Toujours en recherche d'artistes un tantinet décalé, mon dévolu s'est jeté sur cet obscur
Mor et décelé chez IPR depuis peu (ex-Insidious Poisoning Records).
Comme ce
Soil and Blood m'a laissé un sentiment des plus bigarrés… et aussi une satisfaction insoupçonnée (les textes et voix entièrement en russe, garanti sans OGM américanisé), me voici donc bien seul, tentant de vous raconter mes impressions sur la valeur universelle de cette galette, et l'opulence musical qu'elle m'a légué. J'ai bien dit impressions car cet album, comme tous ceux que j'ai déjà tâché de mon écriture, reflète mes défauts / qualités d'homme et non les reflets innombrables de savantes compositions élitistes (niveau -1).
Donc, débutons. "
Alien Faith" est un long monologue, autoritaire et accueillant à la fois, suivi derechef par la première vraie chanson "January of the Disgraced
Funeral Feast". Naviguant entre un Black Progressif, accompagné d'une pointe de
Dark/électro (voire même Heavy sur certains riffs) qui pulse comme il faut mes petites oreilles. Assez convaincant, je tenais aussi à vous aviser que le chant des frères Ivanov possède la même particularité que celui du chanteur d'
Infestum (
Ion the Saint), à savoir le type "hurlé rageur" un peu inabordable au départ.
Ensuite, progressivement, nous penchons vers des titres au ton plus solennel, voire délétère, à la
Negura Bunget parfois. "An Iron Star", "Lesomorie" ou "Valley of
Death" en sont un bon exemple : calmes mais déterminées, elles me permettent de m'évader entre de beaux paysages (situé à ma gauche) et d'anciens champs de bataille (que je présume appartenir à "notre bonne et sainte russie", dixit Laspalès) à ma droite... tel est ce que le livret nous propose comme menu lorsqu'on le déplie (avec textes d'origine, heureusement que leur label nous a pourvu d'une traduction sur leur site principal).
"A White
Cold" est la plus "roots" de ce CD. Des riffs plombés, une batterie méthodique (45bpm à peu de chose près) et Roman au plus haut de son râle travaillée, pour finir par le vent, sifflant par d'incongrus interstices... Mais là, ma grande surprise fut "March of Mournful Tempest" : piste instrumentale au piano / synthé que la batterie n'arrive à tempérer que quelques fugaces secondes. Trois minutes et demie superbes et un tonnerre d'applaudissements. Rien d'autre à rajouter, messieurs dames ?
J'ai aussi un énorme faible pour le final de ce disque : "Skalistie Gory". À mi-chemin entre une opérette des années '40 et une texture Heavy rauque (se rapprochant du style pratiqué par
Loits /
Dark Lunacy ce coup-ci, pour info), c'est le seul morceau que je conseillerais pour parfaitement terminer une soirée 100% Métal de bon aloi (et avec du Vérzivatar en guise d'entrée, c'est le paradis d'emblée).
Ma notation finale (14/20) pourrait quand même vous sembler inadapté devant les commentaires que je viens de poster. Seulement, cet album ne doit pas être lu tous les matins car il saoulerait très vite (rythme poussif, un problème sur leur type de mariage stylistique). Il faut espacer les écoutes pour qu'il conserve son teint charmeur et touristique (si je puis dire)... et si j'entends des réclamations, on les enterre vite fait (je vous aurais déjà prévenu) ;p
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En grande forme explosive,
Apophis2036 / Summonight
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