Sous les Cendres

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13/20
Nom du groupe Dead Side
Nom de l'album Sous les Cendres
Type Album
Date de parution 24 Fevrier 2014
Labels M And O Music
Produit par Silver Croze
Enregistré à Recuiem Prod
Style MusicalHardcore
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Les Prémices de l'Ombre 01:21
2. Carapace 03:29
3. Mea Culpa 03:40
4. Hématome 04:09
5. Maslow s'Ecroule 03:37
6. A la Lueur des Sirènes 03:52
7. Interlude 01:00
8. FDH 03:57
9. Dichotomia 03:10
10. L'Ordalie 03:39
11. La Passion de Détruire 03:15
12. Sous les Cendres 04:56
Total playing time 39:55

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Dead Side


Chronique @ Mr4444

28 Juin 2014

Un disque très calibré et structuré, mais manquant de dynamisme et d’énergie

Certains tendront à dire que je les cherche, que j’aime répéter les mêmes défauts dans mes articles, que j’aime tourner autour des même styles de groupes qui débutent dans des genres soit stéréotypés, soit gavés à déborder d’ersatz. Certains diront tout un tas de choses et souffleront de savoir le style que je vais aborder ce soir. Car oui, aujourd’hui, nous allons parler de Dead Side. Aujourd’hui, une fois de plus, nous nous pencherons dans les veines du Metal Hardcore d’un groupe sortant son premier album.

Dead Side, en sept ans d’existence, c’est deux EP autoproduit pour envahir les scènes. Et en 2014, c’est chez M-O Music que débarque ce « Sous les Cendres ». Douze piste d’un Hardcore véloce tournant parfois vers le Thrash, le tout sur des textes hurlés en français pas facilement audibles lors des écoutes, mais dont la démarche se doit d’être souligné, tant beaucoup de jeunes groupes préfèrent directement passer à l’anglais, que l’on raconte être plus « esthétique » à l’oreille. Musicalement, comme dit ci-dessus, c’est la place à un Hardcore misant davantage sur le côté violent de la musique plutôt que sur le côté groovant, mettant en avant des rythmiques puissantes et rapides entrecoupées de passages plus plombés, voire même presque ambiancé parfois. Mais trop de violence, tue la violence, et le groupe aura tôt fait de ressembler à « tout-le-monde ».

« Les Prémices de l’Ombre » est une introduction tout ce qu’il y a de plus classique. C’est bruitiste, lent, sombre. La batterie résonne et quelques notes de piano mettent dans l’ambiance. On peut d’ailleurs faire les mêmes remarques pour l’ « Interlude », en y rajoutant quelques cris en fond. Puis « Carapace » se lance. On y retrouve tout ce qu’il faut pour faire dans le classique. La batterie rapide, les guitares accordées très graves, des moshpart lourdes et un chant écorché, vociférant couplet après couplet sa haine avec une rage sans pareille. Les bases du Hardcore sont trop bien retranscrites, mais quelque chose cloche.

Pour allonger ce qui a été dis plus haut, nous nous retrouvons encore une fois dans un Hardcore facile. Les musiciens (et mention spéciale pour le batteur) connaissent à la perfection leurs rôles et leurs instruments et les manient avec talent. Mais … Plus que le manque d’originalité de l’album, c’est surtout qu’on s’ennuie beaucoup à son écoute… Et c’est quand même le comble pour un disque de Hardcore, genre brutal, provocant à la base headbang de masse et puissance sourde. Alors je ne dis pas pour les lives, je n’ai pas vu le groupe sur les planches, mais beaucoup sont d’accord pour dire que ça défouraille sec. Je n’en doute pas, mais au travers des enceintes, c’est très long… C’est bien fait, mais en faisant en sorte que rien ne dépasse, on accouche d’un disque très calibré et structuré, mais manquant de dynamisme et d’énergie.

Ainsi, il y a des titres très basiques. « Maslow s’Ecroule », par exemple. Une rythmique voyageant de passage rapide et massif à d’autres plus lourds et lents. Des breaks violents, des passages se répétant un peu trop… Le chant a vraiment du mal à sortir de toute la mélasse de violence, l’écorchement étant extrêmement plat et trop souvent dans un sous-volume par rapport à la musique. Néanmoins, quand le chanteur s’essaye au growl, ça passe plutôt bien. Et quand il se fait plus narratif, c’est carrément réussi. « La Passion de Détruire », malgré ses riffs d’introductions plus distordus, se fond dans la masse de la massivité à tout prix, toujours plus écrasant, toujours plus de double, toujours plus de force, toujours plus de breakdowns répétitifs.

Certains titres osent le pari d’une introduction plus originale. « Dichotomia » opte pour le piano répétitif et sombre, supplée par une guitare sombre et gardant ce rythme… Avant d’embrayer sur la rythmique classique avec toutes les touches qui vont avec. Mais on sent des choses passionnantes, notamment quand le groupe s’essaye à balancer des passages stridents, profondément mélancolique et désespérés, ambiance parfaitement retranscrite. Le commencement acoustique de « Sous les Cendres » est intéressant également, mais le groupe rentre encore une fois trop rapidement dans son ambiance hardcore, effaçant trop brusquement l’impact des riffs plus ambiants de ce début et faisant de ce titre de conclusion un morceau comme un autre, répétant inlassablement les mêmes recettes. On retrouve sur « L’Ordalie » une introduction de batterie ne trouvant pas de continuité dans les rythmiques clichées qui suivent. Toujours plus de distorsion et de gros cris, des breaks lourds qui sentent le micro-onde, mais des refrains impeccables, mélodique et toujours plus intense dans les cris haineux du chanteur. Même chemin de croix sur « FDH », au débit de cris tellement rapide que cela en devient encore plus incompréhensible alors que le titre semble monter en puissance en avançant, mais n’arrivant que trop rarement à captiver notre attention, si ce n’est lors de brefs instants de passages parlés plus violent. Il y a toujours quelque chose de fort, en arrière-plan, mais tout ça manque de finalité.

La production très sèche ne joue clairement pas en faveur du tout. La lourdeur plus mélodique d’ « À la Lueur des Sirènes » manque ainsi d’impact, alors que Mike propose une palette de cris plus émotionnels sur une double trouvant parfaitement sa place. Les idées fusent, notamment sur un final toute en violence mélodique et atmosphérique des plus réussis. En revanche, l’impact d’ « Hématome » (impact, hématome … Je suis drôle) est bien moindre, tout se chevauche de façon curieusement brouillonne, masquant un peu trop la narration du chanteur et cassant trop souvent le rythme. « Mea Culpa », dissonante et haineuse, entre lourdeur growlé intense et rapidité un peu trop lassante, sera un bon ensemble de ce qui va, ou non, dans cet album.

Il y a du bon. Les atmosphères pesantes sont souvent très bien exécutées, les transitions de voix, qu’elles soient growlés ou narratives, sont extrêmement intéressantes. Mais si on sent un potentiel attirant chez Dead Side, le groupe ne propose finalement que peu de choses qui sortent de l’ordinaire. « Sous les Cendres » reste malgré tout un disque honnête et je ne pense pas qu’il vous fera passer un mauvais moment, c’est juste une bonne musique qui s’écoute plutôt bien, mais qui s’oubliera surement trop vite… Jusqu’au prochain coup d’éclat ?

1 Commentaire

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LeLoupArctique - 28 Juin 2014: Chronique sympa, même si j'y connais rien en hardcore ... Par contre on pourrait avoir droit au verbe entre "que l'on" et "plus esthétique" dans le deuxième paragraphe stp ? :p
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