Deus Vult est un petit groupe local américain de Cincinatti, dans l'Ohio. Logiquement méconnu en raison d'une carrière éphémère sans album, ils sont néanmoins coupable d'avoir produit un EP plus qu'alléchant: il s'agit de ce "Soul
Assault" sorti en 1990.
Cet opus est un condensé de speed mélodique sur fond de thrash frénétique et incroyablement dense. L'aspect speed provient du chant haut perché d'Aaron Thomas, voire littéralement perçant à l'instar de "
Spiritus", le côté mélodique des multiples solis aux sonorités majoritairement aiguës qu'on retrouve par exemple sur l'éponyme "Deus Vult". Quant à l'arrière-plan thrash, il prend forme grâce à des riffs vrombissant s'apparentant à des saccades de vibrations graves, comme dans "
Brother's Keeper", qui font écho à l'essence même du thrash.
Malgré quelques maladresses, notamment lors des introductions, plus en raison à des excès d'enthousiasme qu'autre chose, on pourrait ainsi situer Deus Vult entre
Death Angel et
Testament, vocaux mis à part.
Le groupe aime également jouer sur l'alternance entre séquences presque de ballade et montées en puissance épiques, exercice parfaitement maitrisé sur "Waiting For White".
Toutefois, parmi cette demi-heure intense, c'est un tout autre titre qui se révèle être la véritable perle de l'EP: le tonitruant "In The
Rain" avec sa constante évolution dans une rythmique infernale et ses solis en distorsion, notamment dans le final.
Ainsi, Deus Vult prouvait avec ce "Soul
Assault" le potentiel qui sommeillait en eux et laissait présager un album prometteur. Hélas, ce dernier ne verra jamais le jour... Pourtant, il y avait là tout les bases pour le produire, d'autant qu'un titre supplémentaire sortait la même année que l'on peut dénicher dans la compilation "Heavy
Artillery". Ce morceau s'intitule "
Twilight's Last Gleaming" et évolue exactement dans le même registre. Ça vaut donc aussi le coup d'oreille, presque comme un morceau bonus.
Finalement, si on le prend en compte, ça nous fait près de 40 minutes de bon son. Ils n'en étaient pas si loin au final, Deus Vult, de leur premier full-length...
Après, si on se débrouille bien (mais faut faire l'effort), on retrouve tout en version électronique, et légalement.
Thrash' em all!!!
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