Chroniqueur, c’est un métier quelquefois ingrat. Déjà c’est pas un métier dans le sens où on fait ça gratos (bon c’est vrai on reçoit des CD en dédommagement) et c’est ingrat parce qu'une fois le CD reçu difficile de faire style "oh non chéri, pas ce soir". Certes il y a de bonnes surprises mais il y en a aussi de moins bonnes.
Et malheureusement ce
Social Therapy de
Dead Talking Mind va finir dans les moins bonnes surprises. Premier album auto-produit de ce groupe du Puy-en-Velay,
Social Therapy cumule bonnes idées au niveau des compositions mais aussi des défauts qui rendent l’ensemble parfois imbitable.
Premièrement le groupe ne s’est vraisemblablement pas encore vraiment trouvé. Alternant rythmiques Thrash et
Death avec des passages plus Neo
Metal, musicalement on sent que ça part dans tous les sens et même si sur certains morceaux la mayonnaise prend, sur d’autres c’est la bérézina. Les soli qui viennent ponctuer les morceaux sont sympas mais ils semblent surtout n’avoir ni queue ni tête… Parce que le défaut majeur de
Social Therapy c’est cette production très défaillante qui manque de cohésion et de puissance et qui de suite met le groupe dans une catégorie « amateurs ».
On pourra toujours me dire que la production ne fait pas tout, que certains groupes de
Death ou de Black font justement fi de ces critères-là massacrant volontairement toutes velléités de « production » mais voilà,
Dead Talking Mind ce n’est ni du Black minimaliste ou du
Death crasseux mais plutôt un groupe dont les compos sont relativement techniques (on ne pourrait pas leur enlever ça) et qui nécessitent donc un « gros » son.
Qui plus est, l’album est long, très long, et quand il regorge de tous ces petits défauts déjà mentionnés, sans compter la pratique d’un anglais approximatif (tant dans le rendu que dans les mots «
Near to life, near to death » (sic)), inutile de dire qu’on n’a pas envie d'encenser tout cela au final.
Hybride improbable entre la FFF et
Atheist,
Dead Talking Mind a grillé quelques étapes qui pourraient lui être préjudiciables pour la suite de leur carrière. Plutôt que sortir un album à part entière, il aurait fallu sélectionner les meilleurs morceaux (’Social
Vendetta’ ou ‘Oxy-Moron’ par exemple) et mettre l’argent sur une prod / mixage qui leur aurait fait un grand bien. Trop bancal, trop amateur,
Social Therapy est un échec à presque tous les niveaux. Et c’est bien dommage.
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