Quand on se penche un peu sur les pages officielles de Walk In Emberlands, on tombe sur cette description :
" Bienvenue à New Persia, un monde où les cieux embrasent la terre, où la poésie se mêle à l'agressivité d'une planète abîmée, où le désert gagne du terrain. L'histoire de quatre personnages qui marchent dans les dunes, traversant les étendues brûlantes, vides et infinies, pour redonner aux êtres sensibles une once de leur âme "
Je commence sans doute à avoir des hallucinations, mais cette courte description me paraît assez post-apocalyptique et cette histoire de sable et de dunes ne peut que m'évoquer l'orient. Si, tout comme moi, vous avez les mêmes visions, alors vous vous êtes trompés. Si ces quelques lignes vous ont paru assez légères et fantaisistes, alors vous êtes sans doute plus sensés. Walk In Emberlands s'est formé à Toulouse grâce aux frères Alcor et Adrien et fait dans un metal hybride mélangeant un peu de tout, du néo au stoner en passant par le rock'n'roll et le death mélodique...et il n'est aucunement question d'ambiances arabisantes ou post-apocalyptiques. La musique paraît même bien trop énergique, mélodique et joyeuse pour faire transparaître ce type d'ambiance. Planète abimée? Etendues brûlantes, vides et infinies? Les guitares chantent tellement qu'on se croirait à une fête. Mais peut-être que Walk In Emberlands fête la fin du monde et un certain renouveau?
Dans tous les cas, beaucoup de groove se dégage de la musique des Toulousains, et ce, dès le départ, avec le catchy et dynamique "Traveling". Les musiciens ont la patate et nous le font bien savoir. La basse a son petit style, la batterie ne s'arrête plus et les guitares lancent autant d'offensives que de salves mélodiques. Et un "Lands of Thought" ne peut que nous le prouver, jouant sur un duo guitare/claviers qui rappelle sans problèmes des combos comme
Kalmah ou
Children of Bodom. Il y a du finlandais là-dedans, il n'y a pas de doute, et c'est bien ce qui ressort le plus des compos de Walk In Emberlands. On dirait que le quatuor a carrément été traumatisé par cette scène, dont les mélodies et les riffings débordent à chaque seconde. Et le chant est bien dans le ton, avec sa tonalité black à la
Eternal Tears Of Sorrow.
Dans le fond, le combo n'invente rien, mais son metal est d'une fraîcheur imparable et d'une énergie qui ne peut que nous faire du bien.
Pas de répit ni d'ennui, les guitares et les claviers chantent à nos oreilles. Les férus de mélodies seront ravis, que ce soit sur "My Own Enemy" ou "One Drop". Et je ne parle même pas d'un "Something Is
Near", aux touches néo classiques, ou d'un "
Second Coming" aux envolées astrales à la
Skyfire.
Finalement, Walk In Emberlands fait carrément dans le death ultra mélodique finlandais à claviers et à touches néoclassiques. En tout cas, c'est ce qui domine le plus dans les compos, car même si un peu de rock'n'roll se dégage des riffs, et si quelques plans rageurs dans les vocaux (à la
Korn ou Slipknot) se font parfois ressentir, ce n'est évidemment pas suffisant. "Something Is
Near" est joyeux et punchy et met vraiment de bonne humeur. Les prestations live doivent tout détruire sur leur passage, c'est certains. Merci Walk In Emberlands, maintenant si j'ai un coup de mou, j'écouterai votre opus.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire