette de ce premier Mcd studio d'
Iron Void. Elle ne vous rappelle rien ? Non ? Regardez mieux... Et le logo du groupe... Vous y êtes ? Mais oui, il s'agit bien d'une adaptation de l'illustration du
Die Healing de
Saint Vitus. Pour autant, ce nouvel hommage de
Iron Void à l'un des maîtres du doom (rappelons que le groupe avait déjà repris l'emblématique "
Born Too late" sur son
Live paru en 2008) rend-il bien compte du spectre musical du groupe ? Car loin d'être un clone de
Saint Vitus ou un tâcheron sans envergure de classic doom,
Iron Void s'inscrit beaucoup plus largement dans la tradition du heavy metal anglais.
Premier élément : le tempo. Si le doom se caractérise par la lenteur, tel n'est pas le cas d'
Iron Void qui, nous le verrons, diversifie ses approches.
Deuxième élément : la voix. Nous avons très souvent affaire dans le doom à des chanteurs mélodiques, voire lyriques (
Voodoo Shock,
Candlemass,
Solitude Aeturnus...), parfois à la limite du mélodramatique (
Saint Vitus période Reager, The Lamp of
Thoth...). Or, la voix de Sealey se situe beaucoup plus dans la lignée rock et sans bavures des Lemmy, Algy Ward (
Tank) , Pete Franklin (
Chariot) ou Grant (
Iron Hearse).
En fait,
Iron Void est un mix particulièrement réussi entre ce qu'il y a de mieux dans le hard anglais et des solos de guitare hallucinés à la
Saint Vitus (là se situe principalement l'influence du combo de David Chandler).
Les quatre morceaux qui composent ce Mcd présente chacun une facette du groupe. "
Spell of Ruin", le plus lent et massif, nous offre de fait le versant le plus doom. "Final Resting Place" nous propose un pur moment de heavy brut de décoffrage, dans la lignée des moments les plus hargneux de
Black Sabbath. "
Conflict Inside" démarre comme une power ballade avant de muer sur son refrain en pur moment doom. Enfin, le speed "
Demon Drink" me rappelle les meilleurs moments de
Tank (je sais, ça ne nous rajeunit pas).
Deux petits bémols néanmoins : quatre morceaux laissent un goût de trop peu, surtout que trois d'entre eux figuraient déjà sur le live paru en 2008 pour annoncer la renaissance du groupe après quelques années de silence. Disons que pour ceux qui l'auraient raté, c'est l'occasion de découvrir un excellent groupe pour pas cher. Quant à ceux déjà accrochés par le live, ils trouveront dans ces versions studio ainsi que dans "Final Resting Place" la confirmation des talents de composition d'
Iron Void.
Quoi qu'il en soit, un groupe à suivre...
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