Sound of Flight

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15/20
Nom du groupe Monarch Sky
Nom de l'album Sound of Flight
Type EP
Date de parution 30 Janvier 2015
Labels Self-Produced
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Addict 04:56
2. Stone in Time 04:26
3. Interlude (ft. Quinn Cyrankiewicz) 00:42
4. Ghosts 04:43
5. Embers 04:20
6. The Only Know Remains 04:26
Total playing time 23:33

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Monarch Sky


Chronique @ ericb4

02 Septembre 2016

Pari osé, pari gagné pour les Canadiens...

Prometteuse formation de metal alternatif native d'Edmonton, dans l'Alberta, Monarch Sky, depuis sa création en 2012, est déjà à la tête d'un premier EP, « Embryo » (2013), qui l'a propulsée sur moult scènes aux quatre coins de l'ouest canadien, avec, à la clé, un award décerné pour le meilleur disque metal du pays. Grâce à une fructueuse campagne de récolte de fonds, en 2014, le quintet, mené par la frontwoman Brandy Black, a pu réaliser, un an plus tard, « Sound of Flight », présent et second EP auto-produit par le collectif canadien. Ayant reçu la même distinction que son prédécesseur, et couvert une zone géographique similaire pour faire valoir sa nouvelle proposition artistique, le groupe a gravi peu à peu les échelons, jusqu'à assurer les premières parties de Kobra And The Lotus, Danzig, Pennywise ou encore Cancer Bats en concert.

A la lumière d'un travail minutieux en studio, n'ayant laissé échapper que peu de notes résiduelles, dispensé un mixage affiné, ayant mis à parités égales les parties vocales et instrumentales, fluidifié le trait mélodique et son jeu d'écriture, on comprend que le combo a élevé d'un cran le niveau de ses prérogatives, souhaitant désormais embrasser une carrière à long terme. Ce que laissent entrevoir les 24 minutes où s'enchaînent proprement 6 pistes qui ne sauraient nous faire oublier tour à tour Lacuna Coil, Evanescence, We Are The Fallen, One Without, Bif Naked ou encore Passionworks. On effeuille alors un programme placé sous le signe d'une infiltrante dynamique, d'obédience metal gothique, avec une pointe progressive, voire une touche heavy ; un modus operandi que l'on suit sans jambages et apte à déclencher un headbang frénétique. Mais entrons plutôt dans le cockpit pour une immersion en eaux chaudes un tantinet troubles...

Dès les notes introductives, des notes aussi tonitruantes qu'invasives, force est de constater que le groupe marque ses premiers points. Ainsi, le sanguin « Addict », piste metal gothique progressif sur une base rythmique heavy, décoche ses riffs crochetés et fait vrombir sa basse, le long d'une trame mélodique peu oscillatoire mais de bon aloi, dans le sillage d'un Lacuna Coil de la dernière trempe. En outre, les attaques dans les médiums de la belle, d'une parfaite justesse et redoutables d'efficacité, ont de quoi tenir la dragée haute à ses maîtres inspirateurs. On entre rapidement dans la tourmente avec l'indicible espoir de ne pas voir s'évaporer prématurément ce brûlot. Message a été entendu, un joli dégradé de l'intensité sonore concluant sereinement le chapitre. Dans cette mouvance, un riffing massif et gras surmontant une rythmique saccadée et rageuse confèrent une ambiance incandescente au mid tempo « Stone in Time ». Doublée d'une présence growleuse, la déesse, restant rivée dans les médiums de par ses puissantes volutes, lui répond en écho. Dans le sillage de Bif Naked, le bouillon instrumental où l'on est jeté n'a de cesse de gagner en virulence, brûlant, de fait, le tympan jusqu'à l'incendie. Un breakdown opportun calme le jeu avant une bondissante et rayonnante reprise sur le refrain. Exercice de style relevé de main de maître.

Plus virulents encore, certains passages rendent le message musical véritablement offensif, voire corrosif, laissant alors entrevoir de fines harmoniques. Mais ceux-ci s'avèrent parfois desservis par un cheminement mélodique un tantinet linéarisé. D'une part, une lead guitare rutilante renforcée par un ouragan de growls nous accueillent sur le vénéneux « Embers », dans la veine atmosphérique de One Without, avec un soupçon de Passionworks sur le plan des harmoniques. On est violemment secoué par les frappes sèches et plates des olives sur la toile tendue de la caisse claire, bringuebalé par cette puissance dévastatrice générée par une instrumentation enfiévrée et dévasté par un duo mixte éminemment fougueux. Et on se surprend à ne pas lâcher prise une seule seconde, les suites d'accords octroyées étant propices à une adhésion prolongée, tout comme la qualité de la production générale. Il en va de même pour son voisin, « The Only Know Remains », volcanique projection qui ne nous laisse que peu de temps pour reprendre son souffle. On aurait toutefois souhaité davantage de modulations dans le sillon mélodique pour que cette plage, aux allures de We Are The Fallen, puisse réellement l'emporter. Cela dit, eu égard à une indéfectible cohésion groupale et à des finitions passées au crible, le parcours pourra aisément s'effectuer jusqu'à son terme.

Mais le combo a également pensé à ralentir son tempo, pour nous mettre en phase avec ses mots bleus, pour quelques instants fragiles, sans pour autant céder aux sirènes de mièvreries, de mielleuses ou de fades ritournelles. Dans cette veine, le laconique instrumental « Interlude (ft. Quinn Cyrankiewicz) », laissant voleter de jolis arpèges au piano, fait office de prélude à la douce aubade qui proprement s'ensuit. Non sans rappeler Evanescence, « Ghosts », power ballade aux airs de slow qui emballe, renferme son lot de séries de notes douces-amères, mises en habits de lumière par un duo mixte en voix claires, pour une romantique traversée dans une mer limpide à la profonde agitation intérieure.

On ressort de l'écoute de la galette interpelé par le potentiel affiché par la bande, témoignant d'aptitudes techniques éprouvées, s'étant, au passage, habilement affranchie d'une inutile exhibition ostentatoire. Si les influences atmosphériques et rythmiques de ses sources, Lacuna Coil en tête, se font sentir, le combo développe néanmoins une expression artistique propre de par l'organisation de ses séries d'accords répondant à des portées inédites, l'écriture de ses lignes mélodiques et de ses textes. Aussi, malgré sa concision et une mélodicité à étoffer encore, on détient une production de qualité qui pourrait lui ouvrir les portes d'accès à une scène internationale, déjà appelée de ses vœux. Aussi, les aficionados de ses courants d'influence y trouveront matière à satisfaire leurs aspirations, à défaut de se sustenter, pour le moment. C'est dire que l'on attend dores et déjà une rapide offensive par la sortie d'un album full length, format propice à l'octroi d'une palette plus étoffée de leur art...

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