Je ne voudrais surtout pas avoir l'air d'insister trop lourdement mais au niveau du Speed
Metal aux influences Punk et Thrashy, avec des sorties aussi réussies que celles des
Baphomet's Blood,
Bat,
Nuke et autres
Whipstriker, le filon sur lequel le partisan du genre que je suis a mis la main, semble être des plus prometteurs. Tant qu'on finirait presque par se demander si 2016 n'est pas une excellente année en la matière. Et, a priori, la veine n'est pas prête de s'épuiser puisque même ces contrées transalpines, pourtant plutôt réputées pour être de grandes pourvoyeuses de pourfendeurs de dragons, s'y mettent en nous proposant ce
Speedsick qui n'est rien moins que le deuxième opus d'
Overcharge.
Une fois que je vous aurai dit ça, la tâche qui m'incombera sera alors des plus compliquées puisque tout en louant les qualités d'un disque aussi réussi que ce de ceux que j'ai évoqués dans le précédent paragraphe, et, de surcroît, dans un genre plus ou moins similaire à celui de ceux que j'ai cités dans le précédent paragraphe, il me faudra être inventif et ne pas me répéter. En gros ma problématique est la suivante : comment dire à peu près la même chose tout en ne disant pas la même chose?
En outre, si j'étais sadique, je rendrais même l'exercice plus difficile encore en m'imposant quelques contraintes du genre m'interdire les comparaisons m'obligeant à prononcer les noms de Motorhead et de Lemmy Kilmister avec qui, pourtant, le vocaliste italien partage de nombreux points communs (comme par exemple une certaine rugosité et un timbre éraillé, et ce même si l'Ultramontain évoluera en un registre un peu plus aigu que le Britannique). Ou encore proscrire celles qui me conduiraient, forcément, à parler de
Darkthrone et de leurs derniers opus.
Parce qu'il faut quand même parler de quelque chose, et pour quand même évoquer quelques différences entre
Overcharge et ces formations citées jusqu'ici, celles-là même avec lesquelles il partage tant d'affinités, disons que si certaines d'entre-elles seront habitées par un souffle légèrement plus Thrash que Punk, ce sera plutôt l'inverse pour ce collectif lombardien qui se définit d'ailleurs, lui-même, comme une "fuel-injected metalpunk machine!". Elle n'hésitera pas d'ailleurs à reprendre ici le Only in Dreams d'
Anti-Cimex comme pour affirmer davantage encore ses racines Punk.
Il sera important de noter aussi que la production de ce disque est très propre et moderne et que, par exemple, elle n'a rien à voir avec celle très crue du dernier
Nuke.
Ceci étant dit,
Speedsick est encore une fois un album primaire qui n'aura aucun mal à vous séduire pour peu que vous soyez adeptes de ce genre de démonstrations. Sans concession, et sans fioritures inutiles, la plupart du temps, pour ne pas dire presque toujours,
Overcharge se contente de nous proposer des morceaux vifs et âpres (les furieux Downtown
Inferno,
Speedsick, Ride As One ou Fuck
Them). Toutefois il sait aussi faire preuve de quelques nuances, comme par exemple sur ce
Wasteland Rust moins rapide ou sur ce
Out of the Lockup et ce Demons aux entames courtes légèrement plus subtiles. Ce dernier est même pourvu d'un break final lancinant et superbement inquiétant.
En définitive, je manque sans doute d'un peu d'objectivité quant à un genre que, décidément, j'apprécie de plus en plus. Il n'empêche que ce
Speedsick, deuxième album des Italiens d'
Overcharge, est, encore une fois, un très bon opus à mettre au crédit d'une année 2016 de plus en plus séduisante en la matière.
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