Songs from the Counter Island

Liste des groupes Metal Gothique Wormhole (ITA) Songs from the Counter Island
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12/20
Nom du groupe Wormhole (ITA)
Nom de l'album Songs from the Counter Island
Type Album
Date de parution 05 Décembre 2015
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Dawn on Deimos 03:41
2. Pandora's World 04:23
3. Lost in the Blue 05:22
4. The Traveller in Darkness 04:39
5. Death Star Nemesis 03:52
6. The Counter Island 05:37
7. Over the Grey Hills 04:53
8. The Prudence of Sannias 04:35
9. Ylla 02:12
Total playing time 39:14

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Wormhole (ITA)


Chronique @ ericb4

27 Décembre 2015

Une production en demi-teinte appelant de ses vœux une construction identitaire plus affirmée...

Une insoupçonnée et claironnante onde vibratoire venue d'Italie nous parvient à l'instar de Wormhole, jeune quintet metal gothique à chant féminin venu de Ferrare (Emilie-Romagne). Créé en 2009, le combo compte à son actif un premier et introspectif album full length, « The String Theory », sorti il y a quatre ans déjà. S'étant simultanément et à maintes reprises illustré sur la scène metal locale, le collectif rital compte désormais à la fois sur cette somme d'expériences et un élan d'inspiration renouvelé pour revenir dans la course. Et ce, à l'aune de ce « Songs from the Counter Island », second opus de longue durée affichant raisonnablement ses neuf pistes pour près de quarante minutes au compteur. On se dit alors qu'on a bien fait d'attendre...

La mise en œuvre de ce propos estampé metal gothique un poil éthéré, oscillant entre les harmoniques de Lacuna Coil, avec quelques arpèges empruntés à The Murder Of My Sweet et un zeste atmosphérique de Sleeping Romance, repose sur les épaules d'une solide cohésion générale. Des compositions vivifiantes, parfois colorées et techniquement de bon aloi ainsi que des textes finement ciselés sont au programme concocté par la troupe. On les doit aux talents conjugués de : Valentina Marvulli (chant), Andrea Canitano (guitare), Francesco Faniello (guitare), Giuseppe Recchia (basse) et Paolo Bitonto (batterie). On suit l'ensemble de ce message musical sans désagrément auditif, le mixage équilibrant correctement les parties et la qualité d'enregistrement étant au rendez-vous de nos espérances, sans oublier les détails de production, ne laissant échapper que peu de notes résiduelles. Aussi, entrons sans plus attendre dans la danse...

Là où l'effort témoigne de gammes inspirées concerne les pièces les plus souriantes, à la rythmique entraînante mais jamais percutante, ni corrosive. Ainsi, « Dawn on Deimos », titre gothique au riffing resserré et à la féline section rythmique se voulant avenante, marcherait sur les traces de The Murder Of My Sweet. Et ce, notamment au regard de la ligne mélodique du refrain, avec toutefois une pointe d'amertume à laquelle s'ajoutent quelques accords un tantinet linéaires et répétitifs. Non moins invitant, « Over the Grey Hills » livre un picking alerte et un toucher de batterie souple d'inspiration brit pop. En outre, il offre quelque beaux passages sur les refrains, octroyés par les claires impulsions de l'interprète et se conclut sereinement. Enfin, une guitare acoustique et quelques paroles oralisées nous introduisent sur « The Prudence of Sannias », mid tempo gothique aux riffs crochus et à la rythmique graveleuse. Quelques chaudes larmes émanent d'une lead guitare en liesse. Non sans rappeler The Cranberries, la belle entonne le refrain avec aplomb sous couvert de quelques notes pincées et tenues dans les médiums. Exercice assez bien réalisé, assurément.

Le combo a aussi visé à davantage d'empoigne dans ses portées avec, cependant, moins de réussite, car accusant moins de luminosité d'ensemble. On comprend donc que ces instants vitaminés pourtant velléitaires seraient en proie à la désaffection précoce. Le véloce et fulminant « Pandora's World » en est un exemple, laissant ses riffs acérés évoluer à leur guise pour mieux nous assaillir, voire meurtrir le tympan. Quelques variations de tonalité et d'ambiance nous parviennent certes mais n'empêcheront nullement l'enlisement du pavillon dans le flottant cheminement mélodique dessiné. Dans l'ombre de Lacuna Coil, le combo délivre quelques passages rythmiquement robustes mais, eu égard à des harmonies mal ajustées, la magie a bien du mal à opérer. Dans cette veine, le mordant « The Traveller in Darkness » use d'un tapping incisif et d'une rythmique fougueuse, pour nous conduire sur des chemins de traverse pas des plus sécurisants. La sauce ne prend qu'imparfaitement sur les couplets tout comme sur les refrains, ceux-ci manquant cruellement de relief. Et, malgré un ultime et convaincant solo de guitare, difficile de rester rivé de bout en bout sur cette piste hélas bourbeuse. Puissant et vénéneux, « Death Star Nemesis » nous engloutit, lui aussi, dans des méandres atmosphériques incertains, avec une sirène qui fait ce qu'elle peut pour nous retenir. Mais, trop d'imprécisions dans les harmoniques nous empêchent de mordre à l'hameçon. Bref, on l'aura compris, le collectif devra oeuvrer sur d'autres terrains pour nous rallier à sa cause.

Quelques moments plus tamisés nous sont aussi octroyés, avec davantage d'aisance, cette fois, même si certains passages s'avèrent plus ternes que véritablement nuancés. Une ambiance violoneuse nous introduit ainsi aux mots bleus contenus dans « Lost in the Blue », ballade feutrée, nuancée et aux délicats arrangements, où la belle nous entraîne dans les tréfonds de ses patines vocales mordorées. On aurait cependant souhaité davantage d'emphase et de lumière sur les refrains pour nous retenir davantage. Agréable moment à défaut d'être véritablement émouvant. Mais, ce n'est pas tout. Une sensible power ballade à l'instar de « The Counter Island » nous est destinée, dans la lignée de One Without. Délicat instant proposant un parcours harmonique engageant mais qui, malheureusement, est parfois desservi par les mauvais placements de voix de la douce, voire quelques faussetés disséminées sur les couplets. Plus encore, on s'enlise trop longuement dans des méandres atmosphériques avant de voir poindre une once d'accroche sur le refrain. C'est dire qu'on n'insistera pas plus d'une ou deux écoutes sur un titre qui, pourtant, aurait eu quelques atouts pour nous séduire. Enfin, de subtils arpèges au piano conjointement à un inaltérable et ronronnant dialogue nous installent à bord du bref « Ylla », qui n'aura guère d'allonge suffisante pour nous attirer plus que de raison. Au final, on est propulsé dans un secteur partiellement enchanteur, parfois sur de mornes plaines. C'est dire que le délicat exercice du slow tempo, sans être de mauvais aloi, reste à approfondir encore pour nous impacter davantage.

Bilan : On découvre ainsi un album bien produit, plutôt propre, mais offrant quelques passages en demi-teinte qui peuvent réfréner notre appétit d'immédiateté auditive. Pour le plaisir de la découverte, quelques écoutes de courtoisie peuvent néanmoins nous conduire à faire pencher la balance en sa faveur, jusqu'à un certain point, auprès d'amateurs de metal gothique à chant féminin. Si l'on est encore loin des modèles identificatoires, un travail plus affiné en studio et une refonte des lignes mélodiques devraient permettre à nos jeunes gladiateurs, avec le temps, d'éviter l'écueil de la déroute. Si le potentiel affiché n'est dénué ni de compétences, ni d'intérêt, il faudra néanmoins que nos acolytes prennent soin de se forger une identité stylistique, qu'ils diversifient encore la palette de l'offre tout en gommant quelques irrégularités. On attend donc un réel sursaut pour espérer les voir se hisser parmi les cadors du genre. A bon entendeur...

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