Groupe de San Fransico formé en
1994, Benümb sort quatre ans plus tard son premier album, « Soul Of The Wartyr », chez Relapse Records. Américains, Grind death, bonne maison de disque, ça sent bon tout ça, par ici la bonne zique ! Les bras en croix et la bave aux lèvres, je m’offre à toi, ô dieu du bourrinage jouissif…
Ben pour ce qui est de l’orgasme auditif, je suis désolé, mais j’irai renifler mes petites culottes ailleurs, car ce n’est pas avec Benümb que mes oreilles ont éjaculé de bonheur. Mes tympans n’ont ni tremblé, ni mouillé, rien de rien, leur seule envie a été d’aller écouter ailleurs si les riffs étaient plus verts. Mais pourquoi tant de cruauté envers cet album vous demandez vous ? Tout simplement parce que la musique du groupe est chiante au possible, parce que les riffs sont hyper plats et que l’album n’est pas intense pour un sou. Et un album de grind sans gros riffs, sans surprise ni parties bandantes, qu’est ce que c’est ? Un album gonflant, tout simplement (et je reste poli) !
Pourtant ça blast à tout va, la mise en place est bonne et la prod correcte, mais le trip morceaux de 30 secondes, ça va 5 minutes. Le groupe s’enfonce en permanence dans un grind death hardcore répétitif au possible, une sorte d’hommage au «
Scum » de
Napalm death, qui aurait sans doute marqué les esprits s’il était sorti 12 ans plus tôt. Par ailleurs, les musiciens s’imaginent sans doute prendre des risques en proposant au milieu de cette déferlante bruitesque des morceaux en parfaite opposition, tels les trèèèèès lourds et trèèèèèès lents "Stood Up
And Sold
Out" (qui atteind les 8’40) et "Deprivation". Ces morceaux, qui arrivent comme un cheveu sur la soupe (déjà fadasse), ne sont porteurs d’aucune atmosphère particulière, la recherche musicale se relevant proche de l’encéphalogramme plat. Et puis dans ce genre musical, le but recherché est normalement de ne laisser aucun répit à l’auditeur, me semble t’il. Visiblement, Benümb ne partage pas mon point de vue et enchaîne ses morceaux comme le ferrait un groupe de métal, c’est çà dire en plaçant des blancs presque aussi longs que les chansons entre chaque piste, et sur 35 titres, je peux vous affirmer que ça casse considérablement l’ambiance. Et comme si c’était pas assez, Benümb entame quasiment tous ses morceaux par des larsens totalement inutiles, gimmick au combien ennervant.
Actuellement, le chanteur Pete Pontikoff et le batteur John Gotelli (très bon d’ailleurs) évoluent dans le groupe Agenda Of Swine. Le premier album de ce groupe, sortit il y’a peu, ne m’avait pas emballé plus que ça, mais entre-temps, j’ai découverts Benümb, et je peux vous dire que Agenda Of Swine cartonne 100 fois plus que ce très poussif « Soul of the
Martyr », album mal foutu et sans intérêt.
Sur l'album suivant "Withering Strands Of Hope" (2000) Benümb a fait d'énormes progrès, et propose (enfin) un Grindcore qui tient la route.
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