Un souffle épique est de mise sur cet album (le dernier en date), 7 titres de
Pagan Hellfire d'où le suave pourrait presque se confondre avec extase par moment.
Que vous le preniez le matin, le midi ou même le soir, je comparerais cet opus à un médicament contre toute forme de stress, qu'il provienne du travail, de la prochaine réforme des retraites ou même de la famille proche (et ses tracas routiniers qu'ils vous font allègrement partager) tellement son effet durable repose l'âme en peine. Bref, sauf cas de force majeure vous empêchant de poursuivre la lecture de cette chronique (comme une cohorte d'infirmières qui viendrait vous imposer, à vous et votre aiguille, d'indispensables soins), détaillons ci-après ce qui peut vous séduire sur ce sobre objet qu'est "
Solidarity".
D'emblée, "To Komrades
Fallen" donne le ton de ce que va être la suite, une piste instrumentale tout en harmonie et libertine (avec une pointe de décadence). Incarnatus a su trouver l'intonation juste, sans user de techniques ébouriffantes qui aurait eu comme effet d'assombrir la portée lyrique de son oeuvre.
Qu'importe que votre oreille se soit posé sur "Here
Lies the
Frozen Soil", "
Solidarity" ou "
Tower of
Dead Stars", une même sensation - celle d'une docile et grandissante chaleur (d'être débarassé de toute contrainte extérieure) se réveille en vous, appuyé comme il se doit par un jeu guitaristique aucunement agressif mais portant en lui toute l'âme de cette oeuvre. Travail de premier ordre que je tenais à féliciter.
Plus mid-tempo que les autres pistes disséminés du CD, "A
Blaze Rises" n'en est pas moins prenante, de longs riffs lancinants vous transportant bien au-delà de ce que vous pourriez concevoir, sous la tendresse d'une batterie tempéré mais bel et bien présente. Une belle ôde au ressenti que l'on aurait seul, à la vue de tous ces paysages façonnés par Dame Nature, un apaisement sans nul autre pareil.
Par contre (critique générale), le peu de variation envisagé envers les parties vocales est regrettable, elles se contentent (à mon oreille) de réciter les proses écrites sans pour autant parvenir à être aussi poignante / fulgurante que l'ensemble des compositions écrites. Quant au jeu de batterie, il ne parvient pas lui aussi à imprimer de son essence tous les titres présentés, à se forger une réelle identité (peu véloce, se contenant d'apporter un rythme mais sans réellement exister par lui-même). Je trouve que c'est dommage d'avoir un peu écarté ces 2 aspects, cela aurait donné plus de cachet si un effort avait été consacré à leur sujet.
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Au final, ce "
Solidarity" vous apportera néanmoins d'agréables moments, 42 précieuses minutes qui vous réconforteront lorsque votre esprit aurait tendance à s'égarer dans les turpitudes du saoulant quotidien (ou bien si votre taux de stress lorgne vers la haute stratosphère).
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Posologie : soit 1 le matin ou 1 le midi (et si vous le prenez en fin de soirée... minimum 2 applications).
Apophis2036 / Summonight
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