Sombre Gates

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16/20
Nom du groupe The Cold Existence
Nom de l'album Sombre Gates
Type Album
Date de parution Mars 2009
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Oracle
2. Heretic
3. Corruption
4. Purgatory
5. Ruins of Despair
6. Apocalypse
7. Spawn of Evil
8. Crawling
9. The Hellfire
10. Madness
11. Utopia
12. Seeds of Aggression
13. Forsaken
14. Wrath of Sekhmet

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The Cold Existence


Chronique @ eulmatt

28 Juin 2009




Si vous souhaitez coller vos amis metalleux lors d’une soirée blind-test, j’ai ce qu’il vous faut. Je ne vous parle pas de la démo K7 d’un autodidacte ouzbèke qui joue du true black dans son garage, (ce qui ne va pas passionner votre auditoire), mais bien du genre de truc que tout le monde pense connaître sans être foutu de mettre un nom dessus...
Voilà typiquement ce qui m’est venu à l’esprit lors des premières écoutes du nouvel album de The Cold Existence, intitulé Sombre Gates.
Il faut préciser que ma toute première impression fût favorable grâce à une pochette agréable à l’oeil. Cependant, si j’en reste à
mon introduction foireuse avec cette histoire de blind test, la pochette n’a effectivemment pas grand intérêt.
Vous pouvez choisir n’importe quel morceau parmi les quatorze du disque, une chose est certaine : votre auditoire devrait
mettre une poignée de secondes avant d’avoir la première certitude : ce truc est Suédois !
Ceci dit, c’est par la suite que cela se corse. Le choix du morceau devient non négligeable, et vous allez pouvoir vous amuser à brouiller les pistes.
En effet, The Cold Existence semble être une véritable éponge aux influences diverses et variées qui gravitent autour de son
style…Vous trouverez donc dans le disque des passages dignes de Keep Of Kalessin, quelques morceaux dont la moëlle semble toute droite issue d’un clonage avec Behemoth, d’autres affichant des riffs orientaux qui masquent à peine une tentative d’inspiration Nilesque, et plus largement de nombreux moments où plane l’ombre d’Hypocrisy. Plus ponctuellement, vous trouverez aussi l’emploi de riffs lyriques joués à deux guitares complémentaires qui ne sont pas sans rappeler Edge Of Sanity, ou bien même des passages enlevés et rapides où la froideur et l’élégance des riffs vont plutôt puiser dans un répertoire de
black/death mélodique à la Dissection ou Sacramentum.
Caricatural mon propos ? J’exagère à peine.
Toutefois, n’allez pas non plus croire que Sombre Gates est une infâme mixture disparate, assimilable à du plagiat pur et simple. Malgré une évidente maladresse dans cette mise en avant trop visible de ses influences, la musique du groupe parvient globalement à rester homogène, ce qui n’était pas évident sur le papier. Quoiqu’il en soit, vous aurez deviné au travers de tout cela que TCE est issu de l’école scandinave du death mélodique – un suédois de plus – mais de sa frange plutôt dure.
Son metal est donc globalement enlevé, avec un tempo souvent rapide (le blast est fréquent), et le chant plutôt agressif, alternant vocaux écorchés typiques du genre et un growl purement death metal. Si le groupe prétend jouer du « blackened death metal », il faut admettre que les éléments black ne sont pas d’une évidence absolue. Comme je l’ai dit plus haut, on en retrouve des traces sous deux alternatives assez proches : le riff épique plutôt martial à la KoK (comme sur le Heretic par exemple), et son
pendant plus classique et mélodique qui prend parfois des airs –lointains- de Dissection (l’excellent Spawn Of Evil par exemple).
Pour le reste, l’ossature est constituée d’un death metal mélodique plutôt conventionnel, même si le mot death metal n’est pas usurpé. Et on doit malheureusement reconnaître que le facteur principal qui assure une certaine homogénéité reste la propension du groupe à envelopper ses bonnes inspirations dans un enchevêtrement de transitions banales, de riffs bateaux et de constructions prévisibles. Ainsi, trop souvent, une inspiration accrocheuse est suivie d’un riff peu enthousiasmant, et chaque montée d’adrénaline générée par un passage nerveux retombe comme un soufflé devant l’incapacité du groupe à
conserver l’intensité et l’accroche pendant l’intégralité d’un morceau.
L’écoute complète de Sombre Gates est donc assez souvent perturbée par ces petites anicroches qui génèrent un peu de frustration. Car il faut reconnaître qu’au global, le disque reste très agréable, grâce à son punch, son énergie, et une présence plutôt massive. Il parvient même à quelques reprises à coupler l’émotion et la force brute, comme savaient le faire
certains de ses illustres aînés (Utopia pour ne citer qu’un titre).
Bénéficiant en outre d’une production pertinente, avec un son de guitare puissant sans être clinique, le groupe a à sa disposition une bonne force de frappe, même si la batterie assez mise en avant en constitue le maillon faible, avec un batteur au jeu généreux mais pas toujours très pertinent (un accroc de la double en tout cas).
Malgré une évidente bonne volonté, les Suédois ne semblent pourtant jamais en mesure de passer un cap en terme de relief et de profondeur dans les compositions. Leur générosité maladroite s’incarne dans la longueur de l’album (14 morceaux pour une durée totale de presque une heure !).
A l’évidence, en assumant un peu plus sa personnalité et en se détachant de ses inspirations trop mises en avant, en concentrant le meilleur de ses compositions dans un album plus compact, à l’évidence, The Cold Existence a potentiellement un gros album de death mélo dans les pattes.
 
Ce n’est pas encore celui-ci, qui ne figurera pas au panthéon du genre, mais il fait néanmoins honneur au genre en défendant avec vigueur les valeurs d’un death metal certes mélodique, mais sombre, violent et agressif, et rien que pour cela, Sombre Gates mérite une certaine considération.


1 Commentaire

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Serval - 29 Juin 2009: Je vais tenter l'expérience, je pense, car un 13 pour toi ferais un bon 15 pour ma pomme, sévère professeur...
je repasserais dire ce que j'en penses...
merci pour la chro...
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