Soma Sema

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14/20
Nom du groupe Stengah
Nom de l'album Soma Sema
Type Album
Date de parution 18 Mars 2022
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Weavering
 01:18
2.
 At the Behest of Origins
 04:28
3.
 Above Inhumanity
 04:33
4.
 Swoon
 04:54
5.
 Lumen
 05:29
6.
 Message in Memories
 06:27
7.
 Blank Masses Inheritance
 04:47
8.
 He and the Sea
 04:25
9.
 The Overman
 05:37
10.
 Offering
 06:09

Durée totale : 48:07

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Stengah


Chronique @ Groaw

07 Mai 2022

Stengah froid mais Stengah bon

Leur nom ne vous dit sans doute pas grand-chose mais il ne serait pas surprenant que vous le recroisiez d’ici peu. Stengah est un quintet originaire de (Cocorico), de France et plus précisément de Lille. Bien que le groupe doit son appellation grâce à un morceau de Meshuggah, nos français ne s’inspirent pas simplement de la musique froide et expérimentale des Suédois. Le répertoire de nos musiciens est d’ailleurs conséquent avec de sacrées pointures telles que Lamb Of God, Mastodon ou encore Gojira. Au-delà donc d’une étiquette de metal moderne, Stengah est surtout une explosion entre progressivité, contemporanéité, djent, inspirations death et empreintes extrêmes.

L’histoire des Lillois n’est pas si récente puisqu’elle est née il y a presque dix ans d’un homme, le batteur et compositeur Eliott Williame. L’artiste racontera que le projet a vu le jour d’une envie de tout recommencer dans sa carrière de musicien et de jouer avec des proches homologues. Si la formation française se produit lors de nombreux concerts et festivals notamment le Wacken Open Air, côté studio, le quintet est extrêmement discret avec une seule petite sortie, celle d’un EP Mechanic of the Sphere en 2016.
Les Français expliqueront ces longues années sans opus par leur recherche d’identité dans la scène metal, de cette absence de label non sans conséquences dans le développement du groupe, de plusieurs changements de line-up, de l’arrivée de la pandémie mondiale et d’une envie de murissement. Toute cette attente aura finalement valu le coup pour le combo qui devient la toute première marque de la maison de disques Mascot Records. En parallèle, le quintet en a profité pour présenter son premier full-length Soma Sema, dix titres parmi lesquels certains ont été composés au commencement de cette longue et périlleuse aventure.

Dès l’ouverture de l’album et de l’introduction instrumentale Weavering, on ressent immédiatement une plume déjà expérimentée, précise et affinée ainsi qu’une exécution et une technicité déjà remarquables. Notre batteur ne se laisse pas prier pour un solo puissant et conséquent. L’enchainement se fait quasi instantanément avec At The Behest Of Origins avec une prestation à la guitare qui dégage quelques airs d’un certain The Way Of All Flesh de Gojira. Le son est froid, virulent, percutant avec des passages rythmiques groovy, principalement amenés par les réalisations à la basse. Le chant est quant à lui criard, querelleur et rude. Cependant, on verra une palette vocale très variée avec une voix claire qui n’est sans rappelé celle de Joe Duplantier.

L’efficacité et la sobriété sont les points forts de notre collectif. Cette intensité se caractérise parfois par le caractère dissonant presque insignifiant des guitares comme sur l’outro de Swoon. Cette profondeur prend également une forme complètement différente avec He And The Sea qui nous immerge dans des traversées bien plus atmosphériques et sensibles. Nicolas Queste, vocaliste de la formation, s’illustre dans un chant mystérieux, serein mais aussi émouvant pour une ambiance moins rustique et plus poétique. Cet envoûtement se transformera même en un déchirement palpable sur le titre final Offering avec une voix plus plaintive qu’à l’accoutumée pour un résultat un peu plus aérien.
En termes d’inconvénients, ce Soma Sema manque de cette étincelle, de cette folie qui aurait propulsé nos Lillois directement sur le devant de la scène. Alors certes, nous pourrons constater cette envie de se distinguer comme sur The Overman avec l’intégration de quelques notes de saxophone mais ces dernières sonnent comme trop forcées et manquent cette marche de l’authenticité. Pour Above Humanity, même si la production demeure irréprochable et l’énergie de mise, la composition est à elle seule la preuve d’un classicisme dont la formation a de temps à autres du mal à se détacher. Il en est de même pour un travail vocal quelque peu amorphe par moments, assez calqué d’un Jens Kidman ou d’un Randy Blythe, hostile mais finalement peu expressif.

Bien qu’il reste encore quelques points d’esthétisme à parfaire, ce premier méfait de nos Français possède d’ores et déjà une base solide et une maturité digne des plus grands. Stengah confirme son statut prometteur dans un album mêlant réel et imaginaire autant dans ses mélodies que dans son lyrisme. Il est certain que l’on regrettera cette conduite déshumanisée et quelque peu inhospitalière qui empêche les Lillois de pleinement s’exprimer dans leur art mais le quintet a désormais tout le plaisir et toutes les cartes en main pour forger son destin, avenir que l’on espère beau.

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