Infernophonic est un quatuor venant du New Jersey et formé en 2006 par le bassiste Kevin Bolembach, fondateur et président de Godlyke Inc., label distribuant ce premier opus, et dont il assure en outre la production sur mesure. Pour en finir avec la rapide présentation de cet album, disons juste que celui-ci a été enregistré par Alan Evans (Soulive) aux fameux Applehead Studios de Woodstock,
New York (
King Crimson…).
Pour vous cibler un peu ce
Spark It Up, le panel des comparaisons s’avérera utile et judicieux tant l’entité voulue par nos quatre ricains est un hybride de réminiscences et influences. En schématisant, l’appellation hard rock/funky me parait la plus astucieuse tant l’oscillation entre rock burné classique teinté seventies et la funk/soul est constante.
La facette rock empreinte de groove et de son live, suinte le Big rock craché par les riffs des Lespauls sur les amplis à lampes. Pat Piegari, le grateux digne héritier des Joe Perry ou Tony
Iommi, crunche à l’old school stylé
Kiss, Ufo,
Aerosmith et autres Guns'N'Roses. Un vrai musicos dont les supers démonstrations à la wah wah et les tonalités ciselées – comme sur « Hear me » - sont un vrai régal auditif. La symbiose parfaite avec l’assise basse/batterie de cet adepte de Hendrix, engendrera ainsi selon les compositions, un véritable éventail où chacun selon sa culture musicale y verra du Mother’s Finest, du Glen Hugues, de l’
Audioslave voir même du Fleetwood Mac. Un sacré programme référencié n’est ce pas ?
Parallèlement, la Front woman, Elaine Tuttle est pleine de soul (joke…) dans la lignée des divas du genre comme Aretha Franklin, Grace Slick, voir Ann
Wilson et la RIP Janis Joplin. Elle est le liant, la locomotive du combo par ses vocalises hargneuses et saupoudrées de racines « Black » absentes chez des consœurs comme Julie Westlake (Hydrogin) ou Veronica Freeman (
Benedictum).
Ce mélange détonnant, ou l’on est obligé d’imager énormément pour viser à un léger calibrage, est totalement atypique et accouche d’une tracklist foncièrement variée. Clés majeurs funky sur « Take
Aim » ou « Invisible
Slaves » ; un « Anyone Else » stoner rock surfant de riffs variés en soli déchirants, un « Say
Watcha » entrainant de par l’ajout de l’orgue Hammond… Tout est appréciable et hétéroclite –Yeah yeah yeah instrumental, un zeppelinien Karmakaze, etc.…-. Mais la palme reviendra sans conteste à un « Eye of the Jedi », mix Rock-rap version Star Wars tendant à l’excellence.
Le mot de la fin… Une surprenante galette intemporelle pondue par un groupe de vrais musiciens à l’ancienne.
14/20 METALPSYCHOKILLER
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