Songs of Woe and Sorrow

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11/20
Nom du groupe Children Of The Frost
Nom de l'album Songs of Woe and Sorrow
Type EP
Date de parution 23 Novembre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Children of the Frost
 04:05
2.
 The 13th Hour
 05:04
3.
 Dream Cemetery
 05:03
4.
 Ravenblack
 04:51
5.
 Bane of My Existence
 03:25

Durée totale : 22:28

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Children Of The Frost


Chronique @ ericb4

02 Octobre 2020

Un premier essai en dents de scie...

Nouvel entrant dans le pléthorique espace metal symphonique à chant féminin, ce jeune quartet finlandais sorti de terre en 2015 à Tampere entend bien, tout comme ses nombreux homologues, essaimer ses riffs et faire entendre sa voix au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre nord-européenne natale. Et ce, sans pour autant s'ingénier à forcer le destin. Aussi, prudent dans sa démarche, aux fins d'un travail de longue haleine en studio, ce n'est que trois ans plus tard qu'il accouchera de son premier single intitulé « Bane of My Existence », l'un des cinq titres de son introductif et présent EP, Songs of Woe and Sorrow », sorti quelques jours plus tard. Les quelque 22 minutes de l'initiale offrande seront-elles de nature à faire dores et déjà du collectif finlandais un sérieux espoir et à tenir en respect la féroce concurrence continuant d'agiter ce registre metal ?

C'est dans un metal mélodico-symphonique gothique à la touche death, non sans faire penser à Nightwish (première période), Xandria, Epica, ou encore à Eternal Tears Of Sorrow, que nous immerge la troupe finlandaise. Calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, délivrant le plus souvent des riffs massifs accolés à une sanglante rythmique, laissant entrevoir des enchaînements des plus sécurisants et d'engageantes lignes mélodiques, ce set de compositions à l'architecture classique disposerait des ingrédients esthétiques et techniques que ne saurait éluder l'aficionado du genre. En revanche, les enregistrements souffrent de nombreuses approximations, laissant filtrer de persistantes sonorités parasites et de lacunaires finitions. A cela s'ajoutent un léger sous-mixage des lignes de chant par rapport à l'instrumentation et un manque cruel de profondeur de champ acoustique, carence rendant l'écoute de l'opus éprouvante sur la durée. Mais embarquons plutôt à bord de la petite caravelle en quête d'éventuels trésors intimement enfouis dans ses soutes...

Lorsqu'il nous projette sur des charbons ardents, le combo trouverait quelques clés, pas toutes, pour nous retenir plus que de raison. Ainsi, c'est d'un battement de cils que les refrains catchy jaillissant des entrailles des pulsionnels et ''nightwishiens'' « Children of the Frost*** » et « Bane of My Existence » aspireront le tympan du chaland. Disséminant leurs riffs corrosifs adossés à une rythmique enflammée, glissant sur d'inaliénables rampes synthétiques, mis en exergue par un saisissant duo mixte en voix de contrastes, les cristallines et un tantinet flottantes inflexions de la belle relayant les growls ombrageux de la bête, mais desservis par un persistant manque de relief de l'espace sonore, ces deux vénéneux et pourtant efficaces méfaits seraient à quelques miles pour jouer dès lors dans la catégorie des hits en puissance.

Quand la cadence se fait plus mesurée, disposant alors d'armes tout aussi efficaces pour caresser l'espoir de nous assigner à résidence, nos acolytes concèdent à nouveau quelques bémols susceptibles d'en altérer la portée. Ce qu'illustrent « The 13th Hour » et « Ravenblack », élégants et évanescents mid/up tempi à mi-chemin entre Xandria et Epica. Déversant leurs riffs crochetés corrélativement à d'amples et soyeuses nappes synthétiques, octroyant d'insoupçonnées et grisantes montées en puissance du corps orchestral, mis en habits de lumière par les claires et touchantes impulsions de la déesse, ces deux enivrants manifestes recèleraient bien quelques atours pour nous happer sans avoir à forcer le trait s'il ne se voyaient altérés par une ingénierie du son en proie d'intarissables imprécisions.

Lorsque l'atmosphère se fait plus feutrée et que s'évanouit toute tension, nos compères en profitent pour nous adresser leurs mots bleus les plus sensibles, avec, pour effet, de nous aspirer dans leur sillage. Ce qu'atteste « Dream Cemetery », ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux riffs émoussés, dans la veine d'un Nightwish des premiers émois. Enjolivé d'un fin picking à la guitare acoustique, voguant sur une sente mélodique toute de nuances cousue sur laquelle se greffe le gracile filet de voix de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié ne se quittera qu'à regrets.

A la lecture de cette avenante mais inégale offrande, force est d'observer que le quartet finlandais affiche dores et déjà une féconde inspiration mélodique et un réel potentiel technique. Cependant, desservi par une production d'ensemble encore taillée dans la roche, essaimant des lignes de chant restant à parfaire, disséminant des exercices de style quelque peu stéréotypés, et loin de nous faire oublier les vibes de leurs maîtres inspirateurs, cet essai nous laisse sur une frustrante impression d'inachèvement et de manque d'épaisseur artistique. C'est dire que les arpèges d'accords exhalant de cet effort demeurent convenus et les prises de risques aux abonnés absents ; état de fait qui, pour l'heure, ne permettra pas au combo de le propulser parmi les sérieux espoirs de cet exigeant registre metal. Un rebond s'avère donc nécessaire, voire salvateur, pour le voir rester dans la course. La balle est désormais dans son camp...

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