Deux petites années après la capture de son premier mini-album
In the Arms of..., fort d’un noyau inchangé autour de Ramstedt, Bergeback, Rüden & Brink,
Morpheus se dirige durant quatre journées d'avril 1993 aux
Unicorn Music Studios, pour la mise en boite de son premier full-lenght
Son of Hypnos. A cette occasion, la bande rejoint les rangs du petit label Step One, ayant édité une année auparavant Those Shredded Dreams, le bon premier album des death’n rollers de
Furbowl.
Toujours relativement influencé par la scène nord-américaine à l’image de son compatriote
Seance, le quintette de Stockholm n’a pas tellement changé dans le fond, se rapprochant même de quelques crans du deathmetal de
Deicide (le côté evil en moins) par l’abandon des Sunlight Studios de Tomas Skogberg, qui avait fourni aux guitares de ce grain ‘stockholmois’ caractéristique et si délectable sur son très bon mini-LP.
Pour l’occasion,
Morpheus réenregistre deux titres de son mini-album (The Third Recih et Among
Others), en y ajoutant huit nouveaux morceaux solides et totalement dans l’esprit, à commencer par le percutant Halls of
Eternity. On retrouve ainsi ce deathmetal rapide & teigneux, le growl rauque de David Brink, ainsi que les riffs & soli tout en dextérité de
Sebastian Ramstedt. Toutefois, si l’intention de s’écarter du modèle Sunlight en optant pour un lieu d’enregistrement plus méconnu était louable, notre groupe se retrouve avec une production plus grossière et un mixage maladroit, notamment le growl envahissant de David Brink au détriment des guitares, qui manquent en puissance et en incision.
Si
Son of Hypnos ne traduit pas de signe d’évolution majeure en deux années,
Morpheus régresse même faute à une capture en demi-teinte, à l’image d’
Excruciate ou
Purtenance n’ayant eux aussi pas réussi à dépasser sur album leurs débuts plus ravageurs, le précédent mini-album de notre quintette se situant donc en point d’orgue de sa carrière. Le groupe jette d’ailleurs l'éponge dans la foulée,
Sebastian Ramstedt récupérant quant à lui une place de choix au sein de
Necrophobic quelques années après la séparation. Aujourd’hui, en l’absence de réédition (le projet de Necroharmonic Records étant visiblement tombé à l’eau), le plus dur reste de mettre la main sur un exemplaire du CD d’origine, qui se maintient à des prix élevés depuis déjà plusieurs années.
Fabien.
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